Dossier non géolocalisé
Cet immeuble, à l’origine une maison, a été bâti en 1904 pour et certainement par Jean-Baptiste Basso, entrepreneur. En 1911, elle devient la propriété d’un marchand de vin parisien, Marius Porral et devait être occupée de manière saisonnière. L'escalier menant de la terrasse au jardin a été aménagé récemment.
Aujourd’hui, le bâtiment est divisé en appartements.
Cette ancienne maison prend place en retrait de la rue derrière un muret supportant une grille. Les façades sud et ouest s’ouvrent sur un jardin tandis que le reste du bâtiment est ceint d’une cour.
De plan rectangulaire, la construction compte un étage de soubassement en moellons réguliers et apparents de pierre, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un comble à surcroît éclairé par des baies en plein cintre à balconnets.
La composition des élévations oscille entre unité et singularité. L’unité est assurée par la présence d’encadrements de baies et de chaînages d’angle harpés, d’un entablement à glyphes, d’un avant-toit soutenu par des aisseliers en bois sculpté en pointe de diament, et de trois travées de baies sur chacune des élévations. Chacune d’elles bénéficie cependant d’un traitement décoratif différencié.
La façade sud, donnant sur le jardin, est traitée comme la façade noble. Sa composition s’organise autour de la travée centrale mise en valeur par un avant-corps, recevant un décor de bossages un-sur-deux, couronné par une grande lucarne-pignon. L’accès à l’extérieur est assuré par deux terrasses à balustrades : la première est placée au premier étage et soutenue par des piliers ; la seconde court sur toute la longueur du rez-de-chaussée surélevé et dessert le jardin par un degré aménagé récemment. Sur l’élévation ouest, donnant sur la rue, la verticalité des travées est renforcée par des encadrements de baies continus tandis que l’horizontalité est marquée par des balcons individuels aux garde-corps en ferronnerie. La date 1904 et le monogramme des lettres J et B sont gravés sur le linteau de la porte d’entrée centrée à côté de laquelle est apposée la plaque inscrite « Villa Juliette ». Bien que moins important, le traitement décoratif de la façade nord fait écho à celui de l’élévation sud : bossages un-sur-deux sur la travée centrale couronnée d’une lucarne-pignon. Sur l’élévation est, la travée centrale en saillie percée d’une porte permet de loger un escalier de distribution intérieur en pierre.
Date portée 1904 et monogramme des lettres J et B gravés dans le linteau de la porte d'entrée de la façade ouest.
PLU 2007 : étoile creuse (bâti intéressant : démolition soumise à permis de démolir)
