Dossier d’œuvre architecture IA26000126 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Village
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Salles-sous-Bois
  • Cadastre 1835 A  ; 1988 A

L'existence du bourg de Salles, implanté sur une butte autour d'un donjon ou d'un château fort, est certifiée à la fin du XIIIe siècle (1279, 1297) mais son origine remonte peut-être un siècle plus tôt. Au cours du Moyen Age, une agglomération se constitue au pied de ce castrum, sur les flancs sud et est où se développe une rue publique d'axe nord-sud, la Grande rue. Dans les années 1490, tout près de l'église Sainte-Marie-Madeleine, englobée dans le bourg castral et devenue paroissiale avant 1509, un cimetière est établi hors les murs, contre l'enceinte au sud-ouest. Le quartier des Aires reste un tènement agricole jusqu'à la fin du XVIe siècle, époque à laquelle les protestants construisent un temple, démoli en 1683, au sud de la place actuelle. Au début du XIXe siècle, l'extension du village a gagné ce quartier : le plan cadastral de 1835 montre la place des Aires entourée de maisons sur trois côtés. La construction d'une maison d'école avec salle de mairie à l'étage, projetée dès 1829 et dont les plans sont dressés en 1835 sous le mandat du maire Gourjon, vient garnir son côté ouest. Une fontaine publique y est établie en 1832, sans doute à l'emplacement d'un ancien puits commun (trois sont portés sur le plan de 1835). Entre 1842 et 1846 trois autres petites fontaines sont créées au village, puis, lors de leur reconstruction en 1860, trois lavoirs publics s'y ajoutent et une quatrième fontaine publique est édifiée (fontaines restaurées en 1880). En 1868, la commune achète une maison dans la Grande rue (A 585 actuelle) pour y installer une école de filles. Depuis la destruction du temple, le culte protestant était célébré dans un appartement loué. En 1862, une paroissienne protestante fait un legs à la commune pour la construction d'un temple ; la donation d'un terrain pour le bâtir en 1876 permettra sa réalisation. Achevé en 1884 sous le mandat du maire Martel, le temple s'élève à côté de la mairie (l'école a été déplacée, puis supprimée), à l'entrée de la place des Aires. Projeté en 1866, le transfert du cimetière à l'extérieur du village s'opère en 1874. La commune fait l'acquisition d'un pont à bascule en 1875, installe des réverbères en 1891, achète un local dans la Grande rue pour construire un nouveau lavoir en 1893. Elle se dote d'une pompe à incendie en 1897, le service des pompiers est créé en 1924. Au XXe siècle, durant le mandat de Jean Mourgand, maire de 1965 à 2000, la municipalité s'est attachée à aménager l'espace urbain, telle la place de la Planette en 1969, à rénover l'éclairage public et à restaurer les édifices communaux (mairie, église, temple, lavoirs) ; elle a aussi créé un terrain de sport à l'entrée du village. Seules la place des Aires et la Grande rue étaient ainsi nommées. Depuis peu, toutes les rues ont reçu un nom associé à un élément architectural (rue du Soustet, montée de la Fontaine), un souvenir (rue du Four, place du Cabaret), ou une tradition, comme la montée Saint-Roch, par où passe, le jour de la fête votive, la procession en hommage à ce saint, second patron du village.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle

Le village s'étend en longueur dans la plaine, du nord au sud. La route départementale 24 le contourne au sud et au sud-est, la D 9 à l'est, et un chemin rural à l'ouest et au nord. Trois croix de mission marquent les extrémités nord, sud et ouest de l'agglomération. Celle du sud s'élève derrière une ancienne ferme, de l'autre côté de la D 24, au départ du chemin du Moulin. Depuis la D 24, l'entrée principale de Salles se situe à l'ouest ; elle passe devant le temple et la mairie pour déboucher sur la place des Aires, coeur du village, pourvue d'une fontaine entourée d'arbres. Aux angles de cette grande place partent des rues, l'une au nord en direction du quartier du château, deux à l'est (rue du Labyrinthe, rue du Café), les trois rejoignant la Grande rue à l'est. Le côté nord de la place est bordé de maisons assez profondes précédées de cours, son côté est, d'un îlot de parcelles étroites en lanière, moins régulières et enchevêtrées au nord-est. Un autre accès du village, au sud, près du virage de la D 24, ouvre sur la petite place du Cabaret. Ornée d'une fontaine et d'un ancien lavoir converti en jardin, adossés à un bâtiment que ses baies en accolade inclinent à dater de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, la place précède le départ de la Grande rue. Cette rue principale se développe de façon presque rectiligne du sud au nord ; elle traverse un bâti dense de maisons dont les façades, souvent remaniées aux XVIIIe et XIXe siècles, montrent des éléments architecturaux allant de la fin du XVe au XVIIe siècle. Son côté droit est percé de trois rues perpendiculaires (rues du Calabert, du Soustet et de la Calade) qui descendent vers la route, où, au XIXe siècle, des bâtiments se sont prolongés à l'arrière. Au milieu de la Grande rue, à gauche, un immeuble abrite le lavoir public. Puis au carrefour de la tortueuse montée Saint-Roch qui mène à l'église et au château, son tracé fait un coude et repart en direction du nord, aboutissant dans la courbe de la montée de la Fontaine, à gauche. Un autre lavoir couvert, avec sa fontaine, est placé à mi-chemin de la montée. Celle-ci se prolonge à droite vers un quartier rural au bâti plus lâche, donne à gauche sur la ruelle de l'Androune, sous le bourg castral, et grimpe à la place de la Planette, sommet du village. Aménagé en parking arboré, cet espace ouvre sur l'ancien bourg castral qui couronne le village. Des maisons récentes et des demeures plus anciennes (XVIe-XVIIIe siècles), certaines intégrant des tours de fortification, l'entourent. En redescendant vers le sud un étranglement dans la montée Saint-Roch, marque l'emplacement de l'ancienne porte du bourg.

  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée
  • Acquisition de la maison Couston pour le logement des ouvriers passagers. Plan de la maison. Plan AD Drôme. 2 O 1039.

    AD Drôme : 2 O 1039
  • Construction d'une maison d'école avec salle de mairie. Elévation de la façade de devant n° 3. Elévation de derrière n° 4. Dessin AD Drôme. 2 O 1040.

    AD Drôme : 2 O 1040
  • Construction d'une maison d'école avec salle de mairie. Plan du rez-de-chaussée n° 1. Plan du 1er étage n° 2. Plan AD Drôme. 2 O 1040.

    AD Drôme : 2 O 1040
Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 2010
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel