Il s'agit d'un "pont en maçonnerie, biais à 66% en sept arches elliptiques de 33 m d’ouverture surbaissées à 1/3,63", selon la description qu'en fait le bulletin du PLM en 1931, lors de l'ouverture de la ligne Vichy - Riom.

Dans les années 1880, Paul Séjourné avait vulgarisé un procédé constructif permettant de réaliser de très grandes arches grâce à la mise en œuvre de « rouleaux successifs », la première assise (le premier rouleau) servant de cintre à la suivante. L’ouvrage d’Abrest est singulier car il paraît formé de deux viaducs accolés, chacun supportant l’une des voies de la ligne. Si chacune de ses sept arches ne couvre au maximum « que » 33 m, le système Séjourné autorise des ouvertures jusqu’à 60 m (pont d’Escot, entre Oloron et Bedous, dans les Pyrénées par exemple : arche de 56 m selon le site Structurae).

Dans la conférence qu'il donne à Vichy le 15 juin 1921, l'architecte René Moreau indique que le pont d'Abrest est construit avec le granit de la région du Mayet-de-Montagne, le même qui aurait servi à la construction de l'église de Châtel-Montagne ("Le Bourbonnais en trente-cinq minutes", publiée à Moulins par Crépin-Leblond en 1922).