Dossier d’œuvre objet IM69001039 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Peinture monumentale : "La Paix et la Guerre", "Le Songe d'Aristophane", "Le Poème des Nuées" puis "La Comédie d'Aristophane"., Théâtre dit École des mœurs républicaines, puis Théâtre des Variétés, puis Théâtre des Célestins
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Jacobins
  • Adresse Théâtre des Célestins , place des Célestins
  • Emplacement dans l'édifice plafond de la salle
  • Dénominations
    peinture monumentale
  • Titres
    • "La Paix et la Guerre"
    • "Le Songe d'Aristophane"
    • "Le Poème des Nuées"
    • "La Comédie d'Aristophane"

L'architecte Gaspard André choisit lui-même le peintre qui va réaliser le plafond du théâtre. Le 9 mars 1876 est « confi[ée] l’exécution du plafond de la salle du théâtre des Célestins à A[uguste]. A[lexandre]. Hirsch, artiste lyonnais, élève de l’école des Beaux-Arts de notre ville ». Le plafond représente les allégories de la Saône, du Rhône, du Triomphe des Arts, de la Musique, de la Littérature, du Drame, de la Comédie et du Vaudeville. Des ornements réalisés par Flachat et Cochet sous la direction de Jean-Baptiste Genivet accompagnent la composition.

Cependant, après l’incendie du théâtre des Célestins survenu dans la nuit du 25 au 26 mai 1880, le peintre Joanny Domer réalise le plafond de la nouvelle salle qu'il signe en 1881. Domer prend en compte les staffs qui entourent le plafond ainsi que l’éclairage axial déjà existants. Il intègre ainsi le lustre monumental à son œuvre. Joanny Domer fait le choix de peindre un sujet dans lequel il rappelle le dramaturge grec Aristophane mais aussi un genre dramatique connu qu’est la Comédie. Plusieurs titres ont été donnés au plafond en raison de l’imprécision des descriptions : « La Paix et la Guerre », « Le Songe d’Aristophane » et « Le Poème des Nuées » d’Aristophane. Cependant, le titre « La Comédie d’Aristophane » a été retenu par les auteurs Audin et Vial dans l’ouvrage Artistes et ouvriers d’art du Lyonnais de 1918-1919 en raison de son aspect plus général du sujet. « Sans doute ne faut-il pas chercher non plus à Domer à tout prix un nom des figures allégoriques dont l’iconologie est certes plus mouvante qu’à l’époque classique » souligne Georgette Dargent de l’Institut d’Histoire de l’art de l’université Lyon 2 dans l’ouvrage Les Célestins, du couvent au théâtre (2005).

Le plafond en cuivre "par panneaux fixés à des carcasses en cornières, adaptés à la charpente" peint par Joanny Domer a été "exécuté sur fond à sable doré".

La transition entre les arcades de la salle et le plafond peint se fait par un tore feuillagé. Des masques féminins sont alternés avec les écoinçons dans lesquels se trouvent des cartouches où les noms de Voltaire, Regnard, Beaumarchais, Marivaux, Desanguiers et Panard sont peints en lettres d’or sur fond bleu. Des cordages sculptés semblent maintenir la toile au tore. Les personnages reposant sur des nuées se détachent sur un fond doré. Le plafond est signé et daté « Jy. Domer. pinxit 1881. » Au-dessus du rideau de scène est placé un groupe central. Athéna le domine, assise sur un trône. Les regards de tous les personnages du groupe central convergent vers Athéna. A la gauche d’Athéna et à ses pieds se dresse Praxitèle tenant de la main droite une masse. Aristophane, âgé, se trouve à la gauche de Praxitèle. Il tient un stylet de la main droite et semble en train d’écrire. Ces deux personnages se situent en dessous de la figure féminine de la Vérité entourée de rayons de lumière et tenant de la main droite un miroir. A la droite d’Athéna se tiennent plusieurs figures féminines et des putti. La Renommée ailée et à genoux porte un flambeau de la main droite et un rameau de laurier de la main gauche. Elle est située en-dessous de la muse de la Musique portant une lyre. A partir de ce groupe central, dans le sens des aiguilles d’une montre, se trouve Hercule, figure imposante appuyée sur sa massue. Mars, dieu de la guerre, armé d’un glaive et d’un bouclier, se situe derrière, à la droite d’Hercule. Puis se trouve une femme renversée soutenue par des putti. La figure allégorique de la Nuit tient sur ses genoux l’allégorie du Rêve allongée sur les grandes ailes d’une chauve-souris. La Nuit est coiffée d’un croissant de lune. Un couple se regarde, assis sur un nuage. Au-dessus de leur tête se trouve un Amour tirant une flèche de son arc en direction de la femme renversée. S’en suit l’enlèvement d’une femme par un centaure. Les deux personnages s’opposent par la couleur de leur peau, claire pour la femme, foncée pour le centaure. Plusieurs personnages féminins et des Amours sont peints jusqu’au groupe central. Le lustre de Gaspard André s’intègre à la peinture en symbolisant le soleil dominant l’ensemble des personnages. Il est constitué d’une « ossature en fonte et fer ornés et dorés munie de cordes en cuivre, manœuvrée par un treuil à double mouvement avec arrêt de sûreté et frein ».

  • Catégories
    peinture
  • Structures
  • Matériaux
    • cuivre, peinture à l'huile
  • Précision dimensions

    Dimensions non prises

  • Inscriptions & marques
    • inscription concernant l'auteur, peint
    • date, peint
  • Précision inscriptions

    Le plafond est signé et daté "Jy. Domer. pinxit 1881".

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Référence MH

Bibliographie

  • AUDIN, Marius. VIAL, Eugène. Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art du Lyonnais. Paris : Bibliothèque d'art et d'archéologie, 1919

    p. 282
  • CHOMARAT, Michel (dir.). Les Célestins, du couvent au théâtre. Catalogue d'exposition, Théâtre des Célestins. Lyon : Mémoire active, 2005. 284 p.

    BM Lyon : 6900X5CEL
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon
Édifice
Théâtre dit École des mœurs républicaines, puis Théâtre des Variétés, puis Théâtre des Célestins

Théâtre dit École des mœurs républicaines, puis Théâtre des Variétés, puis Théâtre des Célestins

Commune : Lyon 2e
Lieu-dit : Jacobins
Adresse : place des, Célestins , rue, Charles-Dullin , rue Gaspard-André
Articulation des dossiers