Dossier d’œuvre architecture IA26000144 | Réalisé par
  • inventaire topographique
moulin à farine
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Hydrographies le Lez
  • Commune Montbrison-sur-Lez
  • Lieu-dit le Long du Lez
  • Cadastre 1835 C 333, 335 ; 1985 C 161
  • Dénominations
    moulin à farine
  • Destinations
    moulin à farine, puis scierie
  • Parties constituantes non étudiées
    bassin de retenue, bief de dérivation, écurie, atelier

La date 1821, accompagnée de l'inscription APTO, est gravée sur une pierre d'encadrement d'une porte du bâtiment. Il s'agit probablement d'un remploi, car la matrice cadastrale de 1825 ne signale qu'un moulin, qui est celui de l'Olivière, mais indique, dans la situation pour 1824, la construction d'un moulin, achevé en 1826, au nom de François Tranchand. Ce moulin à eau est vendu dès 1830 à Jean-Pierre François Tranchand ; il est cadastré en 1835 comme "canal du moulin (C 333), maison, moulin et sol (C 335)" au nom de Pierre Tranchand. Sur le plan cadastral levé à cette date, on voit que le bief dérivé en amont de la rivière du Lez traverse la propriété Tranchand, longeant la ferme qui existe toujours (C 325 en 1835), avant d'arriver au moulin. En 1856-1857, Pierre Tranchand agrandit son moulin, qui produisait de la farine. Lacroix, signalant, en 1877, les progrès accomplis à Montbrison dans l'agriculture et l'industrie locales au 19e siècle, cite deux moulins. Des reprises de constructions visibles dans le bâtiment (les adjonctions les plus récentes du côté sud) indiquent qu'il a dû être agrandi encore dans la 2de moitié du siècle. Puis, quand l'activité du moulin à farine déclina, le bâtiment fut converti en scierie. Aujourd'hui desaffecté, ses ouvertures ont été murées à la suite de vandalisme.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle , (incertitude)
  • Dates
    • 1826, daté par source
    • 1856

Le bâtiment, construit en moellons mixtes de calcaire et de molasse, est constitué de deux corps orientés nord-sud, eux-mêmes formés de plusieurs adjonctions successives ; au nord, le moulin lui-même, implanté sur un terrain en pente et disposant ainsi d'un étage de soubassement, au sud, un corps de bâtiment rectangulaire allongé, qui est partiellement accolé contre le mur pignon du moulin, et en retrait. Les deux corps sont couverts individuellement de toits à longs pans et à pignon couvert, en tuile creuse ; les rives des murs gouttereaux du moulin sont bordées d'une génoise à un ou deux rangs, celles du corps sud d'une génoise à trois rangs. Ce corps, de deux niveaux, montre, à peu près en son milieu, une reprise de construction verticale : la partie accolée au moulin semblerait être un ancien logis (rez-de-chaussée et étage), tandis que la partie adjointe dans son prolongement sud, d'après ses larges ouvertures (porte et fenêtre rectangulaires superposées dans l'élévation ouest) est une dépendance, probablement fenil et ancienne écurie ; celle-ci a été convertie plus tard en atelier de scierie, nécessitant l'élargissement de la porte charretière (encadrement en ciment). Le moulin comprend trois niveaux. Un collage de construction est nettement visible aux deux tiers du bâtiment. La partie nord, qui présente un contrefort sur l'angle nord-ouest, comprend deux étages de soubassement et un surcroît, dépassant seul à l'arrière et formant un retrait à droite, contre lequel est construit le bassin de retenue rectangulaire ; la partie sud comprend étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé et étage en surcroît. C'est là que se situent les éléments techniques et, pour les sorties d'eau, sont ménagées à l'étage de soubassement deux arcades voûtées en berceau plein cintre à arc appareillé ; chacune est surmontée d'une petite fenêtre carrée, qui éclairait la pièce du 2e niveau où se situaient les meules. La porte d'entrée du moulin, rectangulaire, est percée dans le mur pignon sud ; la date 1821 est gravée sur une pierre de son jambage droit. L'intérieur de ce corps (nord) n'a pas été visité, toutes ses ouvertures étant murées. Les baies sont encadrées de pierre de taille ; quelques-unes, dans le corps sud, sont surmontées d'un arc ou d'un triangle de décharge.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • produite sur place
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Les ouvertures du moulin sont aujourd'hui murées par des parpaings d'aggloméré, ce qui n'a pas rendu possible la visite de l'intérieur. Bien qu'il soit désaffecté, tout le mécanisme et les machines sont en place (renseignement oral), et à ce titre, il mérite d'être signalé.

Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2006
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel