• inventaire topographique
maison de notable dite la Roseraie, actuellement hôtel de voyageurs
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Grignan
  • Lieu-dit les Grands Prés
  • Cadastre 1960 C 836
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    de maître
  • Appellations
    manoir de la Roseraie
  • Destinations
    établissement médical, hôtel de voyageurs
  • Parties constituantes non étudiées
    parc, dépendance, faisanderie, tennis, piscine

Cette maison de notable a été construite à l'extrême fin du 19e siècle, pour le docteur J. Chapon, maire du village de Grignan de 1894 à 1904. Le terrain étant alors marécageux, elle aurait été bâtie sur pilotis en châtaignier (renseignement oral). Les pierres de taille de la façade principale ont été taillées par Xavier Gachon, sculpteur local, qui a également réalisé le décor sculpté. Après la guerre de 1914-1918, l'endroit devient une maison de convalescence pour les gazés. La propriété comportait une chapelle, détruite dans les années 1930. Depuis une dizaine d'années, cet édifice a été converti en hôtel de standing, on a construit une piscine et un tennis dans le parc, et la maison a subi quelques transformations : ainsi, la mise en place d'une verrière à l'emplacement du grand escalier extérieur à double volée menant à la terrasse ; celle-ci abritait l'orangerie, devenue salle de restaurant. A l'origine, il y avait deux cuisines superposées, au rez-de-chaussée et à l'étage, deux salons et une salle à manger à l'étage, les chambres étant situées dans les corps latéraux. Dans l'étage de comble (ancien grenier et salle de jeu) ont été aménagées sept chambres avec salle de bain. Si l'intérieur de la maison bourgeoise a été relativement préservé, les anciennes dépendances, écuries et fenils, ont été transformées en chambres ; la "maison du paon", ainsi que les poulailler et clapiers (désaffectés) n'ont pas été modifiés.

La maison bourgeoise est bâtie dans un parc entouré d'un mur de clôture contre lequel s'appuient, à droite en entrant, les anciennes dépendances, écuries et fenil, poulailler, clapiers, et faisanderie (dite maison du paon) adossée sur un autre côté. La maison est construite en moellon de calcaire, les élévations sont enduites, sauf la façade sur jardin en moyen appareil de pierre de taille. De plan rectangulaire, elle est flanquée de corps latéraux en légère saillie et comprend un étage carré et un étage de comble. La toiture, à longs pans brisés et croupes brisées, est couverte de tuiles plates mécaniques et de tuiles écaille sur les croupes. La façade sur jardin, ordonnancée et ornée d'un pot à feu au centre du 2e niveau, comprend six travées ; elle présente des chaînes d'angle en harpe et un décor de pierres à refends encadre les fenêtres, surmontées d'une clef en pointe de diamant. Une terrasse à balustrade est accolée au 2e niveau du corps central. Elle était accessible par un escalier extérieur symétrique, aujourd'hui détruit ; un arc en anse de panier et deux arcs rampants ouvrent sous la terrasse. Les élévations latérales présentent trois travées de baies rectangulaires, avec un triplet (une fenêtre encadrée de deux fenêtres barlongues très étroites) dans la travée centrale. L'étage de comble est percé de quatre lucarnes à fronton dans chaque façade, et d'une lucarne ovale dans les corps latéraux. Au 1er niveau du corps latéral droit, une pierre est gravée d'une phrase de Camus, reprenant une inscription trouvée dans les ruines de Tipaza : "Je comprends ici ce qu'on appelle la gloire, le droit d'aimer sans mesure". La distribution intérieure est symétrique. Les pièces du rez-de-chaussée conservent leur sol de mosaïque, de même que leur cheminée de pierre (style Louis XV), ainsi qu'à l'étage (4 en tout). L'escalier tournant suspendu en pierre, qui ne dessert que l'étage, est placé à l'arrière, dans un des corps latéraux. Un escalier de service, au centre de l'élévation postérieure, accède à l'étage de comble, couvert d'une charpente de 300 m2. Adossé au mur de clôture, le corps de dépendances, bâti en moellon et couvert d'un toit à longs pans et croupes en tuiles plates mécaniques, comprend un sous-sol et un étage sur rez-de-chaussée ; un cadran solaire orne l'élévation. A sa gauche, trois arcades en anse de panier surmontées d'un garde-corps, le tout en pierre de taille, abritent les anciens poulailler, clapiers et pigeonnier, dans lequel se situe la descente de cave. La "maison du paon", édicule rectangulaire couvert d'un toit à 3 croupes de tuiles en écaille, est bâtie en brique et percée au centre d'une porte cintrée en pierre ; une fontaine est adossée à son élévation latérale gauche, ajourée d'une fenêtre demi-circulaire.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile mécanique, tuile en écaille
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit à longs pans
    • croupe brisée
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier symétrique en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours suspendu, en maçonnerie
  • Jardins
    arbre isolé, bois de jardin, massif de fleurs, pelouse, pièce de gazon
  • Typologies
    maison associant des paramètres de types 4 et 5.
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • pot à feu
  • Précision représentations

    pot à feu § Un pot-à-feu en ronde-bosse sur console, en pierre, marque l'axe de la façade principale.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Cette maison bourgeoise, bâtie aux abords de l'agglomération, comporte des paramètres des maisons urbaines de type 4 : logis au rez-de-chaussée et sur un ou deux étages, façade à travées régulières, éventuellement dans un jardin ; elle y associe des paramètres de type 5 (présence d'escaliers intérieurs et extérieurs), comprend des dépendances isolées bâties dans le parc et se rapproche davantage des maisons de campagne.

Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2003
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel