Dossier d’œuvre architecture IA74001060 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Scierie de Carouge dite Scierie Vittoz
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Thônes
  • Hydrographies le), Fier Supérieur Nom
  • Commune Les Villards-sur-Thônes
  • Lieu-dit Carouge
  • Adresse Carouge
  • Cadastre 0A 3 9, 380, 2514, 381

(Etude en cours) Il semblerait que ce site soit à l´origine un moulin à blé en activité au XVIIIème siècle. Sur la mappe de la commune Les Villards-sur-Thônes réalisée entre 1828 et 1838, le moulin de Carouge est représenté. Cet artifice évolue, une scierie à bois est adossée au premier bâtiment. Par pétition en date du 20 août 1867, M. Sylvestre-Baron Joseph demande un nouveau délai pour la construction du nouveau barrage qu´il a été autorisé à établir sur le torrent du Nom aux Villards-sur-Thône par arrêtés préfectoraux du 5 juin 1866 et du 30 avril 1867. L´ancien barrage en bois est entièrement reconstruit en pierre et dispose alors d´une hauteur plus importante. A cette époque, le pont du chemin vicinal de Carrouge (ou Carouge) à Saint-Jean-de-Sixt se trouve à 20 mètres en amont du bâtiment de la scierie. La propriété se compose d´une scierie mise en mouvement par deux roues à augets d´un diamètre de 4 m 40 et de 1 m 35. Adossé à cet édifice, le moulin comprend deux roues à augets d´un diamètre de 2 m 80 et de 2 m 50. Selon une enquêté réalisée par le service de l´hydraulique du Ministère de l´agriculture entre 1893 et 1900, ce site appartient à Mme Marie Vittoz. Le moulin à blé et la scierie développent une puissance de 10 chevaux-vapeur. D´après l´enquête réalisée par la Fédération de pêche en 1959, cette scierie appartient toujours à la famille Vittoz. Le seuil de la chute d´eau est évalué à 6 m 40. En 2011, la prise d´eau sous le pont et la scierie sont encore visibles. Le bâtiment du moulin n´existe plus, la date de sa destruction n´est pas connue. Ce site est encore en activité. Le canal de dérivation passe sous le pont et se transforme en aqueduc aérien qui aliteme une salle de mise en charge. Cette installation correspond à l´utilisation d´une turbine hydraulique.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle
    • Secondaire : 2e quart 18e siècle

Alimentée par le Nom sur la commune des Villards-sur-Thônes, la scierie de Carouge dispose d´une situation appréciable. Ouvrant sur une clairière agricole, la propriété descend en direction du Nom suivant une pente relativement douce, si bien que les concepteurs du site ont pensé à développer une prise d´eau importante mais ingénieuse. D´une hauteur de cinq mètres et servant de radier au pont du hameau Carouge, le barrage conduit les eaux du Nom dans une dérivation. Une vanne régulatrice fermée par des panneaux de bois régule le niveau du bassin de mise en charge. D´une capacité contenue, ce bac en élévation est soutenu par des poteaux en fer. Une conduite aérienne entraîne les eaux dans la propriété. Aussi après être passé sous le pont, cette conduite agrippée aux flancs de la gorge disparait sous la plate forme de la propriété. De là, elle suit l´axe de la petite voie ferrée qui surplombe la rivière, pour déboucher sur un second bassin à ciel ouvert, d´une contenance plus importante. Face au Nom, le trop plein se charge de réguler le niveau de cette retenue. La parcelle ouverte sur l´extérieur comprend deux édifices, une maison donnant sur la route de Carouge. Composée de plusieurs étages, l´édifice comprend un sous-sol entièrement maçonné qui constitue une plate forme, non visible depuis la voie, la pente du terrain permet d´y accéder coté jardin. Facilement repérable, l´étage supérieur comporte sur la façade antérieure une série de loggias dont les baies sont agrémentées de contreventements avec peinture tyrolienne. Situé en fond de parcelle, le bâtiment de la scierie domine la rivière. Les mêmes principes sont appliqués pour cet édifice : les sous sol restent maçonnés pour plus de stabilité alors que la halle supérieure est entièrement réalisée en bois. Des renforts en moellons viennent consolider l´ensemble et supporter la logette, dont les larges baies vitrées donnent sur la rivière. Entièrement recouverte de pans de bois, les murs pignons et les murs gouttereaux sont agrémentés de larges baies vitrées qui amènent la lumière à l´intérieur de la scierie. Sur toute la longueur du mur goutte sud-est, un abri est aménagé grâce à quatre poteaux avec aisseliers qui supportent un auvent prolongeant un pan du toit. Un wagon glisse sur les rails et amène le produit fini sur le chantier qui jouxte cette voie intérieure.

  • Murs
    • pierre
    • bois
    • ciment
    • béton
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    3 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • demi-croupe
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • Jardins
    bois de jardin, bosquet
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Au regad du PLU de la commune Les Villards-sur-Thônes, la scierie se trouve en zone ND. Il s'agit d'une zone de site exceptionnel dont il convient de sauvegarder les masses boisées, les sites et paysages naturels et qu'il est nécessaire de protéger contre l'urbanisation.

  • Réglement d'eau, communes des Villards sur Thônes, Usine de Carrouge de M. Sylvestre Baron François pétitionnaire, 3 février 1866.Plan

    AD Haute-Savoie : 6 S 234
  • Réglement d'eau, communes des Villards sur Thônes, profils en long et en travers, Usine de Carrouge de M. Sylvestre Baron François pétitionnaire, 3 février 1866.Plan

    AD Haute-Savoie : 6 S 234
  • Vue de la scierie prise depuis le radier du pont de CarougePhoto

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  • Vanne de régulation et bassin de mise en chargePhoto

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  • Vue générale de la propriétéPhoto

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  • Détail du bassin de retenue et du trop pleinPhoto

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  • Elévation sud-est du bâtiment de la scieriePhoto

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  • Logette agrémentant le mur pignon est de la scieriePhoto

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Bibliographie

  • POCHAT-BARON François, Histoire de Thônes : depuis les origines les plus lointaines jusqu´à nos jours. Paris : Res Universis. 1992. 435 p.

  • Les Amis du Val de Thônes, Histoire locale et traditions : si la vallée de Thônes m´était contée. Thônes : Les Amis du Val de Thônes. 1983. 100 p.

Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Assemblée des Pays de Savoie