Dossier d’œuvre architecture IA69000032 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Usine textile dite Atuyer Bianchini et Férier actuellement école maternelle et immeuble
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 1er
  • Adresse 10 rue Calliet , 4 rue Vaucanson
  • Cadastre 1984 AL 115, 127, 128, 133, 134, 135, 138, 139
  • Dénominations
    usine textile, école
  • Appellations
    Bianchini Férier
  • Destinations
    école maternelle

En 1888, François Atuyer, Charles Bianchini, et François Férier trois employés de commerce signent l'acte de formation d'une société en nom collectif Atuyer Bianchini Férier d'une nouvelle maison de soierie. Début modeste dans un local situé au 22 et 23 place Tolozan mais médaillé d'argent à l'exposition universelle de 1889, la maison devient vite renommée pour les étoffes façonnées. Les trois fondateurs se connaissent bien, ils ont débutés ensemble dans la maison Devaux-Bachelard.

En 1899 un permis de construire est déposé par la société Atuyer Bianchini et Férier pour la construction d'une usine réalisée par le cabinet d'architecture Chevallet et Buret. Cette société s'installe à la Croix-Rousse sur un vaste tènement situé entre la rue Vaucanson, la rue Calliet et la rue Jean-Baptiste Sève. En 1905, cette entreprise fait appel à l'architecte Paume (AC Lyon 344W/108) pour la construction d'un garage dans la cour de l'usine.

La maison installe ses services ainsi qu'un atelier de finissage où sont manipulés les tissus. C'est là qu'a lieu la visite (le contrôle des tissus). Raoul Dufy entre chez Bianchini Férier en tant qu'artiste décorateur en 1912, il est agé de 58 ans et a déjà une certaine renommée. Il doit réserver sa production à Bianchini Férier qui est propriétaire de tous les dessins créés pendant la durée du contrat. Rapidement le style Dufy s'affirme et finit par dominer les collections Bianchini Férier. Il faut souligner l'importance de cette expérience pour le peintre dans la mise au point de la technique utilisée pour les gravures sur bois. Avec la Première Guerre mondiale les productions lyonnaises cessent, et le bâtiment principale est transformé en hopital militaire qui aura pour nom l'hospital de la soie. Il comprend deux cents lits et emploie 99 personnes dont une partie des employés de Bianchini Férier. L'espace hospitalié s'elève sur quatre niveaux desservis par ascenseur électrique, avec une entrée rue Calliet destinée aux blessés et aux visiteurs. Jusqu'à sa fermeture définitive en mars 1919, l'hôpital accueillit 3489 blessés ou malades. En 1987, l'usine est en partie démolie pour la construction d'une école maternelle et de logements, le mur de soutènement est conservé.

Les fondations, seules éléments restant de l'usine sont d'origine, le mur de soutènement est en pierre calcaire. Les fondations du bâtiment sont impressionnantes (+ de 5 m), pour accompagner la pente importante de la rue Vaucanson. La porte d'entrée de l'usine correspond au même modèle que la porte d'entrée des usines Berliet localisés à Monplaisir.

  • Murs
    • pierre
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Dans le périmètre de la Z.P.P.A.U.P. des pentes de la Croix-Rousse Périmètre UNESCO

Documents d'archives

  • AC Lyon : PC, 344W/108 : 1905 et 1907, fabrique de soierie Férier et cie rue des Ecoles, rue Vaucansson, Paume architecte

    AC Lyon : 344W/108

Bibliographie

  • VERNUS, Pierre. Bianchini Férier, fabricant de soierie à Lyon (1888-1973). Thèse de doctorat d'histoire, Université Lyon 2, décembre 1997

  • VERNUS, Pierre. Art, luxe & industrie, Bianchini Férier, un siècle de soieries lyonnaises, PUG, Histoire industrielle, 2006 (publication thèse)

    AP
Date d'enquête 2000 ; Date(s) de rédaction 2000
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon