Dossier d’œuvre architecture IA26000411 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Château fort, château
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Le Pègue
  • Lieu-dit village
  • Cadastre 1835 B 561-563  ; 1934 B 624
  • Dénominations
    château fort, château
  • Destinations
    château

Ancien château (fort ?) probablement bâti à la fin du Moyen Age dont il conserve la structure massive, un pan de courtine, la tour résidentielle d'origine et quelques éléments d'architecture (meurtrières, croisées moulurées, baies en triple accolade, traces d'arc en plein cintre), l'édifice a été en partie reconstruit et rénové dans la 2e moitié du 16e siècle, peut-être par la famille des Alrics, seigneurs du Pègue à cette époque. Il a reçu des transformations mineures au 19e siècle, et fait l'objet d'une restauration, notamment une réfection de certaines baies à l'identique, dans la seconde moitié du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Fin du Moyen Age
    • Principale : 2e moitié 16e siècle
    • Secondaire : 15e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 20e siècle

Le château est implanté sur un éperon rocheux qui domine le village et offre une large vue sur la vallée et le ruisseau du Donjon. D'aspect massif, il est constitué de plusieurs corps de bâtiment de hauteur différente formant un plan irrégulier en L, chaque corps ayant son propre toit, pour la plupart à un seul versant. De nombreux degrés extérieurs en pierre de taille et maçonnés accèdent aux différents corps, établis selon le dénivelé de la roche. L'édifice est bâti en moellon de calcaire et grès, les élévations sont enduites, sauf celles du corps de bâtiment nord-est sur cour, tour seigneuriale carrée plus haute que les autres corps. Celle-ci, de deux niveaux, comporte deux meurtrières verticales dans son élévation sud-est, dont la partie supérieure, probablement remaniée, présente des assises en arête-de-poisson. Un emmarchement borde le 1er niveau pour accéder au corps en appentis adossé à l'élévation postérieure de la tour, qui donne sur une petite terrasse surélevée et limitée par le mur de fortification : celui-ci conserve à l'est, sur l'angle extérieur, un vestige d'encorbellement (base d'échauguette ?). L'élévation sud-ouest de la tour montre deux baies superposées, une fenêtre rectangulaire à chambranle à feuillure, au 1er niveau, une croisée moulurée au 2e niveau : son cadre, les meneau et traverse avec congés à la base présentent un profil en talon, filet et réglet, ainsi que l'appui. Une mouluration semblable, mais pas identique, se retrouve dans les fenêtres à croisées des élévations latérales et postérieures du corps de logis, en retour de la tour sur la cour d'entrée. La façade de ce grand corps, construit sur la pente du rocher, est exposée au sud-est sur cour et comprend deux niveaux. Une galerie haute (aujourd'hui couverte) longe le 2e niveau ; on y accède par un escalier extérieur droit en pierre, dans l'axe de la porte d'entrée, elle-même désaxée. La porte en plein cintre s'inscrit dans un encadrement corinthien altéré : pilastres cannelés et chapiteaux feuillagés, architrave à fasces, frise nue, corniche et fronton triangulaire moulurés. A gauche de la porte est visible un départ d'arc en plein cintre, le reste masqué par le mur latéral fermant la galerie. La façade compte quatre autres portes, une porte à linteau nu sur piédroits adoucis, donnant sur la galerie, et trois portes à linteau sculpté en triple accolade : deux, à piédroits adoucis, ouvrent sous la galerie au 1er niveau ; le linteau de celle de gauche à l'accolade terminée en volutes semblerait en remploi. La 3e porte, sur la galerie, est percée dans le mur de droite, près de la tour ; la mouluration en double cavet de sa triple accolade se poursuit sur les piédroits et se termine en bases prismatiques. Le mur en surcroît au-dessus de la galerie est aveugle. Les élévations postérieures nord-est et nord-ouest, à base talutée par endroits, montrent très peu d'ouvertures. Celle surplombant le ruisseau au nord-ouest, construite sur une forte déclivité, ne présente que deux fenêtres à croisées citées plus haut, et un jour au-dessus de l'une d'elles, sur une partie couverte d'un toit à croupe à l'angle nord (cage d'escalier ?). L'élévation latérale sud-ouest donne sur un espace arboré. Sa base présente un fruit sur les deux tiers du 1er niveau. Elle comprend trois niveaux, décalés : un étage de soubassement au 1er, au 2e un rez-de-chaussée surélevé à gauche et un étage à droite, surmontés d'un comble à surcroît. Les deux fenêtres de la partie droite sont des réfections. Dans la partie gauche, la croisée du 2e niveau est semblable à celle de la tour, hormis l'appui. Elle est située au-dessus d'une porte assez large, couverte d'un arc segmentaire à sommiers surélevés ; la mouluration de l'arc, un tore entre deux cavets, se fond dans les piédroits adoucis. Sur le tore de la clef se détache au centre un petit écu en relief sculpté du monogramme IHS entrelacé. La porte ouvre dans une pièce (voûtée ?, ancienne dépendance) qui communique par un escalier intérieur latéral avec la porte sous galerie de la cour de façade. L'intérieur n'a pas été visité.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • enduit partiel
    • moellon
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
    • appentis massé
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier intérieur : en maçonnerie
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

La tour résidentielle, la façade à galerie et l'élévation sud-ouest offrent une variété de styles de baies montrant l'évolution architecturale de ce château sur une période de deux à trois siècles. Une visite intérieure et une étude archéologique permettraient de mieux dater les différentes parties.

Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel