Ce moulin situé en contrebas du hameau du Cudray existe déjà en 1845 (FR.AD073, 5FS843). Il était alimenté par un rouet à cuillères (FR.AD073, 83S25). En 1880, les frères Daniel et Henri Aspord vendent le moulin à Jean Marie Niemaz, Marie Auguste Carret, Henri et Daniel Aspord, Maxime Carret et Lucien Rochettaz. Le 20 mai 1881, ils demandent l'autorisation de le maintenir en activité et d'y ajouter une scierie. D'après le rapport de visite des lieux des ingénieurs des Ponts et Chaussée, le moulin existe depuis un temps immémorial (FR.AD073, 49SPC10). L'autorisation est accordée par arrêté préfectoral du 18 novembre 1881. Le moulin et la scierie sont visibles sur le premier cadastre français de 1886 (section E, feuille 1, parcelle 25) au nom de Daniel et Henry Aspord, Lucien Rochetaz, Auguste et Pierre Carret et Jean Marie Niemaz. Le 13 septembre 1894, les propriétaires du site, Lucien Rochettaz, Elie Niemaz, François Frédéric Niemaz, Marie Rosine Niemaz (sa soeur), César Aspord, Hélène Aspord (sa soeur), Henri Aspord, Auguste Carret et Maxime Carret signent une promesse de vente avec Alexis Perrin, un industriel qui achète les droits de riveraineté sur le torrent de l'Eau Rousse en vue de la construction d'une centrale hydroélectrique (IA73003662). Il s'engage à installer et à entretenir une conduite métallique destinée à l'alimentation du moulin du Cudray. Deux prorogations sont signées le 13 septembre 1894 et le 20 mai 1896. La période où le moulin a cessé son activité n'est pas connue mais le recensement des moulins de 1924 de la commune de Notre-Dame-de-Briançon précise : "Sur deux moulins à eau qui ont existé dans la commune il n'en existe plus. Le dernier a été arrêté en 1904 faute de travail" (FR.AD073, 284 R 1). Actuellement, les vestiges du bâtiment sont toujours visibles.