Dossier collectif IA26000149 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Les maisons et les fermes de la commune de Salles-sous-Bois
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Grignan
  • Adresse
    • Commune : Salles-sous-Bois

En 1772, 91 ménages vivent au village de Salles et 13 en granges, ce qui montre une proportion peu élevée des fermes isolées, plusieurs générations habitant généralement la même ferme. Dans la commune, il existait 69 immeubles en 1871, 80 avant 1915. Aucune construction n'a été réalisée entre les deux guerres. Le recensement de 1968 dénombre 100 immeubles, celui de 1999, 113. En 2007, le chiffre du bâti INSEE, qui ne distingue pas les maisons et les fermes, donne 149 immeubles, répartis en 92 résidences principales et 50 résidences secondaires. L'étude de l'inventaire ne prend pas en compte la cinquantaine de maisons individuelles construites après 1968. Seules 3 fermes ont été repérées à l'extérieur du village : les constructions, peu nombreuses d'une part, ont parfois perdu leurs caractères originels, d'autre part les conditions de l'enquête n'ont pas facilité leur approche. Le repérage porte sur 48 immeubles (5 postérieurs à 1835), dont 45 situés au village. Bien que les structures des maisons soient anciennes, il ne reste plus, en apparence, de maisons de l'époque médiévale, si ce n'est de l'extrême fin du Moyen Age, et seulement en partie. Rares sont celles qui ont gardé leur intégrité d'origine, comme la façade du 22 Grande rue (XVIe siècle) ou le 5 rue de la Cure (XVIIe siècle) ; la plupart ont été remaniées au cours du temps. Des témoignages de chaque phase de construction subsistent dans les élévations extérieures : celles de la Grande rue en particulier conservent des éléments d'architecture datables de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle (n° 1, 2, 4, 6, 9, 11, 17, 22, 29, 35). Dans la maison n° 6 Grande rue (2e moitié XVIe siècle), dotée d'un escalier en vis, des baies du XIXe siècle côtoient les fenêtres moulurées à croisée ou à meneau. D'autres façades, reconstruites au XVIIIe siècle, montrent un parti plus cohérent où s'insère parfois un détail d'une époque précédente. Les 23 dates relevées (2 du XVIIe siècle, 12 du XVIIIe, 7 du XIXe, 2 du XXe) ne sont pas antérieures au XVIIe siècle. La plus ancienne, 1651, gravée sur un linteau en accolade remployé dans une élévation, montée de la Fontaine, n'est pas significative ; celle de 1685 date l'appropriation d'une ancienne chapelle, rue de la Cure. Si certaines, gravées au linteau ou à la clef d'arc d'une porte ou d'une fenêtre, indiquent la construction ou l'agrandissement de la maison, d'autres marquent seulement la réfection de la façade, le percement d'une baie, ou un souvenir (1893 et 1915 rue du Soustet). Dans le village, on note peu d'évolution du bâti entre le plan napoléonien de 1835, et le plan cadastral actuel (1988), hormis des démolitions au quartier du Château et des adjonctions de construction là où l'espace le permettait. Le parcellaire est par endroits modifié, changeant le plan originel de parcelles divisées ou remembrées. Quelques maisons ont été surélevées, des combles aménagés en logement, de même que des dépendances n'ayant plus d'utilité de nos jours. Des ouvertures pratiquées ou transformées aux XIXe et XXe siècles apparaissent dans la plupart des bâtiments ; les portes de boutiques, écuries ou remises du 1er niveau ont souvent été élargies pour un usage de garage d'automobile. Une ferme repérée à Bousquatier, habitée par un curé de Salles à la fin du XIXe siècle, comporte une chapelle ; elle est aujourd'hui convertie en gîte rural.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle

Les maisons et les fermes sont bâties en moellon de calcaire et mollasse, la pierre de taille est employée en chaîne d'angle et encadrement des baies, peu de portes de dépendances ont des linteaux de bois. Les couvertures sont en tuile creuses, les toits généralement à deux pans, mais souvent à un seul versant au village, sur des corps adossés de hauteur différente ayant chacun son toit fermé d'une génoise. L'habitat du village se compose en majorité de maisons à caractère rural, qui comportent d'anciennes petites dépendances, porcherie ou bergerie, étable, fenil. Six maisons de village ayant une structure de ferme plus marquée ont été repérées comme telles, même si ce n'en sont plus de nos jours. Malgré leur petit nombre, les 9 fermes repérées sont représentatives de la typologie observée (voir champ typo) : 3 se rattachent au type F, 3 au type C, 2 au type B, 1 au type D et 1 au type E, l'une alliant des caractères de deux types. Les 39 maisons repérées se situent au village. Leur répartition typologique est équilibrée : les types 1, 2, 3 et 5 comptent chacun 8 exemples, le type 4, 7. Près de la moitié relève aussi du type 6, à cause de l'étagement des rues. Du fait de la configuration du terrain presque partout en dénivelé, les façades élevées sur la partie inférieure de la pente présentent souvent un talus, comme dans la montée St Roch et sur les alignements ouest de la Grande rue, où les portes s'insèrent entre ces empattements. Les élévations n'ont pas plus de 3 niveaux, le 1er étant un étage de soubassement, généralement voûté ; une porte dessert l'escalier, l'autre une dépendance, cellier ou « cave ». Pour 31 % des maisons, seul un escalier extérieur distribue le logis situé à l'étage. Une certaine variété de baies s'affiche en façade : portes à linteau en accolade simple, double ou triple et croisées, ou à linteau mouluré à soffite surélevé, portes cintrées, nombreuses baies couvertes de linteaux en arc segmentaire, portails en anse de panier ; des fenêtres à croisée subsistent dans 4 maisons. Les intérieurs qui ont pu être visités disposent tous d'une salle avec cheminée, évier et aménagement en pierre : niche, potager, placard à étagères réalisés en grandes dalles.

  • Typologies
    Maisons - type 1 : logis à l'étage, accès par escalier intérieur latéral, parcelle en lanière, logis sur toute la profondeur de la parcelle, mur gouttereau en façade, deux portes au rez-de-chaussée, l'une desservant l'escalier et l'autre desservant les dépendances ; type 2 : logis à l'étage, accès par escalier extérieur, dépendances ou communs au rez-de-chaussée ; type 3 : logis au rez-de-chaussée et sur un ou deux étages, escalier intérieur ; type 4 : logis au rez-de-chaussée et sur un ou deux étages, escalier intérieur, rez-de-chaussée contenant parfois une dépendance, façade à travées régulières, maison mitoyenne ou isolée, généralement avec cour ou jardin ; type 5 : logis occupant deux étage ou plus, escaliers intérieur et extérieur, maison à deux corps de plan en L, généralement isolée dans un jardin ; type 6 : logis occupant un ou plusieurs étages, escalier intérieur et/ou extérieur ; parcelle traversante, maison présentant un ou deux étages de soubassement sur rue basse. £Fermes - type A : logis en rez-de-chaussée, dépendances agricoles dans le même bloc en longueur ; type B : logis à l'étage, escalier extérieur, dépendances au rez-de-chaussée ; type C : logis sur deux niveaux, escalier intérieur, dépendances agricoles dans le même bloc ou accolées ; type D : logis sur deux niveaux, escalier intérieur, élévation régulière à travées, dépendances agricoles accolées ou isolées ; type E : logis sur deux niveaux, escalier extérieur avec perron, galerie ou terrasse, dépendances agricoles dans le même bloc ; type F : logis à l'étage, escalier extérieur avec perron, galerie ou terrasse, dépendances agricoles au rez-de-chaussée et accolées ou isolées.
  • Toits
    tuile creuse, tuile mécanique
  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • molasse
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 149
    • repéré 48
    • étudié 6
  • Acquisition de la maison Couston pour le logement des ouvriers passagers. Plan de la maison, détail. Plan AD Drôme. 2 O 1039.

    AD Drôme : 2 O 1039
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2010
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel