Dossier d’œuvre architecture IA07000291 | Réalisé par
Guégan Catherine (Rédacteur)
Guégan Catherine

Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel (2006-...)

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  • opération ponctuelle
Château, puis palais de justice et prison, puis hôpital, actuellement château de Largentière
Œuvre recensée
Auteur (reproduction)
Copyright
  • © Maxar Technologies. The Geoinformation Group

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Auvergne-Rhône-Alpes - Largentière
  • Hydrographies La Ligne
  • Commune Largentière
  • Lieu-dit Quartier du château
  • Adresse avenue des Marronniers
  • Cadastre 2021 D 16, 17
  • Dénominations
    château, palais de justice, hôpital
  • Précision dénomination
    hospice
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, dépendance, cour, chapelle, enceinte, pensionnat, prison

Édifice non étudié par le service de l'Inventaire général du patrimoine culturel. Seule une campagne photographique avant travaux a été organisée, de façon à conserver la trace d'un état de l'édifice destiné à être transformé. L'étude pourra être menée à l'avenir.

Une notice d'indexation de ce dossier figure dans la base de données nationale Architecture (Mérimée), voir ici.

Un diagnostic patrimonial a été produit en 2020 par le groupement Atelier Donjerkovic, Fabre Architecture, Betrec IG, BetebaI, MD Restho-consultants, Orfea acoustique, Géo-Siapp, Hydroc SARL, sur la base duquel s'appuie la présente notice.

Dans le premier quart du 13e siècle, construction de quatre tours : la Tour Argentaria, par l'évêque de Viviers, sur l'éperon rocheux dominant la rivière de la Ligne ; au sud de celle-ci, une tour ronde reliée à l'enceinte fortifiée développée autour de la première, construite par le comte de Toulouse ; deux tours jumelles accouplées érigées par les seigneurs Adhémar de Poitiers et Bermond d'Anduze.

Vers la fin 15e siècle, ces quatre tours sont réunies par la construction de deux enceintes et d'un petit bastion réunissant les deux tours jumelles ; un puits est creusé au-devant du donjon, côté nord.

Au début du 16e siècle, le château est relié à l'église Notre-Dame des Pommiers par une ligne de remparts comprenant la tour de l'horloge. Un porche est créé en avant-corps de la porte d’entrée principale, entre les deux tours jumelles, puis on construit un corps de logis intermédiaire reliant le porche et les deux tours jumelles au "château" formé par le donjon et la première enceinte, ainsi que la tour contenant l’escalier à vis principal du château. Ces travaux, commencés par l'évêque de Viviers Jean de Montchenu, sont achevés par son successeur au diocèse de Viviers Claude de Tournon.

En 1716, François Grimoard de Beauvoir du Roure de Beaumont, marquis de Brison (1658-1734), acquiert le château et la baronnie de Largentière, dont il devient gouverneur. Lui et ses successeurs, Joseph (1694-1738) et François-Denis-Auguste (1723-1811) entreprennent de transformer le château, en mauvais état, en demeure de plaisance et engagent de nombreux travaux. Ils créent l'actuelle terrasse du château, à laquelle conduit un escalier à double rampe et balustrade, aménagent l’enceinte fortifiée, créent une chapelle au niveau du rez-de-chaussée, agrandissent le château jusqu’à l’aplomb de la rivière et à l’ouest pour la création d’une grande cuisine avec four à pain et cheminée. Les jardins sont remaniés à l'est et au sud-est, à l'emplacement de l'actuel hôpital, et l'allée des Marronniers est tracée à l’ouest.

Le plan de Largentière vers 1780 (Soulavie) montre la présence de la tour sud : à quelle date est-elle démolie ? Elle n'est plus visible en 1870.

En 1847 la commune de Largentière acquiert le château aux héritiers de son dernier propriétaire, Nicolas-Louis-Auguste de Grimoard Beauvoir du Roure de Beaumont-Brison, comte du Roure. Le château fait alors office de palais de justice et de prison (Hitclack, P., 2001, p. 247)

Après son acquisition par la commune, le château est transformé en hospice de vieillards ; on projette d'installer les aliénés dans la tour arasée située au sud de la terrasse. De multiples travaux d'aménagement de l'hôpital ont notablement modifié l'intérieur au cours du 20e siècle ; l'aile ouest est également construite au cours de ce dernier.

La surélévation du château de deux étages réalisée en 1858 est déconstruite lors de travaux de restauration, en 2013.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit partiel
    • grès pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • coupole
    • voûte d'ogives
    • voûte en berceau
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • toit polygonal
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier isolé : escalier symétrique en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Jardins
    carré de jardin, groupe d'arbres
  • Typologies
  • État de conservation
    inégal suivant les parties, remanié
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement architectural, ornement animal
  • Précision représentations

    Les décors peints intérieurs sont parfois recouverts de badigeons ou d'enduits ; ouverture de "fenêtres" au cours du diagnostic patrimonial de 2020 ayant permis d'identifier des éléments de décor architectural (faux panneaux de lambris)

    gargouilles

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    escalier indépendant, porte, tour
  • Protections
    inscrit MH, 1927/05/31
  • Précisions sur la protection

    inscription par arrêté du 31 mai 1927

  • Référence MH

Bibliographie

  • Groupement Atelier Donjerkovic, Fabre Architecture, Betrec IG, BetebaI, MD Restho-consultants, Orfea acoustique, Géo-Siapp, Hydroc SARL. Largentière. Aménagement du château [diagnostic patrimonial]. Tapuscrit, 17 décembre 2020, 2 vol.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes
  • MAZON Albin. Histoire de Largentière. Privas : 1904. 1 vol. (VIII-592 p.) : fig. ; in-8

    BnF : 8-LK7-31882
    p. 553-554
  • SOULAVIE, Jean-Louis. Histoire naturelle de la France méridionale, ou Recherches sur la minéralogie du Vivarais, du Viennois, du Valentinois, du Forez, de l'Auvergne, du Velai. Lieux divers : 1780-1784 (7 vol.) ; t. VII : Histoire naturelle de l'Argentière et de ses environs

    BnF, Arsenal : 8-S-7285 (8)
  • HICLACK, Peter. Largentière, cité hospitalière et son château hôpital. Montréal : éd. Coq à l’Ane, 2001

Documents figurés

  • Plan de la ville de Largentière tirée du mont Bederet / Soulavie Jean-Louis (dessinateur, graveur ?), v. 1780. 1 est. : eau-forte, papier. In SOULAVIE, Jean-Louis. Histoire naturelle de la France méridionale, 1780-1784, t. 7, pl. 1, p. 193

    BnF, Arsenal : 8-S-7285 (8)
  • Vue de Largentière. In Mazon, A., Histoire de Largentière. Privas : impr. Constant Laurent, 1904 (B.n.F., 8-LK7-31882, np)

    BnF : 8-LK7-31882
    np
  • Entrée de la ville de Largentière / Clerget Hubert (dessinateur), 2e moitié 19e siècle. 1 dess. : mine de plomb, papier ; 10,2 x 14,9 cm (B.n.F., Est., EST RESERVE VE-26 (O) ; fonds Destailleur Province, t. 10, 2138)

  • Entrée de la ville de Largentière en 1826, par Imbard. In Mazon, A., Histoire de Largentière. Privas : impr. Constant Laurent, 1904, p. 278 (B.n.F., 8-LK7-31882)

    BnF : 8-LK7-31882
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Guégan Catherine
Guégan Catherine

Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel (2006-...)

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