• enquête thématique régionale, Stations de sports d'hiver
Secteur urbain concerté : quartier les Crozats
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Avoriaz - Biot (le)
  • Commune Morzine
  • Lieu-dit les Crozats
  • Dénominations
    secteur urbain concerté
  • Appellations
    les Crozats
  • Parties constituantes non étudiées
    salle de spectacle, galerie marchande

Le quartier des Crozats est le second quartier de la station d'Avoriaz aménagé sur le piedmont des pentes qui dominent l'alpage. Il constitue la partie centrale de la station et le quartier le plus important. Un plan de composition établi en 1969 par le Collectif Architecture prévoyait un aménagement en quartiers étagés dans le versant sur 90 mètres de dénivelée, relié au quartier des Dromonts, et formant ainsi une station de 16 000 lits disposés sur 150 mètres de dénivelée, alternant résidences et hôtels. Pour les Crozats, quatre quartiers étaient prévus. En haut trois ensembles bâtis sur la pente avec les Essaveaux (2800 lits), le Perchoir (1200 lits) et les Alpages (4600 lits), comprenaient chacun des "immeubles tours" et des "immeubles linéaires" édifiés parallèlement ou perpendiculairement à la pente selon l'orientation privilégiée du versant et desservis par des appareils de transport téléporté. En bas, sur le replat des Mouilles, ce serait le coeur de la station avec au centre les espaces sportifs et récréatifs et sur le pourtour des hôtels et résidences (2200 lits). Ce projet ne verra pas le jour. Sur le plan commercial, la "para hôtellerie", puis les "résidences de tourisme" remplacent les hôtels et les copropriétés développés jusque-là au quartier des Dromonts. Les programmes changent d'échelle et comprennent plusieurs centaines de logements prévus avec des surfaces limitées. Pendant 10 ans, de 1973 à 1983, l'aménagement des Crozats repose sur des exigences spatiales et des choix économiques limités. Les objectifs consistent à "densifier la population autour des centres commerciaux afin de susciter une animation". Les routes, tracées à flanc de coteaux, guident le découpage des lots sur lesquels des constructions s'étirent sur des longueurs parfois importantes produisant un effet d'écran accentué par des gabarits réguliers, des mitoyennetés continues ou resserrées, des silhouettes et des couronnements limités, justifiés par la rentabilité des projets et des réalisations. L'architecture est économique, aussi bien dans le tracé des plans et des volumes que dans le choix des matériaux employés. Le quartier offre un aspect banal. Cependant, à partir de 1981, après que l'aménagement du quartier des Crêtes ait été suspendu, le développement des Crozats est orienté vers l'achèvement des quartiers des Essaveaux, du Perchoir et des Mouilles. Cependant à partir de 1982, les nouvelles réalisations sont marquées par le retour à une architecture expressive déclinée en renouvelant les principes fondateurs du quartier des Dromonts qui avait contribué à la réussite de la station. Le quartier s'achève avec la réalisation de deux opérations importantes édifiées chacune en limite du quartier et constituant deux repères distincts. En 1982, c'est l'opération publique "Place centrale, Palais du Festival" au pied du quartier, et en 1984, la résidence le Sirius au sommet. Ces réalisations sont toutes deux marquées par l'implication nouvelle de Jacques Labro comme architecte, car depuis la dissolution du Collectif Architecture en 1978, Orzoni et Labro travaillent de manière indépendante. Cette approche architecturale nouvelle des Crozats se poursuit jusqu'en 1998, avec la réalisation de résidences isolées formant la liaison avec le quartier de la Falaise (le Datcha en 1986, l'Epicéa en 1997) et la construction de programmes communaux (résidence Accacia et crêche-garderie en 1998).

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2008
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ecole d'architecture de Grenoble