• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Usine textile Gilibert actuellement entreprise JMA entrepôt de placage de bois
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies la Gère
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Vallée de la Gère
  • Adresse 64 rue Victor-Faugier
  • Cadastre 2005 AO 217
  • Dénominations
    usine textile
  • Destinations
    Entrepôt
  • Parties constituantes non étudiées
    logement patronal

"En 1824, ce lieu se situait dans le faubourg Pont Evêque, en dehors des remparts et des portes de la ville de Vienne.Cette usine se trouve à l'emplacement de l'ancienne parcelle n°23, section D du cadastre napoléonien. En 1824, il n'y avait aucune construction.Au milieu du XIXème siècle, une grande propriété appartenant à M. Chaboud s'y trouvait. Elle se composait, selon Pascale Bodin, de ""bois, maison, jardin et terre"". L'usine n'était pas encore construite.Dans une permission de voirie de 1865, c'est M. Esparet qui en était propriétaire. Il a fait une demande d'alignement des murs de sa propriété donnant sur la Gère. Les biens qui composaient la propriété ne semblent pas avoir changé. Selon Pascale Bodin, M. Esparet a été exproprié de force en 1868 et c'est M. Gilibert qui a racheté la propriété. En 1872, il y a fait bâtir son usine et a loué les locaux aux fabricants de draps. En 1923, l'usine a brûlé mais la structure originelle des murs des deux premiers niveaux a pu être conservée. Le nouveau propriétaire, M. Ramet, a élèvé le bâtiment de deux étages supplémentaires et a couvert le tout d'un toit terrasse.L'usine Gilibert a maintenu son activité textile jusqu'en 1954.L'entreprise JMA, actuelle propriétaire dont l'activité est le placage de bois, a couvert ce toit terrasse pour former un cinquième niveau."

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 4e quart 20e siècle

Cette usine se situe sur la rive gauche de la Gère. De plan rectangulaire, elle s'appuie contre les coteaux au sud et longe la Gère au nord. On y accède par un pont qui part de la rue Victor Faugier. Plusieurs autres bâtiments de moindre taille lui sont associés. Il s'agit de la maison de maître et d'un atelier (traité dans la fiche F089 bis), d'un bâtiment accoté à l'est et de dépendances . Le bâtiment principal, qui a connu différentes phases de constructions, s'élève aujourd'hui sur cinq niveaux. Ce qui représente environ 7000 mètres carrés. Les premier et deuxième niveaux sont en maçonnerie de moellons et briques. Les troisième et quatrième niveaux sont en béton armé et briques. Le cinquième niveau est en bois. La façade sur Gère s'élève sur un mur de soutènement en moellons qui représente environ la hauteur d'un étage et demi. Elle est percée de douze travées de baies larges à arcs segmentaires. Les baies des deux premiers niveaux sont construites en briques avec six harpes formant des carrés à chaque extrémité du bâtiment. Toutes les fenêtres sont rehaussées d'un voussoir en briques. Les phases de constructions sont lisibles dans le gros-oeuvre et dans le décor de façade. Pour les deux premiers étages, des pilastres en briques doublent les trumeaux, faisant ainsi la jonction entre les deux étages. On remarque également des denticules et un bandeau filant en briques. La façade ouest, sur cour, est percée par cinq travées sur quatre niveaux. La première travée est aveugle au rez-de-chaussée. Les baies des trois travées centrales sont quasi carrées. Celles de la dernière travée sont aussi hautes que les précédentes mais moins larges. Le cinquième niveau, en retrait par rapport au nu du mur, est percé de quatre fenêtres bandeau. Il porte un toit à deux versants avec avant-toit. Le rez-de-chaussée est percé par une entrée garage et une entrée piétonne par laquelle se fait l'entrée dans le bâtiment. A l'intérieur, le hall d'entrée laisse place à un escalier à deux volées droites, un repos, un palier, qui dessert les trois premiers étages. La rampe est en fer et la cage d'escalier, de plan rectangulaire, est aveugle sur trois côtés. Une échelle de meunier en bois mène au dernier étage. Les quatre premiers niveaux sont utilisés en tant qu'entrepôt pour du plaquage bois. Le cinquième niveau n'a pas pu être visité.L'espace du rez-de-chaussée est divisé par trois rangées de piliers: un axe central de gros piliers en briques avec une succession d'arcades à arcs segmentaires et deux rangées de petits piliers en béton de chaque côté. Les baies contiennent des huisseries en fer à petits carreaux. A l'arrière, une porte-fenêtre donne sur une petite cour, contre le rocher, dans laquelle un four communique avec une cheminée au-dessus. La surface totale du rez-de-chaussée est divisée en deux parties par une cloison. Dans la partie est du bâtiment, à la jonction avec un petit atelier accoté, un escalier en bois permet l'accès au premier étage. Le rocher affleure dans ce petit atelier. Un pilier en fonte au milieu de la pièce soutient une poutre qui porte un plafond à la française.La division de l'espace au premier étage, est identique à celle du rez-de-chaussée. Six baies rectangulaires sont percées à l'arrière.Au deuxième étage, tous les piliers sont en béton. L'arcature est remplacée par des piliers plus larges. Tous les côtés sont percés de baies carrées, excepté la façade antérieure sur laquelle les baies sont à arcs segmentaires. Le troisième étage est traversé par une seule rangée de piliers.Un bâtiment de dépendances, à l'ouest, s'élève sur deux niveaux. Une charpente métallique porte un toit à deux versants et le plafond du rez-de-chaussée est à entrevous en berceau. Sa façade sur cour est percée de trois entrées et de deux baies au rez-de-chaussée (le tout en plein-cintre) et l'étage est percé de trois grandes baies quasi carrées. Un décrochement, à l'ouest, est percé du même type de fenêtre à l'étage et d'une entrée et deux baies au rez-de-chaussée.

  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

La reconstruction en béton de 1923 a soigneusement et harmonieusement complété le bâtiment originel en brique rouge. Les deux niveaux supérieurs de béton répondent aux deux premiers niveaux en brique, dans un jeu de symétrie horizontale. De plus, la forme des ouvertures a intelligemment été reprise, en respectant l'alignement des travées et la taille.Le bâtiment garde donc une grande cohérence architecturale malgré la différence des matériaux.

Bibliographie

  • RAYMOND, F., Plan général d'alignement à parcelles fermées de la ville de Vienne, accompagné de son index de noms, échelle 1/2000, CREAM, 1875 RAYMOND, F., Plan dressé par le géomètre soussigné, échelle 1/2000, CREAM, 1891

  • AD Isère, VI S 3 42 Travaux publics, cours d'eau, la Gère, demande d'alignement de M. Esparet 1865 BODIN, P., Les bâtiments à usage industriel de la vallée de Gère à Vienne (Isère), actifs entre 1800 et 1900, Mémoire de maitrise, Institut d'Histoire de l'Art, Université Lyon 2, Directeur de mémoire : M.F. PEREZ 1989

Documents figurés

  • Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009