Les usines Giron, dont la maison mère est à Saint-Etienne, existent depuis 1850. Plusieurs succursales, à Saint-Just-en-Chevallet, mais également à l'étranger voient successivement le jour. A Sail-sous-Couzan ce sera en 1899 , au lieu-dit Au Pont. En bordure du Lignon et alimentée par les eaux d'un bief qui alimentait alors un édifice précédent, cette usine hydroélectrique bénéficiera, quant à elle, de différentes sources d'énergie. Deux chaudières et une machine à vapeur fonctionnant au charbon, relayait les turbines alimentées par la chute d'eau du bief, lorsque celle-ci venait à manquer. Ces deux sources d'énergie conjointes servaient à l'alimentation des 120 métiers à tisser en bois qui se trouvaient dans les ateliers sous les sheds ; une personne s'occupait de 4 métiers. Jusqu'en 1948, l'usine pouvait aussi acheter du courant à la Société des forces motrices réunies du Lignon de la Loire, avant qu'EDF devienne le fournisseur officiel de cette électricité. Le bâtiment principal abritait la chaufferie, les bureaux, l'habitation du directeur, des ateliers d'enfilage et des aires de stockage. Dans un bâtiment à l'écart et datant de 1901, se trouvait un autre atelier de tissage de 48 métiers à moteur individuel, une menuiserie, une chaufferie et un atelier de mécanique. L'usine faisait de la teinte en fil et produisait des étoffes et du ruban de velours. Près de 100 ouvriers y travaillaient avant qu'elle ne ferme en 1972. Lors du rachat des bâtiments, une usine de fabrication de matelas tenta vainement de prospérer. A Goutard, un immeuble de logements pour les contremaîtres appartenait aux entreprises Giron, achetée au Docteur Rimaud. Vendue en 1975 elle est divisée aujourd'hui en plusieurs habitations.