• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Usine textile FAUGIER et ROLLET actuellement entreprise Téviloj
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies la Gère
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Vallée de la Gère
  • Adresse 26 rue Victor-Faugier
  • Cadastre 2005 AO 204
  • Dénominations
    usine textile
  • Destinations
    Usine de fabrication de revêtements scéniques
  • Parties constituantes non étudiées
    cheminée d'usine

"En 1824, ce lieu se situait dans le faubourg Pont Evêque, en dehors des remparts et des portes de la ville de Vienne.Selon Pascale Bodin, le site était occupé de 1790 à 1810 par la forge J. Meunier appelée ""Forge neuve"". Ce bâtiment était référencé à la parcelle n°622, section C du cadastre napoléonien. Sur le plan, il se situe sur la rive droite du canal de Pusignan et possède deux roues hydrauliques. Suite à la mise en place du nouveau tracé de la rue victor faugier en 1861, une nouvelle usine est bâtie toujours sur la rive droite du canal, et appartient à la famille Faugier qui loue à Burdy, filateur. Sur la rive gauche du canal, se trouvent les usines Rollet, Rebuffet et Mousset. Le 16 septembre 1885, un feu détruit l'usine, qui est alors reconstruite par Florentin Laurent, un entrepreneur viennois. Les usines situées sur la rive gauche du canal sont intégrées à la reconstruction. L'usine est donc construite au dessus du canal."

"Cet ensemble, composé de deux corps de bâtiments, se situe sur la rive droite de la Gère entre la rue et la rivière. Il est accoté à l'est à un bâtiment OPAC et les façades ouest ouvrent sur des espaces libres. Les deux bâtiments correspondent à deux usines qui étaient séparées à l'origine. Le premier bâtiment est l'ancienne usine FAUGIER. Il occupe environ quarante-deux mètres de trottoir et s'élève sur quatre niveaux. Cette construction en maçonnerie de briques et pierre est couverte par huit sheds en tuiles mécaniques, orientés à l'ouest. La façade sur rue est percée par huit travées de baies carrées surmontées d'un linteau métallique. Les travées des deux extrémités ont des baies rectangulaires plus étroites. Toutes les baies du rez-de-chaussée sont condamnées, excepté la porte percée dans la dernière travée. Les trumeaux polychromes, construits en alternance de briques et pierres de taille bouchardées, sont décorés de pilastres. Leurs soubassements sont en pierre de taille. La partie des piédroits soutenant les linteaux métalliques est en pierre de taille moulurée. Les pleins de travées sont certainement en maçonnerie de moellons enduite et sont délimités par des bandeaux de briques. Entre chaque linteau, une ancre de tirant en croix de Saint-André participe au décor. Les baies du dernier étage sont décorées par une frise de briques maçonnées en diagonale. Cette façade est couronnée par un bandeau filant et une corniche en briques.La façade latérale droite est percée de quatre travées de baies rectangulaires avec piédroits harpés et appuis saillants en briques et linteaux métalliques. L'entrée dans l'usine se fait par une petite porte rectangulaire percée sur cette façade. Le décor de couvrement est similaire à celui de la façade sur rue.La façade donnant sur la Gère est flanquée de deux corps de bâtiment en saillie à chaque extrémité. A l'ouest, la construction en béton est percée de quelques baies oblongues. Au centre, la façade emploie le même vocabulaire architectural que la façade sur rue. Elle est en partie occultée par une coursive en saillie. A l'est, la construction en briques s'élève sur quatre niveaux qui reposent sur des poutrelles métalliques, et sont éclairés par de grandes baies carrées. Une cheminée en briques est visible sur cette façade. La pièce du sous-sol était munie, à l'origine, d'un plafond à entre-vous. Il est encore visible par endroits mais a été puissamment renforcé grâce à une structure de poutres métalliques. Une porte, percée dans le mur sud, permet l'accès à un jardin sur la Gère. Le rez-de-chaussée quasi-aveugle est traversé par une enfilade de six piliers. C'est à ce niveau que débute l'avant-corps est, en construction brique et fer, qui mesure environ dix mètres sur cinq. Il est éclairé par de grandes baies à l'est et porte un plafond à entrevous. Les pièces des deux premiers étages sont traversées par une série de six colonnes en fonte. Les plafonds à entre-vous sont renforcés par des poutres métalliques et ces espaces sont éclairés par des baies carrées. L'avant-corps ouest en béton est en partie occupé par le monte-charge (comme à tous les autres niveaux) et est éclairé par une baie oblongue sur la Gère. L'avant-corps est en brique et métal est éclairé par deux baies. L'angle nord-ouest a été cloisonné pour l'installation d'espaces communs (vestiaires au premier étage et bureaux au deuxième). Au deuxième étage, sur la façade sud, on note deux baies en surplomb, en avancée vers la Gère. La pièce du troisième étage est entièrement libre, dénuée de toute cloison ou organe de soutien. Elle est éclairée par quatorze baies. Les deux avant-corps sont du même type qu'aux étages précédents. L'entrée dans la pièce s'effectue par une porte à arc segmentaire. Une ouverture percée dans le mur sud permet l'accès à une coursive métallique extérieure. Elle est munie d'un garde-corps et contourne la cheminée de brique. Il ne s'agit pas d'une construction en surplomb puisqu'elle s'appuie en partie sur l'avancée des deux baies du deuxième étage. Cette coursive qui permet d'accéder, par une porte vitrée, à l'avant-corps en brique, est protégée par un avant-toit en bois.L'ensemble des étage est desservi par un escalier en pierre à deux volées droites, un repos, un palier. Il est éclairé par deux travées baies barlongues à l'ouest (une par repos et une par palier). Ces ouvertures sont munies d'un linteau métallique soutenu par des piedroits en brique. La rampe métallique est identique à d'autres rampes rencontrées dans les usines de la vallée. Sur chaque repos, sont aménagées deux latrines et une fontaine. Une machinerie scénique est installée dans le noyau. Un canal parallèle à la Gère, dit ""canal de Pusignan"" séparait les deux bâtiments. Des traces de maçonnerie et de construction sont encore visibles (une arche et des pilotis métalliques). Le second bâtiment correspond à l'ancienne usine ROLLET. De plan rectangulaire, il se situe en retrait de la rue, au sud et en contrebas du premier bâtiment. Cette construction en maçonnerie de moellons s'élève sur deux niveaux et mesure environ vingt-cinq mètres de longueur. Une charpente en bois porte une toiture à trois versants couverts de tuiles mécaniques. Les deux niveaux sont éclairés sur trois façades, par des baies rectangulaires à piédroits harpés en briques et linteaux métalliques au premier niveau, et par des baies à arc segmentaire au second niveau. Des ancres de tirants en croix de Saint-André sont visibles sur le mur de soutènement. Ce bâtiment est en partie construit au dessus du canal de dérivation. La pièce en rez-de-rivière porte un plafond à entrevous et est éclairée par treize grandes baies carrées. Au deux niveaux, la jonction avec l'autre bâtiment s'effectue grâce à un passage en béton dans lequel est installé le monte-charge. Les ouvertures qui permettent le passage d'un bâtiment à l'autre ont des piedroits en brique. La pièce du second niveau est éclairée par douze baies à arc segmentaire et elle est couverte par une charpente en bois. Les ouvertures ont des piedroits en brique qui portent des linteaux métalliques. Un couloir de communication a été aménagé postérieurement entre le rez-de-chaussée du premier bâtiment et le deuxième niveau du second"

  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • RAYMOND, F., Plan général d'alignement à parcelles fermées de la ville de Vienne, accompagné de son index de noms, échelle 1/2000, CREAM, 1875 RAYMOND, F., Plan dressé par le géomètre soussigné, échelle 1/2000, CREAM, 1891

  • BODIN, P., Les bâtiments à usage industriel de la vallée de Gère à Vienne (Isère), actifs entre 1800 et 1900, Mémoire de maitrise, Institut d'Histoire de l'Art, Université Lyon 2, Directeur de mémoire : M.F. PEREZ 1989

Documents figurés

  • Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009