Dossier d’aire d’étude IA73003701 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Contributeur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Présentation de la commune de Saint-Offenge-Dessous
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Hauts de l'Albanais
  • Adresse
    • Commune : Saint-Offenge-Dessous

Présentation de la commune de Saint-Offenge-Dessous

Géorgraphie

Saint-Offenge-Dessous est une ancienne commune française, située dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle a fusionné le 1er janvier 2015 avec la commune de Saint-Offenge-Dessus, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales pour créer la commune nouvelle de Saint-Offenge.

La commune de Saint-Offenge-Dessous se situe sur le versant occidental du massif des Bauges. Située dans le Parc naturel régional du massif des Bauges, territoire de l’Albanais, la commune est limitrophe avec Cusy (Haute-Savoie) au nord, Saint-Ours au nord-ouest, Saint-Offenge-Dessus au sud, et enfin Arith (territoire du Cœur des Bauges) à l’ouest. Sa superficie est de 7.92 km² soit 792 hectares, et l’altitude minimum et maximum y atteint respectivement 404 m et 1 410 m. Le territoire a la forme d’une tête de cheval pointant son oreille à l’ouest, et dont la longue encolure débute à l’est, sur l’arête de la montagne de Bange. Le tiers oriental de la commune s’établit sur les pentes de la dite montagne, recouvertes d’une importante forêt, passant de 1400 m à 700 m d’altitude, là où la forêt et la prairie s’entremêlent. Le terrain s’abaisse ensuite progressivement vers l’ouest jusqu’au niveau du ruisseau de la Monderesse (404 m) qui borne la commune au nord-ouest, tandis que la rivière du Sierroz borde sa partie ouest. En plus du chef-lieu de la commune, un assez grand nombre d’écarts, de tailles et d’emprises différentes, occupent uniformément les deux tiers ouest du territoire. Le village de Saint-Offenge-Dessous est situé au sud de la commune, en limite de celui de Saint-Offenge-Dessus, distant seulement de 600 m ; peu développé, il concentre les bâtiments publics (presbytère, école, mairie, salle des fêtes), ainsi que plusieurs constructions civiles dont le château historique de Cengle, autour de l’église centrale. Depuis le village, cinq routes s’élancent en étoile pour, à l’est, gravir les pentes de la montagne de Bange sans rencontrer aucune construction, au nord-est (D211b) rejoindre le village de Cusy, au nord-ouest (D211a) récupérer celui de Saint-Ours, au sud-ouest traverser le hameau du Crouzet et arriver au village du Montcel, et enfin au sud rejoindre le village de Saint-Offenge-Dessus. Un réseau de routes secondaires draine le territoire, traversant d’importants espaces ouverts, majoritairement constitués de prés et prairies, et de quelques terres labourées. Un autre réseau, arboré, recouvre ou borde les voies d’eau (rivière, ruisseau, nants) et les espaces humides dont celui qui s’étire du sud au nord, soit du hameau de la Plesse à celui du Rocheret.

Historique

Notes historiques de M. Bernard Gelloz (maire de Saint-Offenge-Dessous, http://www.mairie-stoffenge-dessous.fr/savoie/histoire/note-historique.php )

« Commencé vers l'an 800, un réchauffement climatique, qui se poursuit jusque vers 1150, est coupé d'une récession, suivie d'une amélioration de 1350 à 1540 environ. Il s'accompagne d'une forte expansion démographique et d'une poussée de défrichements.

La christianisation, qui s'était développée dans les zones romanisées, du IIème au IVème siècle, connaît un regain médiéval, dans les régions nouvellement déboisées et les préalpes. De nouvelles paroisses naissent, portant les noms des saints et des saintes qui les patronnent, les établissements religieux qui se multiplient également, jouent un grand rôle en installant des paysans sur leurs domaines.

Le premier noyau de colonisation a été Le Montcel où, sur un site probablement Gallo Romain, Monticellium, la colline, s'établit à la fin du XIème siècle ou au début du XIIème siècle, une maison de moines bénédictins, venus du prieuré de Saint Robert sous Cornillon, près de Grenoble.

Les bénédictins fondent des chapelles rurales, autour desquelles se groupent des habitants, c'est le cas au Montcel, des hameaux de la chapelle Saint Georges, des deux Sainte Euphémie (Saint Offenge) et de Saint Ours. Ces créations remontent vraisemblablement au début du XIIIème siècle, car on sait qu'avant 1250, la grande abbaye bénédictine d'Ainay, près de Lyon, avait déjà des bénéfices aux Saint Offenge et à Saint Ours.

C'est à cette période de la fin du Moyen Age et du XVIème siècle, que s'achève la mise en place du peuplement, elle est le fait d'individus qui créent des exploitations agricoles isolées, portant leur nom de famille qui deviendront des hameaux.

Ce type d'habitant est typique de l'avant pays Savoyard, avec ses dénominations en Chez, de Casa, la maison et dans notre région, en Les.

Le Régime à Saint-Offenge-dessous

A la fin du XIème et au début du XIIème siècle, notre contrée est évangélisée et défrichée par des moines bénédictins venus du prieuré de Saint Robert sous Cornillon, près de Grenoble. Les chapelles rurales des religieux sont, vers 1250, à l'origine des églises et des paroisses du Montcel, de Saint Ours et des deux Saint Offenge. Le prieuré du Montcel entre en décadence dès le XVème siècle et des droits féodaux passeront ensuite à l'évêché et aux Jésuites de Chambéry.

Parallèlement apparaissent des familles de seigneurs locaux dont on sait peu de choses. On trouve ainsi mention, entre 1279 et 1420, des de LOËS (LOËX) du nom d'une très ancienne maison-forte, aujourd'hui disparue, située sur le territoire de Saint Offenge Dessus.Notre secteur est situé à un point névralgique, au contact de deux états : le Comté de Savoie et le Comté de Genève. D'Annecy à la Chautagne, la frontière est défendue par une série de châteaux et de maison-fortes, à Viuz, Gruffy, Cusy, Saint Offenge Dessus (Loëx), Grésy, Saint Innocent, Sallière, Cessons, La Biolle. Au gré de leurs luttes ou de leurs rapprochements, les Savoie et les Genève se disputent ces places qui changent de possesseurs, ce qui rend leur histoire complexe.

Le point fort du système est, au Montcel, le puissant château de la Bathie d'Albanais (Bastita : « La Bastille »). Il est au centre du fief de la Bathie d'Albanais qui comprend les paroisses et terres de la Bathie, Leschaud-Arnaud, Le Montcel, les deux Saint Offenge, l'Oye (Loëx) et Saint Ours.

A la fin du XIIIème siècle, le comte de Genève (ou de Genevois, comme on dit alors) Amédée II et le Dauphin Humbert II attaquent le Comte de Savoie Amédée V. Les Savoyards ont le dessus et, au traité d'Annemasse, en novembre 1287, le comte de Savoie garde le château de Cessons et obtient l'hommage pour celui de la Bathie qui reste dans les mains d'Amédée II. Les de La Bathie, ne garderont que la fonction de métrai, office du bailli commandant de la milice.

Saint-Offenge et ses alentours, à cause de ce rôle stratégique, resteront toujours aux mains de puissantes lignées de l'ancienne noblesse d'épée.

LES CLERMONT - LES MONTFALCON DU CENGLE

La prolifique lignée des Clermont se divise en quatre branches. Les trois premières deviennent françaises après l'acquisition du Dauphiné par le roi de France, en 1349. L'une d'elles, les Clermont Tonnerre, va tenir le haut du pavé dans le royaume par ses très nombreux hommes de guerre, magistrats et prélats et elle figure toujours au premier rang de l'aristocratie actuelle.

A Saint-Offenge-Dessous, les d'Orlier avaient gardé le château qui passa par héritage, à une lignée elle aussi fort à son aise, les Montfalcon du Cengle qui possédaient leur sépulture familiale dans l'église paroissiale, en la chapelle de Saint Michel et Sainte Barbe. Saint-Offenge-Dessus, n'avait qu'un seul seigneur, le marquis de Clermont Saint Jean qui percevait des droits.

Joseph De Clermont mourut à Vichy, en 1827. Son dernier descendant s'éteignit en 1868, sans postérité masculine et les biens des Clermont savoyards passèrent à la branche française des Clermont Tonnerre.Le château de Saint Offenge Dessous, vendu lui aussi sous la révolution, parvint aux propriétaires actuels par la famille Usannaz Joris.

La Révolution avait tourné la dernière page de huit siècles de régime féodal à Saint Offenge. »

Plusieurs plans cadastraux permettent de suivre, de 1728 à nos jours, l’évolution des hameaux, du bâti, des espaces agricoles, et des habitants. Notons que pour plusieurs hameaux, comme nous le verrons plus tard dans la présentation de ceux-ci, le patronyme de familles a donné son nom aux écarts qu’ils habitaient. La mappe sarde du 2e quart du 17e siècle, puis le plan minute du cadastre par masses de culture napoléonien, vers 1804 (AD Savoie, 1Fi 407), le premier cadastre français de 1880, les modifications de 1956 reportées sur celui-ci, et enfin le cadastre actuel consulté en 2013, nous ont permis de comprendre l’évolution des nombreux hameaux de la commun, ainsi que son chef-lieu (IA73003747).

Présentation des hameaux et village

La configuration du village de Saint-Offenge-Dessous (IA73003747), quant à son réseau de circulation et sa morphologie générale, n’a qu’assez peu changé. Nous retrouvons certaines constantes, comme l’emprise de l’église sur un espace central de forme ovoïde qui comprenait le cimetière et une circulation circulaire autour de celle-ci, d’où partent à l’ouest et à l’est deux chemins conduisant aux différents villages limitrophes. Peu de constructions en 1728 dans ce village, l’essentiel des fermes se trouvaient au nord-ouest, au hameau de la Plesse. Le cadastre de l’Ancien Régime pointe la présence, à l’est de l’église : du château du Cengle et de ses dépendances (IA73003757), au sud de l’église : du presbytère actuel (IA73003743) et de trois constructions (masures et grange avec écurie) aujourd’hui disparues (1728 Su 1888 et 1889, et 1891), à l’ouest de l’église : d’une maison avec une tour (IA73003745), et de plusieurs constructions dont trois maisons rassemblées sur l’espace correspondant aujourd’hui au parking, réalisé à la suite de la destruction de celles-ci. Autour de plusieurs de ces bâtiments on note la présence de jardins.

Le plan de 1804 représente l’église avec sa même emprise, mais plusieurs constructions ont déjà changé : le château a une aile supplémentaire à l’ouest. Le cadastre de 1880 nous montre le plan de la nouvelle église reconstruite en 1835, tandis qu’au sud toutes les constructions, en dehors du presbytère, ont disparu ou ont été modifiées, et qu’à l’ouest deux autres bâtiments sont érigés au revers de la maison avec une tour. A l’est, les dépendances du château évoluent également. Au sud-est du village figure l’emprise de la mairie-école (IA73003780) construite en 1855 puis agrandie en1869 ou 1870 ; en 1897, l’école de garçons est construite au sud du village (IA73003774). En 1935, le maire propose de construire une place publique à la place des maisons tombées en ruine pour y faire jouer les enfants et y installer des marchés et fêtes. Quatre ans plus tard, en 1939, le projet est soumis à l’enquête publique ; le Ministère de l’Intérieur alloue pour l’occasion une subvention à la commune (AC Saint-Offenge-Dessous).

Depuis 1956, deux construction nouvelles ont fait leur apparition : la salle des fêtes au sud-ouest de l’église, et un agrandissement de la ferme située quant à elle à l’ouest et repérée (2013 D2 1050). Le cimetière de l’église (IA73003703) disparaît et est déplacé 200 m plus à l’est ; la croix de cimetière est encore située autour de l’église (IA73003740). Toujours sur le même espace de l’ancien cimetière, un monument aux morts des différentes guerres mondiales, érigé en 1919 à l'entrée de l'église, est adossé au mur sud de la nef en 1920 (IA73003742).

Le hameau de la Plesse (IA73003773) est déjà, au 18e siècle, un hameau assez conséquent. Le cadastre de 1730 dénombre environ 21 fermes. La configuration du hameau est semblable à celle d’aujourd’hui : des bâtiments établis le long de deux axes qui se coupent à angle droit, avec à leur intersection la présence d’une croix de chemin aujourd’hui disparue. Le cadastre de 1880 nous montre une augmentation des constructions nouvelles et des disparitions mais plus clairement la création de quelques grandes constructions comme l’ancien café-bar-restaurant, et deux grandes fermes (1886 D2 145 et D2 158, 159). En 1956, le nombre de bâtiments nouveaux est important : la boulangerie-épicerie–café (1956 D2 207), la fruitière (1956 D2 206, IA73003760), le four à pain (1956 D2 173), et plusieurs fermes (1956 D2 118, IA73003770, D2 153 et D2 157). Aujourd’hui l’ensemble des constructions ont été remaniées, pour certaines de manière assez significative. Il n’existe plus de commerce en activité hormis la fruitière qui a perdu quelques unes de ses constructions annexes (porcherie) ; une croix est érigée au centre du hameau. La ferme ayant conservé d’importants éléments architecturaux anciens est celle qui possède également un four à pain (2013 D2 130, IA73003768), c’est vraisemblablement l’édifice restant le plus ancien de la Plesse. Quelques autres remplois sont visibles sur certains bâtiments (2013 D2 143, et D2 887, et D2 800).

Le hameau des Nantets (IA73003753), constitué à l'origine de deux ensembles distincts mais voisins, comportait au 18e siècle une dizaine de maisons, cinq granges, deux fours à pain et un cellier. La famille Nantet, comportant de nombreux frères et sœurs, a certainement donné au 19e siècle, son nom au lieu-dit qui, en 1728, s'appelait Champagnole. En 1807 assez peu de modifications sont à signaler, contrairement aux quelques fermes modifiées et détruites en 1880. A cette même période, la famille Nantet est encore bien présente et possède un pressoir, et cinq maisons sur les 12 existantes. La famille Gros, également présente au 18e siècle, possède encore quatre maisons. Le cadastre de 1956 montre une destruction plus conséquente de fermes, essentiellement dans la partie ouest du hameau, la création de quelques maisons et la structuration de deux autres fermes. La présence de prés, prés vergers, et terres labourables est une constance aux 17e et 18e siècles ; au 19e siècle on assiste à une disparition relative des prés vergers, et une apparition de la vigne au 20e siècle. En 2013, les maisons anciennes sont rares et remaniées (quatre dossiers architecture ont été réalisés), et de nombreuses autres, modernes, forment une espèce de petit lotissement au nord du hameau, faisant la jonction entre les deux parties distinctes du hameau.

Le hameau des Huguets (IA73003748) comporte aujourd'hui un certain nombre de fermes qui datent principalement, dans leur aspect architectural, du 19e siècle ; une seule ferme possède visiblement des éléments du 18e siècle (2013 B1 43, IA73003710). Si on compare l'évolution parcellaire du bâti depuis 1728, l'implantation des constructions a globalement assez peu changé. Aujourd'hui il reste deux exploitations en activité, les autres fermes sont devenues des maisons.

Le hameau du Crouzet (IA73003749) a relativement peu évolué. Les constructions se sont toujours, depuis le 18e siècle, renouvelées sur leur implantation d'origine, à savoir, à l'intersection des deux chemins ruraux d'orientation est/ouest et nord/sud, et en deux endroits précis le long du chemin des David. L'autre axe fort et permanent du hameau est la présence d'artifices (moulins, scierie, battoir) le long du canal dit des Moulins, parallèle à l'ancien chemin vicinal n°3 du Montcel à Saint-Offenge-Dessous. La présence continuelle de fours à pains communs (en des lieux mouvants), et la problématique des bassins-lavoirs sur l'écart, sont le lot de nombreux autres hameaux de la commune. La présence ancienne de prés-marais, de prés-vergers, de châtaigneraies et de vignoble (au nord du hameau) jusqu'au début du 20e siècle, a laissé la place à des prés et prairies et à de rares vergers. La présence de l'eau (la rivière du Sierroz à l'ouest, le nant du Crouzet au nord, et le canal dit des Moulins long d'environ 500 mètres), éléments importants pour l'économie locale ancienne, est beaucoup moins marquée aujourd'hui, mais la présence d'une trame verte le long de ces voies d'eau est un élément structurant du paysage actuel du site. La communication de la commune de Saint-Offenge-Dessous avec celle du Montcel s’effectuait par le biais du pont du Crouzet qui enjambait le Sierroz. En 1828 la moitié du pont venant de tomber, il doit être réparé. En 1878, le pont est emporté par les eaux, les communes du Montcel et de Saint-Offenge s’entendent pour sa reconstruction. Il faut attendre 1898 pour que le maçon Eugène Grellier le reconstruise. En 1911 un glissement de terrain le fragilise ; en attendant sa réparation, une passerelle provisoire est établie. En 1914, le devis de réparation est accepté par les deux communes limitrophes. Un violent orage, en juin 1917, engendre à nouveau des réparations au pont du Crouzet, pour la somme de 4 000 francs. M. Balthazar Martin, de Cusy, est adjudicataire, en 1920, des travaux de consolidation du pont en pierre et de la construction d’un radier sous le pont pour le consolider (AC Saint-Offenge-Dessous).

Le hameau des Farniers (IA73003755), en 1728, comprend seulement une construction qui, sous le numéro 2013 Su 358, appartient à Farnier François (nom de famille ayant donné l'appellation de l'écart), et qui comprend, comme indiqué dans les tabelles générales de la mappe sarde, une maison, des cours, une grange et un four. Le plan cadastral de 1804 pointe la transformation du bâtiment en équerre : l'aile ouest disparaît, et celle au sud s’agrandit ; en même temps une autre construction se fixe au sud. En 1880, cette dernière construction s'agrandit à son tour et l'aile sud se renforce également au nord ; les autres constructions d'origine se maintiennent, dont le four à pain. En 1956, le four à pain disparait, puis en 1960, une croix est élevée à l'embranchement de deux chemins au sud (IA73003777). Le cadastre de 2013 montre la construction de bâtiments supplémentaires au nord (renforcement d'un corps de bâtiment en 1880), et la présence d'un petit lotissement au sud. Il reste un remploi du 16e siècle dans un des bâtiments de l'ancienne ferme du 18e siècle.

L’appellation les Guers, en 1728, regroupe deux écarts distincts (IA73003754) : l’actuel et un second au lieu-dit actuel Pré Baudry. Ce dernier, constitué à l’origine de quatre maisons et d’une grange, disparaît au début du 19e siècle ; une seule construction, agrandie à ses extrémités, demeure en place. L’écart actuel des Guers comporte en 1728 neuf maisons dont une grande partie est aux mains de la famille Guers. Aux siècles suivants, les constructions, jusqu’alors regroupées, se distendent par un jeu de destructions et reconstructions, jusqu’à la situation actuelle, à savoir la présence de deux constructions remaniées au 19e siècle sur une implantation du 18e, deux autres du 19e, et de nombreuses autres du 20e siècle. Une statue sur un pilier est érigée lors de la mission de 1878 à la croisée des chemins située à l’entrée du hameau. L’environnement de ces constructions, d’un cadastre à l’autre, montre une certaine constance : présence de prés et prés vergers aux sud et nord des constructions, des terres labourables à l’est et à l’ouest de celles-ci.

Le hameau des Toquets (IA73003751), dénommé chez les Toquets en 1728, provient du patronyme de la famille Pégaz Toquet qui y habitait majoritairement à cette date, et peut-être uniquement antérieurement. Si au 18e siècle les constructions (maisons avec ou sans grange) étaient regroupées à l'intersection de deux chemins ruraux (où se trouvait le four à pain commun à l'écart), petit à petit, déjà en 1880, le noyau le plus dense de constructions se "dilue" progressivement et de nouveaux bâtiments s'élèvent le long du chemin menant au hameau des Huguets. L'environnement immédiat des fermes et bâtiments agricoles est constitué, du 18e au 20e siècle, de pré-vergers ou de prés, ceinturés de terres labourables, avec en 1728 la présence d'une parcelle de chenevière (chanvre) et d'une parcelle de vigne en 1880.

Le hameau de Rocheret (IA73003752), situé au nord de la commune, comporte un important nombre de maisons (fermes) regroupées le long du chemin reliant la Plesse à Cusy, avec beaucoup de constructions mitoyennes, et une famille majoritairement présente : la famille Effrancey. Prés vergers, prés, et deux parcelles de chanvre ceinturent les constructions, puis les terres labourables prennent le relais. En 1807, 1880 et 1956, les différents cadastres montrent la disparition progressive de nombreuses constructions, et assez peu de nouvelles, tandis que la nature des parcelles non bâties reste sensiblement la même (disparition en 1880 du chanvre). Les patronymes se diversifient au cours des décennies. En 2013 un assez grand nombre de bâtiments et édicules a fait l'objet d'un dossier d'Inventaire.

Le hameau des Bonnevos (IA73003750) n'a cessé de se renforcer de 1752 à 2013, modestement, avec l'agrandissement successif des constructions existantes. Un four à pain en indivision appartenait aux résidents de l'écart, il aurait été détruit vers l'année 2000. Une ancienne croix, au nord-ouest du hameau, signalée en 1752, n'existe plus, mais une autre (étudiée) est élevée en 1982 à l'opposé. Les fermes, transformées en maison (en l'absence d'agriculteur), sont encore partiellement intéressantes ; quatre édifices ont été sélectionnés. Un ancien bassin (lavoir ?) existait sur une place commune, avec conduits d'amenée et de fuite, aujourd'hui remplacé par un bassin en ciment de 1924. Le réseau viaire n'avait pas évolué jusque dans les premières décennies du 20e siècle et à la construction de la route des Huguets.

La problématique de l’eau, sur le territoire de Saint-Offenge-Dessous, mais également pour de nombreuses autres communes, est une constante. Les habitants des différents hameaux n’ont de cesse de demander des autorisations pour établir des fontaines devant servir d’abreuvoir et de lavoir. En 1865, les pétitions des hameaux des Toquets et du Rocheret vont dans ce sens, et les problèmes de captage de source sont prégnants. Des mètres cubes de bois sont proposés à plusieurs écarts pour construire des bassins en bois à la fin du 19e siècle puis au début du 20e siècle.

En 1919, Stella-Piazza Joseph, entrepreneur à Aix-les-Bains, réalise des travaux d’adduction d’eau au chef-lieu, puis en 1920, la somme de 8000 francs (correspondant à l’excédent disponible au budget additionnel de la même année) doit être répartie entre les différents hameaux (au prorata de leur population) pour l’aménagement de leurs fontaines et la création de lavoirs publics couverts. Vers 1925, la plupart de ces bassins-lavoirs sont construits. En novembre 1932 le maire soumet au conseil municipal le projet d’alimentation en eau potable de la commune, dressé sur sa demande par le service hydraulique du département de la Savoie, et s'élevant à la somme de 1 100 000 francs. En 1938, l'adjudication est faite à M. Mollex, entrepreneur à Saint-Innocent, mais en avril 1939, un rapport de l’ingénieur du Génie rural demande le remplacement de la source de la Combaz par la source de la Dremaz. La réalisation de ce chantier a lieu les années suivantes.

En mai 1897, la Société des eaux de la ville d'Aix-les-Bains souhaite prendre les eaux de la Monderesse, celles dite de l’Étang et celles de l'Eau Noire pour les conduire à Aix. Le conseil s'oppose formellement à la captation des dites eaux pour les motifs suivants : les habitants de la commune n'ont pas d'autres scieries pour faire scier leur bois que celles établies sur ces cours d'eau. En captant les eaux de la Monderesse, celle dite de l’Étang et celle de l'Eau noire, on forcerait les habitants à se rendre à une distance de sept ou huit kilomètres pour faire scier le bois, ce qui augmenterait beaucoup le prix du sciage. La captation de ces eaux porterait aussi un grave préjudice à tous les habitants de la commune qui n'en ont pas d'autre pour laver le linge de lessive. De plus, en temps de sécheresse, ces eaux servent à l'alimentation en eau des hommes et des animaux (AC Saint-Offenge-Dessous). En novembre 1897, malgré la protestation de la commune, la compagnie des eaux d'Aix-les-Bains prend définitivement les eaux des sources de la Monderesse et de l’Étang pour les conduire dans cette ville. Considérant que certains hameaux seront complètement privés d'eau pour leur alimentation après la captation, la commune demande à ce que la compagnie des eaux d'Aix donne de l'eau potable aux habitants des villages intéressés. La captation des dites eaux privant les usines de la commune dont les artifices sont mus par celles-ci de leur gagne pain et les réduisant à la misère, la commune demande à ce que la compagnie leur accorde des indemnités (AC Saint-Offenge-Dessous).

La nécessité d’avoir une pompe à incendie se fait sentir en février 1894. A cette date, la commune, forte d'une population de 626 habitants, souhaite acquérir une pompe et demande la constitution d’une compagnie de pompiers de plus de 50 hommes. La pompe est délivrée par M. Mieusset en novembre 1895 et installée dans le bûcher de l’école (AC Saint-Offenge-Dessous). En 1897, à la demande de l’instituteur, un hangar aux pompes est construit (achevé en 1899 par M. Bertrand, entrepreneur de Saint-Ours). Suite aux incendies du 8 décembre 1879 et du 15 juillet 1906, respectivement aux Toquets et à Plesse, le maire, en novembre 1909, pointe la demande du préfet invitant le conseil à introduire dans le règlement sanitaire de la commune un article interdisant les réparations aux toitures en chaume. Le conseil décide qu'il n'y a pas lieu d'interdire complètement de faire des réparations aux toitures en chaume existantes actuellement, cette interdiction amènerait des dépenses onéreuses aux propriétaires dont la toiture ne pourrait pas supporter les tuiles ou les ardoises.

L’électrification de la commune est envisagée en 1922. En 1924, la commune étant comprise dans la zone d’action normalement affectée à la Société anonyme d’éclairage d’Aix-les-Bains (énergie fournie par la Société des forces motrices du Haut-Grésivaudan, filiale de la Société Générale de Force et Lumière), le conseil confirme l’établissement complet du projet d’électrification par la société d'Aix-les-Bains. En novembre 1929, l’installation de l’électricité dans les bâtiments communaux (mairie, écoles) est encore incomplète, mais celle-ci est engagée à l’échelle de la commune (AC Saint-Offenge-Dessous).

Marqueurs religieux du territoire

Croix monumentales. Difficile de connaître les croix qui existaient précédemment à celles d’aujourd’hui. La mappe sarde n’indique que très peu de croix, symbolisées par une croix de type croix de Malte, ou une croix aux extrémités en pointe et reposant sur une base circulaire ; cinq ont été repérées sur le plan de 1728 (une Chez les Bonnevos, deux au nord en limite avec Saint-Ours, au centre du village de la Plesse, et celle symbolisant la croix de cimetière). Le cadastre de 1880 n’en pointe aucune.

Les croix présentes dans la commune de Saint-Offenge-Dessous sont au nombre de dix, essentiellement des croix de chemin en bois (cinq croix refaites à la place d’autres croix en bois détruites ?) qui datent de la fin du 19e siècle ou du 20e siècle ; certaines sont en pierre de calcaire, voire en béton. Globalement, l’ensemble des hameaux de la commune a sa croix de chemin ; certaines autres nous ont été signalées comme ayant disparu. Notons également la présence d’une croix de cimetière et d’une croix de mission.

Croix de chemin : La Plesse (2013 D2 1056, construite en calcaire, datant de 1826, dossier n° IA73003772) ; Chez les Toquets (B4 407, bois, 19e siècle, IA73003725) ; les Nantets (E1 440, bois, 19e siècle, IA73003776) ; les Farniers (E1 374, béton, 1960, IA73003777) ; Chez les Bonnevos (B3 581, calcaire, 1982, IA73003714) ; la Rochette (C1 100, bois, 1997, IA73003731) ; les Huguets (B1 712, bois, 20e siècle, IA73003707) ; le Crozet (D3 425, bois, 20e siècle, IA73003782).

Croix de cimetière et de Mission : au chef-lieu (croix de cimetière, D2 220, calcaire, 1826, IA73003740), (croix de mission, D2 220, calcaire, 1873, IA73003741)

Oratoires et statue : seulement trois oratoires ont été recensés et étudiés sur la commune, ce qui, par rapport à d’autres territoires savoyards, est assez limité. Qui plus est, un seul date du 19e siècle (1860), les autres sont plus récents et en matériaux modernes (béton) : les Châtaigners (oratoire Notre-Dame de Bon secours de 1848, 2013 D3 309, IA73003781) ; les Grubes (oratoire à Marie Immaculée de 1860, 2013 B4 571, IA73003726) ; les Huguets (oratoire de Notre-Dame de la Salette de 1985, 2013 B1 592, IA73003705) ; les Guers (statue saint Joseph et l’Enfant Jésus de la mission de 1878, 2013 C3 685, IA73003735).

Économie du territoire de la commune

La commune, essentiellement rurale, est composée, au tournant du 20e siècle, de petites exploitations de quelques hectares travaillant avec 3 ou 4 vaches. Chacune des fermes possède quelques parcelles de bois, de terres labourables, de prés, prairies et prés vergers, nécessaires à ses besoins propres en bois de chauffage, en fruits pour réaliser son cidre, en espaces cultivables et en herbe pour nourrir son petit bétail et autres animaux de ferme (cochon, volailles, chèvres…). Les chevaux et bœufs pour travailler la terre ne sont pas une constante pour chacun des exploitants, ils sont l’apanage des fermes les plus importantes de la commune. Les parcelles de vigne, situées à l’ouest de la commune, n’appartiennent pas à l’ensemble de ses fermiers.

Nature des parcelles de la commune

Nous avons pointé dans la présentation des hameaux la présence de plusieurs jardins (un nombre relativement réduit) au sein de ceux-ci. Nous avons également noté la présence systématique, autour des habitations, de nombreux et importants prés-vergers et prés, puis, au-delà, des terres labourables ; c'est une constante aux 18e et 19e siècles qui, dès le 20e siècle, décline avec la disparition progressive des vergers (que le Parc des Bauges cherche cependant à promouvoir) et des terres labourables. Le nombre d’exploitations agricoles sur la commune est très réduit mais les terres n'en sont pas moins exploitées, louées par les fermes des communes alentours. Les espaces sont aujourd’hui essentiellement composés de prés et prairies, il n’existe plus de parcelles de vignes, de chenevriers, et très peu de châtaigneraies, comme cela était le cas aux siècles précédents.

En effet, à la lecture des tabelles-minutes de 1730 et des matrices cadastrales de 1880, nous pouvons localiser l’implantation de ces différentes plantations (Cf Annexe n°10 et 11). Au 18e siècle une très grande partie des pentes ouest de la commune plongeant dans le Sierroz étaient recouvertes de vignes (lieux-dits actuels Champagnole, Dessous les Bancs, Côte Pichou, les Sovarins, la Vulliale, Revers d’en bas, le Revers, Champ de la Vigne, Champ de la Grange, les Mollards (au sud-ouest de la commune, sous le Crozet)). En 1880, les vignes sont encore nombreuses à l’ouest de la commune, mais elles ont disparu au niveau des lieux-dits Dessous les Bancs, Côte Pichou, Champ de la Vigne et Champ de la Grange). A la même date, on note également la présence de quelques parcelles de vigne à l’approche des hameaux des Rocherets, des Huguets, de la Plesse, et du chef-lieu.

En 1728, nous pointons l’existence de parcelles de chenevriers (chanvre) en plusieurs endroits : au nord-ouest de la commune, le plus important, au lieu-dit les Chenevriers ; au nord, aux lieux-dits le Rapelier et Champ Collomb ; autour du Rocheret, des Toquets, des Huguets, où les parcelles sont limitées. Le chanvre n’existe plus en 1880, hormis une ou deux parcelles isolées.

La présence de Châtaigneraies est, en 1728, attestée au-dessus du hameau du Crouzet. Au siècle suivante, elles sont toujours présentes au Crouzet, mais également au sud de la Plesse, à mi-chemin entre la Plesse et le Rocheret, au Bonnevos, et au nord-est du chef-lieu.

La culture du tabac ne semble pas avoir été pratiquée sur la commune, pourtant, en mai 1863, le maire communique le décret du 22 avril 1863 autorisant la culture du tabac dans l'arrondissement de Chambéry. Le conseil considérant que la commune est dans une position assez avantageuse pour la culture dont il s'agit, que la culture de cette plante peut être d'un grand revenu aux propriétaires de la commune, émet le désir que la commune de Saint-Offenge-Dessous soit mise au nombre de celles qui sont autorisées à la cultiver. Plus tard, en novembre 1890, pour remédier au malaise dans lequel se trouve plongé la commune à la suite des ravages causés par le phylloxéra et les autres maladies de la vigne, le maire invite à faire à M. le Ministre de l'Agriculture la demande d'autorisation pour cultiver le tabac dans la commune (AC Saint-Offenge-Dessous).

La création d’une foire à Saint-Offenge-Dessous est formulée le 1er février 1891 par le conseil municipal, qui en demande l’autorisation auprès du conseil général ; la demande est acceptée en avril 1892. Cependant, attendu que personne ne s’y rend, le maire demande la suppression de cette foire en juin 1906 (AC Saint-Offenge-Dessous).

Nous rappellerons ici, à titre indicatif, la répartition des sols en 1880 (AD Savoie) :

Bois : 206,2 Ha (dont 184 Ha sur les pentes de la montagne de Bange) ; Châtaignier : 3,2 Ha (dont 2 Ha et 4 Ha dans le sud-ouest de la commune) ; Terres et hautins : 335,7 Ha (dont 115 ha aux pieds des pentes de la montagne de Bange) ; Friches, broussailles : 6,3 Ha ; Prés-marais : 21 ha (dont 15 Ha dans le sud-ouest de la commune) ; Pâtures : 5 Ha ; Prés et Prés vergers : 164,5 Ha ; Vignes : 12,3 Ha (dont 11 Ha à la limite ouest de la commune) ; Sols, places, bâtiments : 5 Ha ; Jardin : 1, 8 Ha.

Présentation des édifices particuliers (moulins, battoirs) participant à l’économie de la commune

Plusieurs sites sont à signaler dans la commune, dont un certain nombre de moulins ; ainsi, en 1728, trois moulins (dont deux aux mains d’un noble), deux battoirs et deux scieries (dont une collective) sont répertoriés : Declermont Jean-François noble, au Moulin, possède deux moulins (1728 Su 557) et un étang (1728 Su 568) au Crozet ; Joly de Chanvieux, au Molinet, un moulin et une maison (1728 Su 864), un battoir (1728 Su 2180), et un étang (1728 Su 1037) ; Peylaz François et Philibert Cousins, aux Peylaz, un pré moulin et battoir (1728 Su 221) ; Gantin Claude, au Furtet, une scie à planche (1728 Su 218) ; Demonfalcon Noble, Pillet Claudine veuve, Pegaz Paquet Estienne, Fenouil François, Clerc Pierre, Fenouil Bernard, Favre Aimé, Guers Bernard, Suavet Jacques, Clerc François et Effrancey Jean, à La Reyssa du Croset, une scie à planche (1728 Su 567).

En 1880, ce sont cinq moulins qui sont mus par des biefs (canaux) tirés de la Monderesse, du Sierroz, ou d’une retenue d’eau alimentée par plusieurs sources (au Mollinet) : Grillet Pierre, au lieu-dit le Moulin (le Mollinet en 1728), possède deux moulins (1880 C 227, 228), un battoir (1880 C 225), un canal et une écluse au Pré du Moulin ; Suavet Pierre, meunier au Crozet est propriétaire de deux moulins, dont un avec maison (1880 D 396, 399), d’une scierie (1880 D 400), d’un battoir (1880 D 454), et d’un canal avec écluse ; Bernard Alexis et Suavet Louis, meuniers au Crozet co-gèrent un moulin avec maison (1880 D 460) avec canal et écluse ; enfin au Touvet, Fantin Jean possède un gruaire (battoir) (1880 D 150).

En 2013, un ensemble de moulins, battoir, scierie, subsiste encore dans la commune. Situés sur les mêmes sites que ceux observés aux siècles précédents, ils ont fait l’objet d’une étude conjointe avec l’Assemblée des Pays de Savoie (inventaire des prises d’eau industrielles) : moulin à trèfles (le Touvet, 2013 E2 131, IA73002698) ; moulin, forge, (le Crouzet, 2013 D3 434, IA73002692) ; moulin (le Crouzet, 2013 D3 430 et 432, IA73002693) ; moulin (le Crouzet, 2013 D3 415, IA73002695) ; scierie (Bois Prunier 2013 E3 157, IA73002696).

Présentation du petit patrimoine et des édicules particuliers (Four, pressoir, cellier…)

Fours à pain. La tabelle-minute de 1728 (AD Savoie, C 4231) recense 13 fours à pain qui, dans la majeure partie des cas, appartiennent à plusieurs membres d’une même famille, ou à l’ensemble des habitants d’un hameau, voire à un particulier : Petellaz François, au village des Huguets (1728 Su 1435) ; Lamarche Jean et Gorin, chez les Huguets (1728 Su 2180) ; Gros Philibert et Frères et Gros Antoine et Gros Nicolas, à Champagnole (les Nantets) (1728 Su 320) ; Nantet Claude et François et Nicolas et frères, à Champagnole (les Nantets) (1728 Su 299) ; Chamoux Aimé, Robert Antoine, Bonnevod Pierre, Chez les Bonnevos (1728 Su 1491) ; Tartel Claude François, Gellot Jean Claude, la Plesse (1728 Su 1706) ; Pegaz Paquet Étienne, Pegaz Paquet Jean Jacques, Guers Bernard, Chez les Guers (1728 Su 609) ; les particuliers du village de Rocheray (1728 Su 1194) ; les particuliers du Crozet (1728 Su 603) ; les particuliers des Toquets (1728 Su 1285) ; les particuliers des Huguets (1728 Su 1428) ; Gelloz Louis et les particuliers du village de la Plesse (1728 Su 1549) ; communauté du village de Guers (1728 Su 747).

En 1880 ce sont 14 fours à pain qui sont répertoriés, mais contrairement au cadastre de 1728, ceux-ci sont majoritairement individuels : Lamarche Laurent, aux Huguets (1880 B 167) ; Francoz Joseph, à Pré Coton (1880 B 192) ; Gors Antoine, à la Compolette (1880 B 217) ; Galme Philippe, au village de l’église (1880 B 352) ; Effrancez Jean, au Rocheret (1880 C 31) ; Gelloz Joseph, au Rocheret (1880 B 66) ; Montet Claude, aux Nantets (1880 C 458) ; Joris Jean, au village de Saint-Offenge-Dessous (1880 D 99) ; Francoz François, au village de Saint-Offenge-Dessous (1880 D 116) ; Collomb Louis, à la Plesse (1880 D 211) ; Ginet Jacques et Ginet Joseph et Farnier Joseph, aux Farniers (1880 E 13) ; les habitants des Huguets (1880 B 179) ; les habitants des Bonnevos (1880 B 414) ; les habitants des Toquets (1880 B 578).

En 2013, plusieurs four à pain ont été repérés. Certains étaient encore en mesure de fonctionner, d’autres étaient en mauvais état, enfin certains étaient détruits et ne subsistait que l’enveloppe extérieure du four, ou un souvenir dans la mémoire des habitants. Beaucoup de ces édicules utilisent des matériaux fournis par l’entreprise Terrassier (à Tain-l’Hermitage, Drôme, http://www.lepanyol.com/fabricant-fours-bois.cfm) qui fabrique depuis 1840 des éléments en terre réfractaire. D’autres fours à pain utilisent les briques des tuileries Poncini et Cie (à Albens, Savoie). Plusieurs fours à pain de type « alsacien » (four mobile, métallique, de plan et d’élévation rectangulaires, fixé sur quatre pieds) sont également présents sur notre territoire, comme celui situé à la Marchière (2013 E1 333), ou celui déposé vers la salle des fêtes au chef-lieu.

Fours à pain repérés : Les Huguets (2013 B1 37 / B1 128 / B1825 / B1 939) ; Village de l’église (B3 353, détruit) ; La Nation (B3 333, IA73003712) ; Chez les Bonnevos (B3 503, détruit) ; Chez les Toquets (B4 414, détruit / B4 889) ; les Huguets (B4 503) ; le Rocheret (C1 97, IA73003727 / C1 492, détruit) ; le Moulin (C2 181) ; Grand Pré (C2 200) ; la Plesse (D2 130 / D2 717, IA73003771) ; au chef-lieu ( D2 222 ) ; le Crouzet (D3 458, détruit / D3 1166, IA73003786) ; les Farniers (E1 351, détruit / E1 329)

Forge, pressoir. Notons enfin l’existence, en 1728, d’une forge aux Peylaz, Peylaz Philibert (1728 Su 222), d’un cellier chez Tartel Claude François du hameau de la Plesse (1728 Su 1704) également propriétaire de quatre parcelles de vignes (1728 Su 387, 394, 486, 511), et d’un pressoir au village des Guers, propriété de Guers Pierre (1728 Su 742).

En 1880, ce sont plusieurs pressoirs qui sont signalés : Collomb Nicolas fils de Louis aux Huguets (1880 B 187) ; Ginet Joseph et Jeannette, au Rocheret (1880 BC 43) ; Francoz Justin, au village de Saint-Offenge-Dessous (1880 D 112), Jacquier Charles, aux Farniers (1880 E 8) ; et Nantet Michel, aux Nantets (1880 E 114).

Enfin rappelons la présence d’une fruitière, au village de Saint-Offenge-Dessous, propriété du bourgeois Joris Jean (1880 D 90).

Documents d'archives

  • AD Savoie, cote C 4231. Tabelle-minute de la commune de Saint-Offenge-Dessous, contenant les noms de tous les propriétaires par ordre alphabétique, et indiquant, pour chacune des parcelles qui leur appartiennent, le numéro cadastral, le lieu-dit, la nature de culture et la contenance en mesures de Piémont et de Savoie. - Biens de la cure de Saint-Offenge-Dessous, des nobles Cl. de Montfalcon, Jean-François d’Entremont, comte de Loche, J. -F. de Clermont ; des villages de Bocheray, des Toquet, du Cimetière, de la commune de Saint-Offenge-Dessous, etc. - Surface cadastrée de la commune : 2616 J. 193 T. 2 P.

    AD Savoie : C 4231
  • AD Savoie, cote 3P 731 AD 731, Cadastre, Saint-Offenge-Dessous. Matrices cadastrales des états de sections : 1881

    AD Savoie : 3P 731 AD 731
  • AD Savoie. Série 11FS 566, Saint-Offenge-Dessous. Chèvres

    * 13 juin 1820 : il est constaté un nombre croissant de chèvres sur la commune qui créent de nombreux dommages aux bois et vignes

    AD Savoie : 11FS 566
  • AD Savoie. Série 11FS 566, Saint-Offenge-Dessous. Aliénation des bois taillis communaux.

    * 14 décembre 1849 : Jacques Pétrie syndic. Aliénation par voie de partage, entre tous les faisant feu de la commune, de tous les bois taillis communaux maintenant mauvaises broussailles (numéros de la mappe : 2314, 2316, 1317, 2329

    AD Savoie : 11FS 566
  • AC Saint-Offenge-Dessous. Registre des délibérations du conseil municipal du 25 août 1867 au 13 août 1882. Pénurie guerre 1870.

    * 14 février 1871 : plusieurs personnes notables de la commune ont exposé que, vu le départ de la grande quantité d'hommes valides pour la guerre, on se trouvait dans l'impossibilité de pouvoir effectuer les travaux des champs et qu'une partie serait inculte faute de bras pour travailler, que dans cette circonstance, il serait très urgent d'exposer ces choses à M. le préfet et de le prier d'autoriser la commune à suspendre ses prestations ou du moins la moitié pour l'année 1871. Attendu qu'un certain nombre d'attelages n'auraient même personne pour les conduire. Une partie des travaux de la campagne ne pourront être effectués faute de bras pour cultiver et que même des fermes entières resteront incultes. Considérant la rareté des fourrages qui obligera un certain nombre de cultivateurs de se dessaisir d’une partie de leur bétail.

    AC Saint-Offenge-Dessous
  • AC Saint-Offenge-Dessous. Registre des délibérations du conseil municipal du 28 juin 1914 au 20 août 1922. Concession de trophées de guerre.

    * 5 septembre 1920 : Concession de trophées de guerre, suite à la demande de la municipalité. (22 février 1920) : 3 fusils de guerre, et 3 baïonnettes / 2 sabres G.P.A.X.I. / un casque / deux obus à aller chercher en 4 lieux de la France différents (Belfort, Mayence, Lyon, Paris)

    AC Saint-Offenge-Dessous

Documents figurés

  • [Saint-Offenge-Dessous. Plan minute du cadastre napoléonien dit "par masses de culture"] / Vue géométrale. Plan roulé. 1 dess. : plume encre noire et couleur, aquarellé. Echelle : 1/2372. 103x63 cm. 1802-1807 (AD Savoie. 1Fi : 407).

    AD Savoie : 1Fi 407

Annexes

  • Liste des maires de Saint-Offenge-Dessous.
  • Place publique. Délibérations diverses
  • Éclairage publique. Délibérations diverses.
  • Service téléphonique. Délibérations diverses
  • Foire du 15 juillet. Délibérations diverses
  • Sapeurs pompiers, hangar aux pompes, incendie. Délibérations diverses.
  • Culture du tabac
  • Pont et ponceau. Délibérations diverses
  • Problématique eau (Lavoirs, bassins, adduction…) de la commune. AC Saint-Offenge-Dessous (délibérations du conseil municipal). AD Savoie (séries 2O 2643, 2644, 2648)
  • Tabelle-minute (cadastre primitif) de la commune de Saint-Offenge-Dessous. 1730
  • Liste des propriétés bâties du cadastre de 1880.
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2015
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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