• inventaire topographique
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Taulignan
  • Adresse , 1ère maison rue des Fontaines
  • Cadastre 1835 G 189-190  ; 1997 AX 173-174
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, passage couvert

La partie la plus ancienne de la maison, donnant sur la rue de la Fournelle, au sud, conserve des baies de la fin de l'époque gothique, datables de la 2e moitié du 14e siècle et du 15e siècle. La structure du bâtiment date de la 1ère moitié du 16e siècle, ainsi que l'attestent une partie des baies de la façade sur rue et des élévations sur cour, l'escalier en vis et les portes palières, l'aménagement du corps de passage. Des remaniements ponctuels ont été effectués au 17e siècle, mais surtout au début du 18e : transformation de baies, escalier secondaire, cheminée, avant-toits (?). Selon la traditon, il y aurait eu un atelier de tisserand au rez-de-chaussée. A une époque indéterminée, la maison a dû avoir une fonction judiciaire : elle est attenante à l'impasse Banc du greffe et située en face de l'impasse de la Justice. Des graffiti, quelques-uns hébraïques, dans une pièce de l'étage, sembleraient indiquer que celle-ci a servi de prison. Au 19e siècle, des baies de la façade sur rue ont été transformées pour les besoins de boutiques et d'ateliers.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 16e siècle
    • Principale : 1ère moitié 18e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 14e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 15e siècle
    • Secondaire : 17e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 19e siècle

La maison, constituée de deux parcelles de plan irrégulier, présente sa façade à l'est, sur la rue des Fontaines, et fait retour sur la rue de la Fournelle au sud et sur l'impasse du Banc du greffe au nord, sur un niveau ; elle dispose d'un corps de passage ("soustet") de deux étages sur la rue des Fontaines, à l'extrémité sud, et d'une cour intérieure au nord. Elle comprend 4 niveaux. Elle est couverte de plusieurs toits en appentis, correspondant aux différents corps, qui se prolongent partiellement au-dessus des élévations est et sud par des avant-toits débordants sur aisseliers en bois, les autres parties sont couronnées de génoises ou de simples avant-toits. L'élévation sud, rue des Fournelles, conserve une porte en arc brisé ainsi qu'une baie couverte d'une accolade très accentuée. La façade sur la rue des Fontaines, plusieurs fois remaniée, conserve trois arcs chanfreinés surbaissés à crossettes au rez-de-chaussée, des fenêtres à traverse moulurées au 1er étage à encadrement à torsade ou à moulures croisées et bases prismatiques, des vestiges de fenêtres à croisée au 2e étage, et des petites fenêtres régulières à encadrement chanfreiné terminé en congé dans l'étage en surcroît ; des fenêtres en arc segmentaire et des baies rectangulaires témoignent des remaniements postérieurs. Les élévations sur cour montrent un arc en anse de panier chanfreinés et une porte à linteau en double accolade ouvrant sur l'escalier, ainsi que des fenêtres (dont les traverses ont disparu) à moulures croisées et bases prismatiques. Les différents corps de bâtiment sont distribués par un escalier en vis en pierre, dans une cage circulaire dans-oeuvre, ajourée sur la cour et terminée par une lanterne couverte d'une croupe ronde. L'escalier donne accès à des corps de hauteur différente, à l'est et à l'ouest, par des portes palières jumelées, à piédroits adoucis et linteau chanfreiné ou sculpté d'une accolade simple ou double. Distribution intérieure : le rez-de-chaussée, faisant retour sur l'impasse, est réservé aux dépendances, comprenant, côté cour, un cellier voûté en berceau, ajouré d'une baie à linteau en bâtière, contenant deux cuves à vin. Côté rue, au sud, d'anciennes écuries sont transformées en boutique et au nord, un grand atelier (tisserand ?) ; dans cette partie, le mur de refend est percé sur toute sa largeur d'un arc en plein cintre. Les étages étaient occupés par le logis ; le sol est dallé de calcaire. Le corps ouest comprend deux pièces, dont une cuisine avec des vestiges de l'aménagement d'origine : cheminée (déposée) avec four, niche à étagères inclinées pour l'évier, placards avec dalles. Le corps est comprend trois pièces. L'enduit de la pièce du milieu est gravé de graffiti. La pièce sud dispose d'une cheminée en pierre à manteau mouluré et piédroits très galbés, ainsi que d'un escalier en équerre, d'un seul étage ; la corniche de la cheminée est identique à celle qui couronne le mur fermant la cage d'escalier en vis-à-vis. Cette pièce communique avec le passage sur rue par une porte à piédroits adoucis et linteau sur coussinets ornés d'une torsade. La pièce du "soustet" comporte une baie à coussièges et une niche à étagères. Le 2e étage a la même disposition.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit partiel
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages carrés, étage en surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • appentis
    • croupe ronde
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en équerre en maçonnerie
  • Typologies
    Maison en partie de type 1 et en partie de type 4, avec cour et passages couverts ("soustets"), logis à l'étage, 2 escaliers intérieurs.
  • État de conservation
    mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Cette maison présente des éléments architecturaux très intéressants, en particulier une baie médiévale, des fenêtres (16e siècle ?) en façade sur rue et sur cour, ainsi que des portes intérieures, un escalier en vis et des cheminées, un avant-toit sur aisseliers rare dans le canton ; mais les nombreux remaniements subis au cours du temps lui ont fait perdre son homogénéité.

Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2001