Un moulin appartenant à Jacques Petitjean et ses frères est visible sur la mappe sarde de 1732 (parcelle 8017) au lieu-dit "Moulin de Gubigny". Le site est mentionné dans un état des moulins, scieries et autres artifices datant de 1775 (FR.AD073, C1110). A cette date il comporte un moulin et un battoir appartenant à Jean Pierre François Petitjean. En 1820, le site devient la propriété de la famille Montgellard (FR.AD073, 82S5). Un rapport d'ingénieur des Ponts et chaussées précise que le moulin est dévasté par un incendie dans les années 1860 (FR.AD073, 82S5). Le 21 janvier 1861, le propriétaire du site, Joseph Marie Montgellard (époux de Marguerite Tartarat), demande le maintien en activité de la scierie qui existe à proximité du moulin. L'autorisation est accordée par arrêté préfectoral du 12 février 1864.
Le moulin, le pressoir et la scierie sont visibles sur le premier cadastre français de 1873 (section E, feuille 3, moulin : parcelle 1229, pressoir et scierie : parcelle 1226). Joseph Montgellard possède également un martinet situé à proximité (Section C, feuille 1, parcelle 3). Le 9 juin 1890, il demande l'autorisation de rectifier le lit du ruisseau de Gubigny qui traverse sa propriété et de déplacer le martinet au niveau de la scierie. A partir de 1896, le site appartient à François Montgellard. Il est mentionné en 1879 dans un État statistique des irrigations et des usines sur les cours d'eau non navigables ni flottables dressé par les Ponts et Chaussées (FR.AD073, 35SPC7).
Le moulin Montgellard apparait dans le recensement des moulins à farine de 1917 (FR.AD073, 284 R 1). A cette époque, le pressoir à huile est toujours en activité (FR.AD073, 82S5). Le recensement de 1923 précise que le moulin est "une installation primitive" et que tous les moulins de la Bâthie "très anciens sont à très faible rendement surtout ceux de Biorges et de Gubigny". Le recensement des moulins de 1924 précise que le moulin à farine est toujours en activité mais que le pressoir à huile est abandonné. Les bâtiments sont toujours visibles sur le cadastre rénové de 1937 à l'exception du martinet. Actuellement, le pressoir, la scierie et le martinet n'existent plus. Le bâtiment du moulin a été remanié au cours du XXe siècle et probablement équipé d'une turbine. Actuellement, il est sans affectation.