Dossier d’œuvre architecture IA26000235 | Réalisé par
  • inventaire topographique
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Grignan
  • Adresse rue Saint-Louis
  • Cadastre 1836 D 136 p., 137-139 ; 1979 D 195-196
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

La maison, qui rassemble deux parcelles, est située intra-muros, dans le noyau ancien du village. Les fondations datent certainement de la fin de l'époque médiévale, tels qu'en témoignent, dans la partie droite du bâtiment (parc. 195), l'arc plein cintre à longs claveaux de la porte d'entrée principale, l'esclier en vis et sa tour, quelques baies et des vestiges d'éléments architecturaux (appuis moulurés). Une volée de marches sous l'escalier en vis laise supposer qu'il existait sans doute un soul-sol à l'origine, aujourd'hui comblé ; des traces d'aménagement dans la lanterne d'escalier montrent que celle-ci a servi également de pigeonnier. La parcelle 196 (à gauche), voûtée au rez-de-chaussée, a été partiellement reconstruite au 18e siècle ; d'ailleurs, dans la voûte d'un ancien puits attenant à la cour, une pierre porte une date gravée qu'on peut lire soit 1618, soit + 168[ ], ou plus probablement 1768. La façade a subi divers remaniements, au cours des 18e et 19e siècles : transformation ou percement de baies rectangulaires à feuillure ; des modifications ont également été effectuées à l'intérieur, avec divers éléments antérieurs remployés (consoles à ressaut portant l'escalier extérieur de la 1ère cour, parc. 195). Dans la 2e cour (parc. 196), au débouché de l'escalier extérieur, a été ajouté un balcon à l'étage, au début ou au milieu du 20e siècle. La comparaison du plan cadastral actuel et de celui de 1836 montre que le parcellaire a été modifié et remembré : trois parcelles et demi constituent les deux parcelles actuelles ; la parcelle de droite disposait d'une cour en façade, qui a été couverte à la fin du 20e siècle d'un plafond en béton surmonté d'une terrasse, par les propriétaires actuels. Ceux-ci ont aussi restauré l'édifice et notamment remplacé les baies éclairant l'escalier (dont l'une à traverse), qui avaient été arrachées et vendues à l'étranger, par des fenêtres refaites à l'identique.

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle
  • Dates
    • 1768, porte la date

La maison, de plan en L et comprenant trois cours intérieures, est construite en moellon de calcaire et molasse, avec joints beurrés en façade, en élévations sur cour et dans l'escalier ; les encadrements de baies sont en pierre de taille de calcaire, de même que les chaînes d'angle et quelques éléments dispersés dans l'élévation sur rue. La toiture, couverte de tuiles creuses, est composée de toits à longs pans et de toits à un seul versant : sur la tour d'escalier (bordé d'un rang de génoise) et sur des appentis sur cour ; enfin deux terrasses couvrent l'une une ancienne cour, l'autre un corps à deux niveaux seulement. La façade, alignée sur la rue, est composée de trois parties, la partie gauche, en léger retrait et de trois niveaux, est très remaniée, les baies (dont une porte cochère) rectangulaires. La partie centrale, plus large, compte trois niveaux (rez-de-chaussée, un étage carré, étage en à surcroît) et deux travées irrégulières, avec porte latérale à droite, et plusieurs baies murées dont il ne reste que l'appui mouluré. La porte d'entrée rectangulaire, à chambranle saillant mouluré, est repercée sous un arc plein cintre à longs claveaux à délardement concave et archivolte en saillie ; les fenêtres des deux premiers niveaux sont rectangulaires (à feuillure au 1er niveau), carrées et à encadrement chanfreiné dans l'étage en surcroît. A droite, la tour d'escalier, de plan carré, compte cinq niveaux et une travée de petites fenêtres à appui mouluré, les unes à encadrement chanfreiné, et deux, dont l'une à traverse, à encadrement en doucine ; une gargouille demi-cylindrique en pierre est située à la base du 5e niveau. Une porte piétonne ouvre sur l'escalier principal en pierre. La cage de cet escalier en vis dans oeuvre, sous lequel un départ de volée de quelques degrés conduisait à un sous-sol condamné, est circulaire ; aux étages, les portes palières sont jumelées à piédroits adoucis et linteau mouluré (sauf une). La partie supérieure de l'escalier est couverte d'une voûte plate formée de dalles rayonnantes, reposant au centre, par l'intermédiaire d'un chapiteau octogonal mouluré, sur le noyau, dont le dernier tambour est renflé en balustre. Cette voûte plate forme le sol de la lanterne, à laquelle on accède par une petite volée tournante en pierre ménagée entre le mur de cage et celui de la lanterne ; celle-ci est percée de trois fenêtres (nord, sud et est). Seul le rez-de-chaussée de la maison a pu être visité. Celui de la partie centrale est plafonné, les pièces communiquant entre elles soit par des arcs en plein cintre, soit par des portes rectangulaires à linteau chanfreiné ; un grand arc plein cintre ouvre sur une cour intérieure centrale, dans laquelle un escalier droit en pierre, aux marches portées par des consoles à ressaut en quart-de-rond, mène à une terrasse située au 3e niveau. Le rez-de-chaussée de la partie gauche est voûté. Cette partie comprend également une cour intérieure, légèrement surélevée par rapport à la rue, avec laquelle elle communique par deux passages parallèles voûtés en berceau, l'un en plein cintre, l'autre en anse de panier avec lunette latérale ; ces passages, qui disposent chacun d'une porte sur rue, dont une porte cochère pour le passage le plus large (ancienne remise ?), ne sont pas fermés côté cour et débouchent sur celle-ci par un seul arc de tête arc lancé sur toute sa largeur. Au fond de la cour, à l'ouest, une dépendance (ancienne écurie, puis remise ?) est couverte de deux travées de voûtes d'arêtes, et sur le côté nord se situe un puits intérieur couvert en berceau ; sur une pierre de cette petite voûte appareillée est gravée une date de lecture incertaine (1768 ?). A côté du puits, un escalier extérieur en équerre, à marches en pierre, conduit au logis situé à l'étage.

  • Murs
    • calcaire
    • molasse
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    1 étage carré, étage en surcroît, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte d'arêtes
    • voûte plate
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier en équerre en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Typologies
    Maison de type 5 (logis occupant deux étages ou plus, escaliers intérieur et extérieur, maison à deux corps de plan en L), mais sans jardin ; conséquence d'un remembrement, elle associe une partie de type 2 (parcelle 196) : logis à l'étage, accès par escalier extérieur, dépendances ou communs au rez-de-chaussée, et des paramètres de types 3 et 4 : logis au rez-de-chaussée et sur un ou deux étages, escalier intérieur, façade à travées régulières, maison mitoyenne, avec cour.
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

X

Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2006
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel