• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Usine de chaussures Henri Pellet puis société nouvelle des établissements Pellet puis société les chaussures Pellet actuellement réhabilitée en logements
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies la Gère
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Vallée de la Gère
  • Adresse 97bis rue Lafayette
  • Cadastre 2005 AS 141
  • Dénominations
    usine de chaussures
  • Destinations
    Logements, immeuble 4
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication

En 1824, ce lieu se situait dans le faubourg Pont Evêque, en dehors des remparts et des portes de la ville de Vienne. Ce grand ensemble a été construit à l'emplacement de nombreuses petites parcelles anciennes, portant les n°318 à 322 et 339 et 340, section C du cadastre napoléonien. Elles appartenaient toutes, pour la plupart, à Henri Pellet en 1884. Peu d'entre elles étaient bâties à cette époque. Contre le rocher s'étendaient pâture et vignes.Henri Pellet a fondé son usine de fabrication de chaussures en 1860. Elle était au centre de l'industrie de l'habillement, qu'elle dominait largement. IL a édifié cette grande usine au début du XXème siècle (probablement en 1912 au vu des matrices cadastrales). En 1924, le siège social de l'entreprise se trouvait au n°115 rue Lafayette (actuel n°117). A cette date, une fusion s'est opérée entre la Société nouvelle des établissements Pellet et la société les chaussures Pellet. Ces usines ont fait preuve d'une technicité bien développée. Son outillage très sophistiqué, notamment l'automatisation de la production, lui permettait de produire en grande série. En 1985, l'entreprise est en liquidation et l'usine ferme en 1987 à cause de la concurrence difficile à soutenir. La société S.A. Rodoz rachète les savoir faire et délocalise la production dans ses locaux de Pont Evêque, où elle se trouve actuellement. Les immeubles dont on parle ici ont été réhabilités en logements récemment.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Dates
    • 1912, daté par source

Cet ensemble, situé sur la rive droite de la Gère est composé d'un bâtiment principal, d'un bâtiment à sheds, à l'arrière et d'une maison individuelle à flanc de colline. Cette maison a été construite récemment en parpaings. On y accède par une passerelle depuis le toit du bâtiment principal. Le bâtiment à sheds dont l'entrée se fait par une porte au troisième étage du bâtiment principal n'a pas été visité (sa fonction n'a pas été déterminée). Ces deux constructions ne feront donc pas l'objet d'une description.Le bâtiment principal mesure environ quinze mètres de façade sur rue. Sa façade arrière donne sur le bâtiment à sheds. Il est accoté aux bâtiments de part et d'autre.L'immeuble s'élève sur un rez-de-chaussée occupé par des garages et quatre étages occupés par des logements.Suite à une récente restauration, les enduits de façade ne laissent pas apparaître la maçonnerie des murs. L'entrée s'effectue par la porte au centre de la façade antérieure. Elle est flanquée de deux entrées de garages. Dans l'allée intérieure qui mène à l'escalier, un ancien mur en maçonnerie de moellons et chaînage d'angle en petit appareil est laissé apparent. Le percement des étages sur la façade antérieure se fait de façon similaire aux deux premiers étages puis aux deux derniers. Pour les premier et deuxième étages: une baie rectangulaire est suivie d'une baie de même hauteur mais plus large, puis de trois baies rectangulaires similaires à la première. Pour les troisième et quatrième étages, une fenêtre oblongue est flanquée de deux fenêtres rectangulaires, toutes les trois unies par un appui saillant ; une autre fenêtre oblongue est percée à l'extrême droite.L'accès aux appartements s'effectue par un escalier central à deux volées, un repos et un palier. Un ascenseur est aménagé à l'intérieur du jour de cet escalier, là où prenait place, autrefois, le monte-charge. Des portes palières desservent les appartements. Une petite construction d'un étage couronne l'escalier et donne accès au toit d'un côté et à la passerelle de la maison neuve de l'autre. La rampe d'origine est rivetée. Un grillage lui a été ajouté afin de respecter des normes de sécurité. L'éclairage de l'escalier se fait par des baies percées entre le troisième et le quatrième étage et entre le quatrième et le cinquième étage.La façade est décorée grâce à un jeu de modénatures accentuées. Un pilastre sépare les travées 1, 2 et 3 des travées suivantes aux deuxième et troisième étages. Des bandeaux moulurés séparent les différents étages. Les pleins de travées entre le deuxième et le troisième étage sont décorés par des panneaux rectangulaires en saillie. La gouttière, de section carrée, tient lieu de corniche. Le toit-terrasse est recouvert d'un revêtement moderne (goudron)."

  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Cet ensemble de bâtiments est impressionant par son architecture homogène. Plusieurs cellules architecturales indépendantes sont unifiées par le jeu des fenêtres identiques et par les larges bandeaux qui ceinturent l'ensemble, pour ainsi créer un seul et unique bâtiment.Les usines Pellet sont aussi très importantes pour la mémoire ouvrière. Elles ont été les dernières à fermer (1987) et la vie ouvrière (les entrées et sorties d'usine, la circulation abondante) est encore très présente dans les mémoires des habitants de la vallée. En bref, elles participent au patrimoine industriel de la vallée dans sa diversité : l'architecture, la mémoire, le savoir faire et les techniques de fabrication, la vie ouvrière et la modernité.

Bibliographie

  • RAYMOND, F., Plan général d'alignement à parcelles fermées de la ville de Vienne, accompagné de son index de noms, échelle 1/2000, CREAM, 1875 RAYMOND, F., Plan dressé par le géomètre soussigné, échelle 1/2000, CREAM, 1891

  • BM Vienne, MD 103 Classeur Industries 2, Fonds Roger Dufroid AD Isère, 3541 W 14 Matrices cadastrales

Documents figurés

  • Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009