• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Tissage Baboin puis usine de céramique NOVOCERAM actuellement espace désaffecté
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rhône-Alpes patrimoine industriel - Saint-Vallier
  • Hydrographies le Rhône
  • Commune Saint-Vallier
  • Adresse 3 avenue de Québec
  • Cadastre 2004 AP 301, 320, 321, 423, 424,
  • Dénominations
    tissage
  • Destinations
    usine de céramique NOVOCERAM
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, atelier de réparation, entrepôt industriel, bureau, logement d'ouvriers, logement de contremaître, logement patronal, conciergerie

Au début du 19e siècle, la soie est un rapport économique important pour la Drôme et l'Ardèche. On travaille par milliers dans les magnaneries, petits ateliers que de nombreuses familles édifient dans leurs propres habitations. Malgré la rareté de la soie à St Vallier, à partir de la seconde moitié du 19e siècle, il y a cinq fabriques de tissage et deux moulinages : les maisons Baboin et Chartron, la maison Villard et Bocoup, de Lyon, et la maison Josserand, qui placent en ville et même dans les environs une grande quantité de métiers. La société Aimé Baboin et Compagnie, fondée en 1838, dont le siège social est à Lyon, rue Royale, n° 31 et 33, transfert en 1861 ses équipements (91 métiers à tulle) de Lyon à Saint-Vallier pour fuir des ouvriers grévistes ... établissement nouveau très important. La Maison Baboin possède plusieurs établissements au dehors, mais celui de Saint-Vallier est le plus important de ses moyens industriels, il occupe un nombreux personnel qui comprend une partie notable de la population ouvrière de la ville. L'usine tissage est située au nord de Saint-Vallier, actuellement avenue de Québec. Les métiers en fer, mus au moyen de la vapeur, pour la fabrication du tulle-soie, sont jour et nuit en mouvement. En y joignant le personnel pour l'apprêt et pour les forges, la fabrique occupe trois cent personnes qui produisent alors un tulle réputé et vendu dans le monde entier ainsi que le fameux modèle "Illusion" qui ne pèse que deux ou trois grammes par mètre carré. En 1867, Aimé Baboin obtient lors de l'exposition universelle de 1867 la grande médaille d'argent et deux ans après, sur la proposition en première ligne de la Chambre de commerce de Lyon, la croix de la Légion d'honneur. Il meurt en 1870. Dans son rapport sur la situation industrielle... En 1894, la société Baboin est autorisée à faire stationner un bateau pour laver ses soies dans le Rhône. Les grandes années pour le tulle se situent avant la seconde guerre mondiale alors que la mode pousse les femmes à porter des voilettes de tulle en décoration sur leur chapeau. Dans le même temps, des machines plus sophistiquées permettent également la production de dentelle et assurent confortablement les affaires de l'usine Baboin. Le 23 mai 1948, en pleine prospérité économique, le comité d'entreprise dirigé par Marcel Faure et son adjoint Emile Prablanc, aidé par les frères Baboin et la municipalité organisent une grande fête populaire dont le thème est le tulle. C'est de Villeurbannne qu'après avoir assisté à une manifestation de ce genre, que Marcel Faure rapporte l'idée chez Baboin. Cette fête se présente sous forme de corso avec défilés de chars et élection d'une reine du tulle. M. Baboin décore les deux plus anciens travailleurs de son usine, M. Ollagnon et Mme Poulnard, comptant chacun soixante années de présence. La société de tissage de tulle disparaît en février 1981.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1865, daté par source

Il s'agit de plusieurs bâtiment dont un de quatre étages carrés, les autres en rez-de-chaussée.

  • Murs
    • pierre
    • moellon
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    4 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Détruit en partie, le site de Novaceram est concentré sur la commune de Laveyron.

Documents d'archives

  • AD Drôme : Industrie drômoise, histoire, carton 1. Rapport du Président de la chambre de commerce de Valence au préfet de la Drôme sur la situation industrielle de la Drôme en 1889. 2 avril 1890

  • Archives orales : Interview de Monsieur Marcel Peyret, historien local. juin 2004

Bibliographie

  • BREYSSE Hubert.Saint-Vallier sur Rhône, petite histoire contemporaine. Davézieux, imprimérie Louis-Volozan, 1986

  • CAISE Albert.Histoire de Saint-Vallier, de son abbaye, de ses seigneurs et de ses habitants. Roanne, Editions Horvath, réédition de 1876, 1988

  • FAYARD Ennemond. Notice historique sur Saint-Vallier. Office d'édition du livre d'histoire, 1996, réédition de 1894

  • PERICARD René. Histoire anecdotique de Saint-Vallier-sur-Rhône. Annonay, Imprimerie du Vivarais, 1976

  • THIARD Maurice. Prestige de nos textiles. Le Progrès, 8 octobre 1952

  • Chambre de commerce et d'industrie de Valence et de la Drôme. De la soie à l'atome ou 100 ans d'industie drômoise. 1979

    p. 186
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel