Le 17 janvier 1750, le moulin de Pré Rouge est albergé par le marquis de Lescheraines à la famille Francoz. Le 26 janvier 1833, François Francoz (fils de Joseph Alexis) vend le site à Jean Claude Neyret (feu Claude Charles). Ce dernier est syndic de la commune de Lescheraines où il possède un autre moulin (IA73002886). A cette date, la propriété de Pré Rouge comporte un moulin à trois paires de meules et deux battoirs à chanvre (FR.AD073, 6E7616). Le 17 mars 1854, Humbert Neyret passe une annonce dans La Gazette de Savoie pour vendre la propriété. Le 17 juin 1872, le moulin appartenant à Michel Bourgeois est vendu à l'audience des criées du tribunal civil de Chambéry. Il est acheté par les mariés Jeannette Francoz et Georges Germain. Le 11 septembre 1875, le moulin est à nouveau vendu à l'audience des criées du tribunal. Il est acquis par Marie Favre (fils de feu François) et Jean Louis Mermet (feu Joseph) qui le revendent le 2 mars 1877, à Pierre Matrod (feu Maurice) et à son épouse Josephte Pollier (FR.AD073, 4Q4507). Le 16 novembre 1878, le moulin est revendu à Françoise Marie Germain, épouse de François Triquet (FR.AD073, 4Q4558). Le moulin et le battoir sont visibles sur le premier cadastre français de 1882 sous le nom « Moulin Héritier » (section A, feuille 7, moulin : parcelle 960, battoir : parcelle 964). En 1883, le barrage sur le Chéran est emporté par une crue. Le 21 mai 1884, François Triquet demande l’autorisation de le reconstruire 90 mètres en amont (FR.AD073, 81s9). En janvier 1886, le fils de François Triquet, Eller dit Claudius (époux de Marie Clotilde Mouchet) hérite de la propriété. Par pétition du 1er octobre 1887, il demande l’autorisation de construire trois petits barrages pour protéger le site en cas de crue (FR.AD073, 81s9). Des annonces dans le journal L’indicateur de la Savoie en août et septembre 1891, précisent que la famille Triquet souhaite vendre ou louer le moulin de Pré Rouge. Par pétition du 21 février 1892, Eller Triquet demande l’autorisation de déplacer de 108 mètres en amont la prise d’eau sur le Chéran. L’autorisation préfectorale est accordée par un premier règlement d’eau du 26 août 1893 remplacé par un règlement du 25 juin 1894 (FR.AD073, 81s9). Plusieurs annonces parues dans la presse au cours de l'automne 1897 précisent que le moulin de Pré Rouge est à nouveau à louer. Le moulin de Pré rouge apparait sur le recensement des moulins de 1917 (FR.AD073, 284 R 1). A cette date il est exploité par Hippolyte Clerc (feu Eugène, né à Jarsy le 6 novembre 1863) et travaille à façon pour les agriculteurs. Il peut écraser jusqu'à 4 quintaux de blé par jour grâce à une force motrice de 3 chevaux. Le 13 juillet 1921, Hippolyte Clerc achète le moulin à Eller Triquet (FR.AD073, 4Q 5742). Le site cesse son activité à la fin des années 1950. Par la suite, il appartient à une association. Laissé à l’abandon pendant plusieurs années, il est vandalisé et une grande partie de son équipement disparait. En 1978, il est restauré et devient une auberge. Depuis la fin des années 1980, il est occupé par un logement.
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- © Assemblée des Pays de Savoie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays de Savoie - Châtelard (Le)
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Hydrographies
Chéran ; bassin-versant du Chéran
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Commune
Arith
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Lieu-dit
Pré rouge
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Cadastre
2009
A
720
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Dénominationsmoulin à farine
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Période(s)
- Principale : 2e quart 18e siècle , daté par source
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
- Principale
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Dates
- 1750, daté par source
- 1884, daté par source
Le moulin est situé en rive gauche du Chéran, au niveau du Pont de Détrier, en face des grottes de Pré Rouge.
A l'origine, le site était alimenté en eau par une dérivation du Chéran, une résurgence de source et une dérivation du ruisseau des Bialles.
La prise d'eau sur le Chéran, modifiée en 1892 se faisait au moyen d'un barrage constitué de pièces de bois de sapin installé à 400 mètres en amont du moulin. L'eau s'engouffrait dans une dérivation creusée dans la roche des berges prolongée par un canal à ciel ouvert. Cette prise d'eau est toujours visible. La dérivation du ruisseau des Bialles n'existe plus et un bassin maçonné a été aménagé en 1988 pour canaliser la résurgence de la source.
Actuellement, le battoir n'existe plus. Le moulin a été rénové pour devenir un logement. Le bâtiment est de plan en L sur trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Il est construit en pierre et en essentage de planches. Le toit est en ardoise. La date 1706 est gravée sur le linteau de l'une des portes d'entrée.
Autrefois, le moulin était équipé de deux paires de meules actionnées par deux roues à augets de coté (ou de poitrine) de 2,80 mètres de diamètre. Ces deux roues n'existent plus. Elles ont été remplacées dans les années 1980 par une roue provenant du moulin de Scionzier (Haute-Savoie). Celle-ci n'actionne aucun mécanisme car le matériel et les engrenages du moulin n'existent plus.
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Murs
- pierre
- bois essentage de planches
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Toitsardoise
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Plansplan régulier en L
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Étagesrez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
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Énergies
- énergie hydraulique produite sur place
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État de conservationbon état, remanié
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Sites de protectionparc naturel régional
La commune d'Arith fait partie du PNR des Bauges. Le site n'est plus en activité sa configuration est particulièrement explicite. La réhabilitation du bâtiment du moulin est de grande qualité. Le début du canal de dérivation creusé dans la roche est toujours visible.
- © Archives départementales de la Savoie
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- © Ministère des finances, CIDF, Service du cadastre
- © Archives privées
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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Cadastre de 1728, Arith, 1732 164, Vue 1 (FR.AD073, C2036).
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Plan accompagnant la demande de déplacer le barrage emporté par une crue, 1884 (FR.AD073, 81S9).
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Premier cadastre français, Arith, 1882 Section A, feuille 4 (FR.AD073, 3P 7017).
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Plan accompagnant la demande d'Eller Triquet de construire des barrages de défense le long de sa propriété, 1887 (FR.AD073, 81S9).
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Coupe du bâtiment du moulin, 1892 (FR.AD073, 81S9).
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Plan accompagnant la demande d'Eller Triquet de déplacer la prise d'eau, 1892 (FR.AD073, 81S9).
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Cadastre rénové, Arith, 1961 Section A, feuille 4 (FR.AD073, 3P 7117).
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Cadastre actuel, 2009.
- © Ministère des finances, CIDF, Service du cadastre
De gauche à droite : monsieur et madame Clerc (les parents du propriétaire du moulin) et monsieur et madame Triquet (les anciens propriétaires), début XXe siècle (© Archives privées).
- © Archives privées
Vue de la prise d'eau.
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Vue de la prise d'eau.
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Vue du site coté nord.
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Vue du site coté sud.
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Arrivée du bief sur la roue.
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Vue de la roue.
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