• inventaire topographique
Les monuments aux morts de la guerre de 1914-1918 et de la guerre 1939-1945 dans le canton de Grignan
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  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    monument aux morts
  • Aires d'études
    Grignan
  • Adresse
    • Commune : Drôme

Les monuments aux morts du canton ont été réalisés dans les années 1920 en l'honneur des soldats tués lors de la Grande Guerre de 1914-1918. Toutes les communes en ont un, Chamaret deux, ainsi que Grignan, qui a érigé en 1945 (date portée) une stèle à la mémoire de résistants civils, sur le lieu même où ils ont été abattus en 1944 ; tous ont été repérés. Trois sont datés : celui de Chantemerle, de 1920, ceux de Réauville et de Valaurie, de 1922. La commande de celui de Roussas a été décidée en février 1920. Pour quatre autres, les dates d'inauguration sont connues : il s'agit des monuments de l'église de Montjoyer, inauguré le 8 mai 1921, de Saint-Pantaléon, inauguré en avril 1922, de Grignan, le 17 septembre 1922, suivi de celui de Taulignan le 19 septembre. Huit des monuments sont signés : à Roussas par le maçon du village, Ferrin, à Chantemerle et à l'église de Montjoyer par Vidal, marbrier de Montélimar, à Grignan par Aubert, architecte, et Endignoux, sculpteur d'Avignon, à Réauville et Taulignan par F. Imbert et Cie, sculpteur de Bourg-Saint-Andéol, à Rousset-les-Vignes par J.H. Roux de Dieulefit et à Valaurie par H. Guérin, marbrier et sculpteur de Pierrelatte. Le monument aux morts de Saint-Pantaléon, oeuvre d'Henri Joulie, architecte des Monuments historiques de la Drôme, et Payan, entrepreneur, n'est pas signé. Sur les monuments qui semblent non signés, les plaques de marbre apposées pour commémorer les morts de 1939-1945, cachent peut-être la signature d'un auteur. Seule la commune de Colonzelle a ajouté aux noms des morts de la 2de Guerre mondiale celui de l'un des siens tué en Afrique du Nord en 1958.

Les monuments aux morts sont construits en pierre de taille de calcaire local, ou de l'Ardèche pour ceux exécutés à Boug-Saint-Andéol. Ils sont généralement érigés dans un petit enclos cantonné de bornes, ou de vrais obus pour six d'entre eux. Neuf sont situés dans le cimetière, cinq en village, et un dans l'église paroissiale à Montjoyer (ce village a également apposé une plaque au cimetière sur le soubassement d'une croix). Seul le monument en mémoire des maquisards fusillés est érigé en pleine campagne, à Pommiers, sur la commune de Grignan. Douze sont en forme d'obélisque, trois en forme de stèle ; le plus original, celui de Saint-Pantaléon-les-Vignes, est une colonne tronquée. Ils portent en général un décor assez sobre, des symboles patriotiques ou funéraires sculptés en relief sur la pointe de l'obélisque, à Valaurie, Rousset, Taulignan, Salles-sous-Bois, Grignan, ou des motifs d'amortissement en ronde-bosse sur les obélisques à Chamaret, Colonzelle, Roussas, Montbrison-sur-Lez et Chantemerle-lès-Grignan. Les décors sculptés sont plus élaborés à Grignan et à Saint-Pantaléon (étudiés) ; le 1er est orné de hauts-reliefs sur le soubassement, d'un demi-relief sur la face de l'obélisque et de motifs en frise au sommet, le second porte un décor en demi-relief et en relief méplat sur la face de la colonne et des bas-reliefs sur les 4 côtés du dé. Un bas-relief en bronze couronne la stèle de Montjoyer, et six plaques portant la photo de soldats et un décor émaillé, ornent une des faces du monument de Montbrison-sur-Lez. Sur dix monuments, les noms des morts de 1914-1918 sont gravés sur des plaques de marbre rapportées. La plupart des églises abritent également des plaques commémoratives des morts de la Grande Guerre (étudiées en mobilier religieux).

  • Typologies
    obélisque ; stèle
  • Toits
  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • repérés 17
    • étudiés 3
  • Dessin au crayon pour le monument aux morts de Valaurie, signé Guérin, [1921ou 1922]. / Henri Guérin. Dessin au crayon, 1921 ou 1922. AC Valaurie.

    AC Valaurie
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2002
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