Dossier collectif IA26000299 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Les croix monumentales du canton de Grignan
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  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    croix monumentale
  • Aires d'études
    Grignan
  • Adresse
    • Commune : Drôme

Dans le canton ont été recensées 116 croix monumentales. Les communes de Chamaret, Colonzelle et Grignan sont les plus riches, puisqu'on en dénombre 13 dans chacune de ces communes (dont 2 non repérées à Grignan), la moyenne étant de 7 à 8 croix par commune. Il ne subsiste plus dans le canton de croix antérieure au 17e siècle : la plupart ont été abattues ou même brisées à la Révolution ; cependant, quelques-unes y ont échappé. La plus ancienne croix repérée est à Montbrison-sur-Lez, au lieu-dit Arron, et date de 1657. Parmi les 106 croix repérées, 3 seulement sont datables du 17e siècle et une quinzaine de la seconde moitié du 18e siècle, dont 6 portent une date : deux d'entre elles sont des croix de mission de 1771 (Le Pègue) et 1777 (Bayonne, à Grignan). La grande majorité des croix repérées - 92 croix de chemin et 14 croix de cimetière - date du 19e siècle : 78, soit près de 83 % ; parmi celles-ci, 30 portent la date d'érection, dont 25 à partir de 1840. Beaucoup ont été élevées à l'occasion de missions ou de jubilés ; chaque commune en compte au moins une, que rappelle l'inscription "mission" ou "jubilé" accompagnée de la date, comme Réauville (1840 ou 48), Valaurie (1852), Chantemerle (1869), Chamaret (1875), parfois 2 ou 3, comme Grignan, Montbrison, Le Pègue, Rousset et Salles-sous-Bois, voire plus : sur les 13 croix de Colonzelle, 2 sont les croix de cimetière du village et de Margerie, et 7 des croix de mission. Une dizaine de croix seulement date du 20e siècle, dont 2 érigées au Pègue et à Rousset à l'occasion du jubilé de 1901 ; après la seconde Guerre mondiale, à Montbrison-sur-Lez, la croix de Pontaujard été élevée en hommage aux résistants tués sur place en 1944. Sur l'ensemble, 4 croix seulement sont signées : l'une en fer forgé, à Rousset-les-Vignes, datée de 1842, par Clément, à Grignan, la croix en pierre de la place Castellane de 1875, par Xavier Cachon, sculpteur à Grignan, et celle dite "du Grand Bon Dieu", de 1898, par la fonderie d'Albi L. Artec (ou Artès ?) et Cie, enfin le soubassement en pierre de la croix de cimetière du Pègue, vers 1875-80, par Riousset, entrepreneur à Valréas (Vaucluse). Trois autres auteurs sont connus : Vacher fils exécute pour Chantemerle la croix de mission de 1826, Vabre, serrurier-ferronnier à Grignan, a réalisé pour Colonzelle une croix en fer forgé en 1847 et sans doute plusieurs autres du canton, l'entreprise de taille de pierre et sculpture Baussan et Bouvas, de Bourg-Saint-Andéol (Ardèche), celle de Pontaujard en 1945.

Les croix sont pratiquement toutes érigées sur un soubassement de pierre calcaire, parfois surélevé d'un emmarchement. C'est généralement sur ce soubassement que sont gravées les dates ou inscriptions éventuelles. Près des 3/4 sont élevées sur un fût en pierre, de section carrée le plus souvent, ou circulaire ; cependant, 30 croix ont un montant continu, fût et croisillon confondus. La grande majorité des croix du canton est en ferronnerie : 75 sur 106 repérées, dont 44 en fer forgé et 31 en fonte, soit 71,3 % ; les 25 croix en pierre représentent un peu plus de 23 %, les croix en bois moins de 5 %. Ces dernières ont toutes un montant continu. Le type de croix le plus fréquent est celui d'une croix sur soubassement en pierre, fût en pierre et croisillon en fer. Ces croisillons en fer sont généralement formés de doubles montant et traverse en fer carré, l'intérieur étant garni de volutes en fer forgé agencées de différentes façons, de même que les extrémités, ornées la plupart du temps de volutes affrontées enserrant un fleuron. On trouve souvent à la croisée une couronne d'épines ou un coeur percé de trois clous ; la date se situe parfois sur la croix elle-même, découpée dans un petit cartouche en fer inséré entre les deux montants. Les croisillons ou croix en fonte, de fabrication industrielle, ont fréquemment un Christ rapporté et présentent une ornementation éclectique dans le goût de l'époque ; six choisissent le style néo-gothique, une le néo-roman, et quelques-unes s'agrémentent à la base d'un personnage moulé, debout ou agenouillé au pied de la croix. Les croix en pierre sont rarement sculptées, 3 seulement le sont en totalité et 2 s'ornent d'un motif en bas-relief au croisillon ; pour les autres, le décor réside dans la taille des extrémités, potencées, en lobes aplatis, en pointe de diamant, parfois tréflées (5), et du croisillon à arêtes chanfreinées (9).

  • Typologies
    croix en pierre à décor sculpté ; croix en pierre à extrémités tréflées ; croisillon en pierre à arêtes vives ; croisillon en pierre à arêtes chanfreinées ; croisillon en pierre à extrémités lobées ; croix monumentale en fer forgé ; croisillon en fer forgé, extrémités en fer découpé ; croisillon en fer forgé, garni de volutes en S ou affrontées ; extrémités en volutes affrontées et fleuron ; volutes en décor ; instrument de la Passion en décor ; décor rapporté en fonte ; croix en fonte, de fabrication industrielle ; croix monumentale en bois
  • Toits
  • Murs
    • pierre
    • fer
    • fonte
    • bois
  • Décompte des œuvres
    • repérées 106
    • étudiées 16
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2005
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