Inventaire général en Auvergne-Rhône-Alpes
Présentation

Le service de l’Inventaire général du patrimoine culturel a pour missions le recensement, l’étude et la valorisation du patrimoine régional, selon la politique lancée par André Malraux dès 1964. La compétence de l’Inventaire général, d’abord exercée par le ministère de la Culture, a été transférée à la Région en 2004.
Les études thématiques et topographiques couvrent tous les objets du champ patrimonial et sont restituées dans des bases de données normalisées. Les recherches, photographies, dessins, cartes, bases de données et documentation rassemblés ou produits par les membres du service participent à la connaissance et à la valorisation de ce patrimoine.

Voir nos études
Image du jour
Façade principale
Lumière sur

I. Historique

En 1925, un entrepôt de 100 m de long est édifié pour le stockage des sucres ; en rez-de-chaussée, il est construit en béton sur pieux en béton armé. En 1927, après accord du Ministère du Commerce, la Chambre de Commerce décide de le transformer en « Entrepôt réel des sucres indigènes » et de le surélever de 2 étages ; elle passe marché avec les Etablissements Cochet.

Un monte-charge, d'une force de 2 T, commandé aux Etablissements Gervais (Lyon), ainsi que 3 toboggans métalliques, fournis par les Etablissements Bourdet (Lyon), y sont installés.

Le bâtiment, concédé à la Chambre de Commerce par décret du 7 mars 1928, est ouvert le 1er décembre de la même année. Le règlement du 16 juillet le qualifie de « Magasin général », mais il ne sera agréé que par décret préfectoral du 28 février 1948.

Des fissures dans les planchers apparaissent dès 1929 (A. Chambre de Commerce : S4 TC1, boîte 4, Examen des planchers / P. Mauvernay, 15 mai 1929).

En 1930, un nouvel entrepôt de 3 étages lui est adjoint au nord, avec une surface de planchers de 5 930 m² (A. Chambre de Commerce : Compte rendu des travaux, séances des 19 juin, 3 juillet, 2 octobre 1930, 6 janvier, 16 avril, 18 juin 1931 ; Journal officiel, 25 décembre 1931). Un règlement de la chambre de commerce de 1938 indique que les sacs de sucre étaient entreposés en piles de 100 aux étages et de 150 au rez-de-chaussée, chaque pile étant constituée par 10 ou 15 couches de 10 sacs chacune.

En 1945, le niveau du sol côté quai de chargement est relevé d'1m 10 pour éviter les infiltrations d´eau (A. Chambre de Commerce : S4, TC1, boîte 13).

A partir de 1952, une partie des bâtiments est louée à la société A. Berger et Cie ("Le Bon Sucre"), qui pratique la transformation et le conditionnement des sucres : la semoulerie avec broyeurs, épurateur et planschisters, est complétée par une empaqueteuse automatique qui produit 3600 sacs de 1 kg par heure.

Dès 1956, la Société Berger envisage la construction de silos pour le stockage des sucres en vrac. En 1957, elle installe du matériel pour la transformation du sucre en sirop.

En 1960, la Société Berger décide l´extension de l´entrepôt afin de faire passer sa capacité de 100 000 quintaux à 150 000. Ce 2e entrepôt, communiquant avec le précédent par des ouvertures pratiquées dans le mur pignon, est construit au nord par l'entreprise l'Avenir. Sur 2 étages, il occupe 1 333 m² de surface. En 1964, la société Berger fusionne avec la Compagnie nouvelle des Sucreries réunies ; les deux sociétés sont absorbées par la Générale sucrière en 1972.

En 1976, la Chambre de Commerce passe marché avec les entreprises Chovet Engineering et Maia-Sonnier pour construire 3 silos au sud du bâtiment, afin de décharger les péniches apportant du sucre en vrac et d´alimenter les installations de broyage et tamisage (cf. Annexe). Ces silos sont alimentés en continu par fer et par eau.

La réhabilitation du bâtiment en espace d’exposition dont les biennales d'art contemporain depuis 2004, a été confiée au cabinet d'architecte At'las ainsi qu’à Z architecture qui a réalisé en 2011 une extension sous forme d’attique.

Vue d'ensemble ouest de la sucrière