Dossier d’œuvre architecture IA69000031 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Usine de bougies dite Dousselin puis Usine de détergents dite Nab actuellement parc d'activité
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 9e
  • Adresse 33 quai Arloing
  • Cadastre 1984 BT 24, 25
  • Dénominations
    usine de bougies
  • Appellations
    usine de bougies Dousselin
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, immeuble, bureau, réservoir industriel

Auguste Dousselin (1857-1936) a un atelier de moulage de cierges et bougies en cire, acide stéanique et paraffine situé au n° 35 Montée du chemin neuf, le siège social étant situé au 13 rue de la Bombarde dans la 5e arrondissement de Lyon, sous la raison sociale de Manufacture des Bougies de France. Cette entreprise familiale existe depuis 1792. Une demande d'autorisation de transférer au n° 25 bis quai de Vaise l'atelier de moulage de cierges et bougies en cire est acceptée le 21 mai 1901 (AD Rhône). De nombreuses lettres de protestation de propriétaires voisins du 25 bis quai de Vaise seront envoyées à la préfecture. Avec l'arrivée de l'électricité, Auguste Dousselin préfère diversifier son entreprise, il pressent une chute des ventes de bougies. C'est ainsi qu'il a l'idée de fabriquer une poudre à récurer (la première en France), il met au point une formule qui est commercialisée en 1905, la poudre NAB est née. Il transporte son activité au 25 quai Arloing mais un incendie la détruit en partie en 1927 (actuellement à cette adresse est construit un immeuble d'habitation). En 1926 un magasin est construit sur cour et une transformation est apportée en façade principale par les entrepreneurs Pétavit fils & Dufour à l'emplacement actuel au 33 quai Arloing. La double activité bougie et poudre à récurer (vendue en 1961) perdureront à Vaise jusqu'en 1966. En 1954, l'usine emploie plus de 100 employés. En même temps que l'usine, est construit un immeuble dont le rez-de-chaussée et le premier étage sont occupés par les bureaux de la société et les autres étages pour loger la famille Dousselin. Un appartement pour chacune des trois filles de 350 m² et un appartement pour monsieur Dousselin. Actuellement les logements sont toujours occupés par les descendants Dousselin. Dans la cour, la construction de l'usine réutilise les fortifications (enceinte du 16e siècle), les différents ateliers, fabrication, emballages, ciergerie, fabrication d'encaustique Superba. Tous les lampions de la fête du 8 décembre étaient fabriqués ici. Dans le centre de Lyon, place Meissonnier se trouvait également un grand magasin de cierges, cire et encaustique ouvert au public. Aujourd'hui l'usine est occupée par un parc d'activité regroupant plusieurs entreprises, dont la ciergerie Nouvellet, la fonderie d'art et de précision FAP, l'imprimerie Salomon ainsi que l'atelier d'orfèvrerie Roux-Marquiant. A noter sur la façade, une carte de France en métal, retraçant le parcours du tour de France de 1903 qui passait devant l'immeuble.

Le site se compose de deux partie : un immeuble d'habitation qui accueil en rez-de-chaussée l'administration et en coeur d'îlot les ateliers de l'usine. L'immeuble : l'entrée forme un porche rectangulaire en faux pilastre sous chapiteau, à droite une travée de fenêtre jumelée au rez-de-chaussée et à l'entresol. A gauche, une porte piéton et trois fenêtres dont deux jumelées. Au second niveau, sept fenêtres avec garde-corps en ferronnerie ainsi que tous les oriels (bow window). Etage attique alternance de fenêtre et porte-fenêtre, balcon et garde-corps en ferronnerie, six lucarnes de combes. Immeuble de sept niveaux dont quatre étages carrés, un entre-sol un étage de combe, un étage attique. Toit à longs pans, pignon carré découvert, le porche faisant la hauteur du rez-de-chaussée et de l'entre-sol. Elévation régulière mais pas symétrique, six travées oriel à chaque extrêmité de la façade sur quatre étages. Deux travées de fenêtres carrées, une travées de fenêtre rectangulaire, une travée d'oeil de boeuf éclairant l'escalier. L'usine est composée de six bâtiments imbriqués, deux de trois niveaux, deux de deux niveaux à élévation à travée, un à un étage et corps en appenti, toit terrasse tuiles plates mécaniques. La réutilisation de la fortification du XVIe siècle comme sousbassement du bastion en fer à cheval épouse la forme des murs de l'usine. A l'entrée du site se trouve les vestiaires bâtiment en rez-de-chaussée et une fontaine extérieure recouverte de mosaïque en décor verte et rouge.

  • Murs
    • ciment
  • Toits
    verre en couverture, tuile plate mécanique
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 4 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • terrasse
    • shed
  • Énergies
    • énergie électrique
    • achetée
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Rencontre avec Eric Montvernay arrière-petit-fils d'Auguste Dousselin, échanges par courrier avec madame Françoise Martin-Bernard petite-fille d'Auguste Dousselin, un grand merci à tous les deux pour leurs précieuses informations.

Documents d'archives

  • AD Rhône : sous-série 5M, établissements classés 1901 de A à V, Dousselin Auguste, avec plan 1901

  • AD Rhône : sous-série 5M, dossier n° 335 établissements classés, Dousselin, avec plan 1928

  • Archives orales : Entretien oral avec monsieur Eric Montvernay, arrière-petit-fils d'Auguste Dousselin. 2000

  • AC Lyon 344w/647 : Etablissements Dousselin 33 quai Arloing, 1926, construction d'un magasin sur cour et modification façade, par Pétavit fils & Dufour

    AC Lyon : AC Lyon 344w/647

Bibliographie

  • Indicateur Lyonnais. 1903. AM Lyon (accès libre)

    p. 1949
  • THOLLOT, Maryse. Vaise, quartier industriel. Maîtrise de Géographie appliquée aux milieux industriels, Institut de Géographie, Université de Lyon 2, 1972

    p. 25
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2000
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