• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Usine de céramique dite Electro-Porcelaine, département des Etablissements Merlin-Gerin, actuellement CERALEP
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rhône-Alpes patrimoine industriel - Saint-Vallier
  • Commune Saint-Vallier
  • Lieu-dit Les Pierrelles
  • Adresse 29 avenue de Québec
  • Cadastre 2004 AC 40, 41, 42, 44, 47, 48, 264, 265
  • Dénominations
    usine de céramique
  • Appellations
    usine de céramique CERALEP
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, magasin industriel, four, laboratoire d'essais, bureau d'études, bureau

L'usine Céralep de Saint-Vallier est créée en 1920. Un important savoir-faire, en constante amélioration, a fait de Céralep l'un des céramistes mondiaux spécialiste dans la production d'isolateurs de haute résistance mécanique capable de couvrir simultanément en Haute et Très Haute Tension les grandes familles de produits : enveloppes destinées à la construction des disjoncteurs, transformateurs et traversées, colonnes supports, isolateurs pour installations hautes fréquences, isolateurs de chemin de fer. Dans les années 1930, la région de Saint-Vallier voit se maintenir et surtout se renouveler totalement ses fabrications en passant des poteries en grès cérame aux produits céramiques à usage électrique industriel. Sur ce site bien servi par les axes de communication, le travail se poursuit sur matières importées après l'abandon des sables et argiles kaoliniques locaux. Pour réaliser un isolateur éléctrique en céramique, le matériau de base est broyé, humidifié, désaéré, transformé en galettes ou rouleaux, qui sont taillés, soit à sec, soit légèrment humides, et cuits. L'usine Electro-Porcelaine est un département des Etablissements Merlin-Gerin de Grenoble. En 1958, des logements sont construits pour les membres du personnel. La main d'oeuvre est principalement issue de la Valloire et du bassin de la Galaure. En 1959, deux hangars métalliques sont édifiés pour abriter les matières premières. Une sortie de four tunnel est réalisée en 1964. Les ateliers de scellement et d'emballage sont bâtis en 1966. L'atelier filage est agrandi en 1970. La Société CERALEP est au début des années 1970 une filiale d'Electro-Porcelaine. En 1974, un bâtiment à usage administratif est construit par l'architecte J. Barry-Delongchamps. L'atelier des fours et l'atelier de préparation des pâtes céramiques sont construits en 1976. CERALEP emploie 380 personnes en 1981.En 1992, il existe une usine annexe employant 30 personnes à Erôme (Drôme). CERALEP emploie 288 personnes en 1992. Les locaux en 1992 : dans l'atelier sud sont fabriquées et émaillées les grosses pièces , il comporte six séchoirs. Dans cet atelier on peut fabriquer au tour une ébauche de 5 tonnes et de 3,75 mètres de hauteur. Les petites pièces sont fabriquées dans l'atelier du petit usinage, qui comprend 3 séchoirs et fileuses. L'atelier des fours comprend 4 fours, le plus grand a une capacité de 100 m3, le plus petit fait 45 m3. Ces fours sont intermittents. Les isolateurs sont cuits en 68, 89 ou 110 heures. Les pièces sortant du four sont contrôlées dans le centre de triage puis stockées. Services techniques et commerciaux (bureaux). Dans les laboratoires haute tension sont réalisés des essais de choc jusqu'à 4000 kV, des essais à fréquence industrielle jusqu'à 1300 kV et des essais haute fréquence jusqu'à 270 kV à 1 MHz. Les machines en 1992 : machines contrôlant la flexion et la pression des pièces, machines de préparation des pâtes, de scellement et d'émaillage, extrudeuses ou fileuses, séchoirs, fours, tours, meules .... Les matières premières : alumine, feldspath, kaolin Isolateurs destinés aux postes des réseaux de distribution et de transport. Fournisseur des principaux appareilleurs mondiaux, haute et très haute tensions, jusqu'à 765 kV. En 1998, l'architecte Pierre-Alain Deage réalise l'extension de l'atelier nord. Suite à de graves difficultés et à des transferts d'activités, CERALEP SA dépose le bilan en septembre 2003 (la société compte alors 154 salariés). La liquidation judiciaire intervient le 30 janvier 2004. Le 15 avril 2004, CERALEP Société Nouvelle est créée ; l'entreprise existe désormais sous la forme d'une SCOP (Société coopérative ouvrière de production). Le plan de reprise permet de maintenir 58 emplois. L'entreprise se recentre sur son coeur de métier : la fabrication d'isolateurs en céramique pour la haute et très haute tension, la téléphonie et le nucléaire. Elle se contente de l'unité de production, abandonnant les bâtiments annexes. Le système de régulation des deux fours est mis aux normes, le service technique et le laboratoire sont déplacés. C'est aujourd'hui la dernière unité de production d'isolateurs électrotechniques dans l'hexagone. Ses principaux clients en France et à l'étranger sont la SNCF, EDF, Areva, Pirelli, Cegelec et Spie.

En 1959, la construction (840 m²) qui abrite les matières premières est constituée par deux hangars métalliques adjacents avec entre-axe de 13,10 mètres et une longueur de 30,60 mètres. Ils sont éclairés en couverture (pente de 30%) par 48 plaques Polyester incolore (deux par trouées et par versant). La hauteur de la sablière est de 5 mètres. Seule leur face sud reste ouverte. Les ateliers de scellement et d'emballage construits en 1966 ont une surface utile de 1135 m². Leurs murs de façade et pignons sont composés de moellons de 15, entre piliers métalliques, enduits au mortier simple. Le sol est une chappe en ciment de 10 centimètres. Leur charpente est métallique et la couverture en fibro-ciment et plaques ondulées translucides en matières plastiques. L'aspiration sur les postes de travail est réalisée par des conduits métalliques. Les murs de façade et pignon de l'atelier de filage, agrandi en 1970, sont en agglomérés de ciment enduits. Le dallage béton de ciment est épais de 10 centimètres. La charpente est métallique et la couverture en fibro-ciment avec isolation thermique. Le bâtiment à usage administratif (722 m²), construit en béton et métal, est situé en retrait de la Route nationale 7. Il est en forme de L et composé d'un sous-sol, un rez-de-chaussée et un étage. En 1976, l'atelier des fours est un hall de 53,20 mètres de longueur et de 20 mètres de largeur qui abrite deux fours destinés à la cuisson des isolateurs céramiques. La mise en température est assurée par des brûleurs à gaz naturel, alimentés à partir du réseau de distribution GDF, basse tension. L'atelier nord agrandi en 1998 est composé d'un sous-sol et rez-de-chaussée. Sa hauteur est de 10 mètres. Les façades et toitures de l'atelier sont composés d'un bardage métallique prélaqué beige clair et blanc.

  • Murs
    • béton
    • métal
    • enduit
  • Toits
    béton en couverture, tôle ondulée, verre en couverture, ciment amiante en couverture
  • Couvertures
    • terrasse
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AM Saint-Vallier : Ceralep. Permis de construire administratif, construction de logements ouvriers. 1958

  • AM Saint-Vallier : Ceralep. Permis de construire administratif, construction d'une cantine. 12 mai 1959

  • AM Saint-Vallier : Ceralep. Permis de construire administratif, construction d'un hangar à matières premières. 6 août 1959

  • AM Saint-Vallier : Ceralep. Permis de construire administratif, construction d'ateliers de scellement et d'emballage. 31 août 1966

  • AM Saint-Vallier : Ceralep. Permis de construire administratif, agrandissement de l'atelier filage. 1970

  • AM Saint-Vallier : Ceralep. Permis de construire administratif, construction d'un bâtiment à usage administratif. 1974

  • AM Saint-Vallier : Ceralep. Permis de construire administratif, construction de l'atelier des fours. 1976

  • AM Saint-Vallier : Ceralep. Permis de construire administratif, construction de l'atelier à pâtes. 1976

  • AM Saint-Vallier : Ceralep. Permis de construire administratif, extension de l'atelier nord. 1998

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel