La rue Henri IV est l'un des trois axes parallèles au Rhône structurant le lotissement Combalot, établi à partir de 1825. Elle figure sur le projet du lotissement dressé en 1826 par Antoine Scève (AC Lyon, 3 S 97) mais sa réalisation effective dépendait de la construction de la digue Combalot qui permet l'assèchement des terrains. La cession des terrains à la ville pour intégration à la voirie publique est confirmée par une déclaration d'André Combalot en 1839. Elle reçoit officiellement le nom de rue Henri IV en 1842, mais doit être débaptisée pendant la Seconde République et renommée temporairement "rue Mouton-Duvernet", du nom d'un général d'Empire, gouverneur de Lyon pendant les Cent-Jours et fusillé en 1816. Après avoir repris son nom initial vers 1850, elle est plus civiquement nommée "rue de Béarn" sous le Second Empire (à partir de 1854), appellation qui reste fidèle au souvenir d'Henri de Béarn sans nommer ouvertement un monarque. La Troisième République lui attribue en 1902 le nom de Louis Pasteur, décédé en 1895, en référence à la nouvelle vocation universitaire et scientifique du quartier. Au milieu du 19e siècle, le tracé de la rue de Béarn est prolongé jusqu'à l'avenue des Ponts (auj. Berthelot). Mais jusqu'en 1872, elle reste interrompue par les installations industrielles de la Cristallerie lyonnaise et du chaufournier Jacquier-Duclos, entre les rues des Trois-Pierres (auj. Reinach) et de la Vitriolerie (auj. de l'Université). En prévision de l'aménagement et du développement du quartier universitaire, la ville engage alors le prolongement de la rue de Béarn, achevé après 1901 (AC Lyon, 321 WP 018/1).