Dossier d’œuvre architecture IA74002511 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Villa Duffourd puis Villa Laustriat
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Cusy
  • Lieu-dit Chez les Mièges-Est
  • Adresse route de Aix-les-Bains
  • Cadastre 1890 B4 256, 257 256 : jardin. 257 : maison et dépendance ; 2015 B4 241, 2206 241 : jardin
  • Dénominations
    villa
  • Appellations
    Villa Duffourd, Villa Laustriat

La villa est construite vers 1913 à la demande de Pierre Dufour (1874 – 1946) originaire du hameau de la Troppaz ; cet ancien maire avait fait fortune dans l’hôtellerie à Monaco. Cette construction est élevée sur un terrain qui appartenait aux hospices de Chambéry. Le même Pierre Dufour fait également construire le restaurant du pont de l’Abîme côté Cusy, et toujours existant.

Le cadastre de 1890 pointe l’existence de deux bâtiments qui appartiennent à Brunier Boniface, négociant à Chez les Mièges, lieu-dit actuel où s’élèvent la villa, reconstruite sur quasiment les bases de l’ancienne maison, et le bâtiment qui lui est parallèle, encore en place et qui abrite les communs.

Une carte postale du premier quart du 20e siècle nous montre la «Villa Duffourd » au-devant de laquelle se trouvent de nombreux enfants encadrés de plusieurs adultes. La villa aurait-elle servie d’établissement pour enfants ?

Le même support iconographique pointe l’existence sur la façade sur rue d’une porte d’entrée accessible par un escalier droit, aujourd’hui disparus, et d’une clôture au pourtour différent de l’actuel.

La villa est de plan rectangulaire et possède quatre niveaux distincts. Un ensemble de caves non voûtées accessible par un escalier intérieur et s’étend sous toute la surface habitable. Le rez-de-chaussée comporte quatre pièces à vivre (salle à manger, salon, bureau et cuisine) qui se calent aux quatre angles du bâtiment ; ces pièces étaient distribuées par un couloir traversant dont l’entrée principale se situait sur la façade nord donnant sur la route, et dont l’extrémité sud abritait un escalier en bois à quart tournant avec rampe en fer toujours existant et desservant les niveaux supérieurs. Un petit dégagement, perpendiculaire au couloir principal et passant au-devant de la cuisine située dans l’angle sud-ouest du bâtiment, conduit à une porte ouvrant sur une terrasse qui court sur toute la façade ouest, encadrée de balustres en béton (?).

L’ancienne porte sur route a laissé place à une fenêtre et son escalier d’accès a été déplacé sur l’angle sud-est de la villa.

L’étage carré comporte quatre chambres distribuées par un couloir dont chacune possède vraisemblablement, comme pour les deux pièces du rez-de-chaussée situées au nord, une cheminée en encoignure. Les trois ouvertures ouvertes au nord sont des portes-fenêtres qui desservent un balcon filant en béton, sur consoles de même nature, et ceinturé d’un garde-corps en fer forgé. L’étage de comble, éclairé par quatre fenêtres axiales sous lucarnes, abrite vraisemblablement quatre autres pièces d’habitation.

Les murs sont enduits au ciment, masquant ainsi la nature des matériaux du gros-œuvre, et ornés d’un décor au ciment. Les chaînes d’angles sont harpées et chanfreinées (avec congés aux extrémités) sur la hauteur du rez-de-chaussée et au droit du bandeau décoratif qui ceinture la villa, à l’exception de la façade sud qui ne possède pas de décor. Le bandeau en question relie les dessus de fenêtre et comporte un décor en creux constitué de demi-sphères sous une arcature, tandis que les linteaux cintrés des baies des trois façades ornées sont ornées d’une frise de demi-sphères ceinturées d’un anneau. Présence d’un petit garde-corps en fer forgé au-devant des fenêtres.La toiture à longs pans et lucarnes à demi-croupe est couverte en ardoise et hérissée d’épis de faîtage.

Le bâtiment des communs, construit en moellons de calcaire, enduit au ciment gris, couvert d’un toit à demi-croupes supportant des ardoises et réalisant un profond avant-toit fermé au droit de la façade principale orientée au nord, est compartimenté en trois. Deux hautes et doubles portes en arc plein-cintre et ouvrant sur des remises encadrent une double porte identique mais plus petite ; celle-ci est encadrée d’une baie et ouvre sur une écurie à chevaux ou une étable à vaches.

Entre les deux bâtiments, une cour accueille un bassin en béton à deux bacs. Le pourtour de la propriété est en partie fermée par un muret surmonté d’une grille en fer et ponctuée d’ouvertures encadrées de piliers maçonnés avec faux appareillage à bossage en ciment.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit (incertitude)
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré, 1 étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2018
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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