• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Tissage Badin-Lambert dite usine de Béchevienne puis Manufacture Spéciale de Draps teints et Imprimés Bonnier et fils puis usine Pascal Valluit puis Etablissements réunis dite usine Béchevienne actuellement parc d'activité économique
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies rivière dite de Leveau , canal aménagé pour la force de l'eau
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Estressin
  • Adresse 13 route de Béchevienne
  • Cadastre 2006 AE 113  ; 111  ; 112  ; 186  ; 185  ; 183  ; 184  ; 181  ; 174  ; 156  ; 158 53  ; 159  ; 160  ; 186
  • Dénominations
    tissage
  • Parties constituantes non étudiées
    cheminée d'usine, bureau

L'usine de Béchevienne est la plus ancienne des trois usines qui constitueront les établissements réunis. Son fondateur est l'industriel Pierre Badin. En 1816, les établissements Badin-Lambert décident de s'agrandir et de s'implanter dans la vallée de Levau. Ils choisissent cette rivière en raison de la qualité de l'eau qui se prête parfaitement aux apprêts et la teinture. Il ne reste aucun bâtiment de cette époque, mais l'entreprise était importante puisqu'elle reçut la visite du duc d'Angoulème. En 1838, une machine à vapeur est installée. En 1843, l'entreprise emploie 72 hommes, 52 femmes et 24 enfants, elle a 32 métiers, un moteur et 32 mécaniques. En 1856, l'usine est louée à Antoine Bonnier qui l'achète en 1871. L'usine est agrandie de 1871 à 1884 mais aucun document ne porte sur ces travaux. En 1884, Antoine cède l'usine à son fils Francisque. Celui-ci agrandit l'usine. Cela devient la Manufacture spéciale de draps teints et imprimés, spécialisé dans le cheviots mélangés, diagonales, présidents, moskovas, ainsi que les molletons. Les travaux portent sur le bâtiment principal, ceux de l'entrée (conciergerie et bureau), ceux qui longent la rivière ainsi que les entrepôts situés à l'est. Francisque Bonnier fait appel à l'architecte Georges Boutin (parisien d'origine, il débute sa carrière à Lyon en tant qu'architecte voyer, puis se fixe à Vienne. Suite à un litige avec la mairie, il quitte son poste et ouvre sonn propre cabinet. Ses principales réalisations concernent les bâtiments industriels). En 1905, Francisque Bonnier demande à Georges Boutin, architecte, de réaliser le bâtiment du pré, à l'est de l'usine entre le canal de dérivation et la rivière. A l'origine l'atelier abritait des lavages et des ateliers d'effilochages. La transmission des effilocheuses étaient actionnées par une machine à vapeur situés au nord du bâtiment, près du canal ; des chambres à poussière, placées au-dessus du canal, recueillaient les débris. Le 31 janvier 1917, Francisque Bonnier vend l'usine à Antoine, Joannès et Joseph Sylvestre, et l'usine passe sous le contrôle de la société Pascal Valluit (également une Manufacture de draps teints et imprimés), Colas et Silvestre. La circulation des marchandises à l'interieur de l'usine s'effectuait par l'intermédiaire de wagonnets (cf illustration 07380121NUCA). La rivière dite de Leveau passe devant l'usine on y accède par un pont. Elle alimente deux canaux : un en amont pour les besoins de l'usine, un second à la hauteur de l'entrée de l'usine qui a pour fonction d'alimenter l'ancienne usine ainsi que l'usine Trompier (au sud de l'usine Béchevienne). Ce canal est déjà mentionné en 1782 comme alimentant la fabrique de carton du chapitre Saint Maurice. Les industriels de Béchevienne ont demandé l'autorisation d'installer une machine à vapeur de remplacement pour pallier le manque d'eau les mois d'été (Dufroid). Les établissements réunis logent leurs ouvriers dans deux immeubles collectifs qu"ils mettent à leur disposition (15 et 13 rue Maugiron) Actuellement la grande majorité des terrains a été racheté par l'entreprise Celette, une partie des locaux a été découpé entre plusieurs sociétés. Le site est aujourd'hui occupé par un parc d'activité.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1838, daté par source
    • 1884
    • 1905
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Boutin Georges
      Boutin Georges

      Né à Paris, où il se forme, architecte voyer de la ville Lyon, puis de celle de Vienne en 1882 ; il se démet de ses fonctions en 1886 à la suite d'un litige avec la ville, et ouvre un cabinet à Vienne.

      Mobilisé de 1916 à 1918 avec le rang de sergent, affecté à l'escadrille N 62 comme dessinateur.

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      architecte

Le bâtiment principal se compose de deux corps de bâtiments parallèles. Le premier bâtiment comprend trois étages alors que le second plus au nord n'en comprend que deux. Les bâtiments sont couvert de toit à longs pans dissimulé par un attique. Le bâtiment à un pignon à redans : les trois niveaux sont surmontés d'un attique qui couvre la partie centrale du bâtiment, sur lequel était inscrit le nom Manufacture Bonnier. La partie centrale de l'attique est elle même surmontée d'un petit attique sur lequel il est inscrit Béchevienne, cela souligne la partie centrale du bâtiment. De plus cet axe est mis en valeur par divers procédés architecturaux : fenêtre à arc segmentaire plus large et petit pillastre en pierre blanche, délimitant cette partie centrale et rompant ainsi l'aspect horizontal du bâtiment. Les anciens bureaux sont composés d'un étage carré, couvert par un toit à longs pans et rythmé par cinq travées. La porte d'entrée est au centre du bâtiment au dessus reste l'inscription bureaux. Une horloge centrale est située dans l'attique. Les fenêtres et la porte sont encadrés de brique, d'un piedroit en pierre blanche, et d'une clef d'arc de décharge.

  • Murs
    • pierre
    • brique
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    3 étages carrés, 2 étages carrés, en rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    bon état, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

ZPPAUP projet. Le périmètre d'étude de la ZPPAUP, a été validé lors du comité de pilotage du 16 juin 2006 : centre ancien, quartier d'Estressin, vallée de la Gère, quartier sud, les collines. Cet ensemble important a beaucoup muté.

Documents d'archives

  • AC Vienne : C 3-5 A1 papier en-tête de la manufacture Bonnier et fils et de la manufacture Pascal-Valluit vers 1894

Bibliographie

  • BODIN, Pascale. Un exemple d'architecture industrielle : les anciens établisements Pascal-Valluit à Vienne en Isère. BM de Lyon, Le monde alpin et rhonadien, N°2-4, 1996

    p. 183-194
  • DUFROID, Roger. Les classeurs de l'industrie. BM Vienne, Tome 4, cote MD 1O5, sans date

Documents audio

  • DUFROID, Roger. Les classeurs de l'industrie, BM Vienne, Tome 8, cote MD 1O9, sans date

  • Témoignage oral de monsieur Deperdu, ancien responsable social des Etablissements Réunis. Juin 2007

Annexes

  • Extrait de Paysage industriel à Vienne
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Vienne