• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Maison de maître de l'usine Gilibert carrosserie actuellement désaffectée
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies la Gère
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Vallée de la Gère
  • Adresse 62 rue Victor-Faugier
  • Cadastre 2005 AO 215

"En 1824, ce lieu se situait dans le faubourg Pont Evêque, en dehors des remparts et des portes de la ville de Vienne.Cette maison se trouve à l'emplacement de l'ancienne parcelle n°23, section D du cadastre napoléonien. En 1824, il n'y avait aucune construction.Au milieu du XIXème siècle, une grande propriété appartenant à M. Chaboud s'y trouvait. Elle se composait, selon Pascale Bodin, de ""bois, maison, jardin et terre"". La maison dont on parle ici n'était pas encore construite.Dans une permission de voirie de 1865, c'est M. Esparet qui en était propriétaire. Il a fait une demande d'alignement des murs de sa propriété donnant sur la Gère. Les biens qui composaient la propriété ne semblent pas avoir changé. Selon Pascale Bodin, M. Esparet a été exproprié de force en 1868 et c'est M. Gilibert qui a racheté la propriété. En 1872, il y a fait bâtir son usine et a loué les locaux aux fabricants de draps. C'est à cette même date que la maison dont on parle ici a été construite. Il s'agissait de la maison de maitre de l'usine. Elle est visible sur le plan de François Raymond de 1875. Elle se présentait à l'origine dégagée de toutes les constructions annexes que l'on peut voir actuellement. Sa position entre l'usine à l'ouest et l'atelier à l'est confirmait la place centrale du maitre de l'usine, qui avait alors un oeil sur chaque activité."

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle

Cet ensemble est composé de trois corps de bâtiments. Il se situe sur la rive gauche de la Gère, on y accède par un pont depuis la rue Victor Faugier. Le premier bâtiment est l'atelier de l'ancienne carrosserie, il est de plan oblong, de plain-pied. Le mur donnant sur la Gère a été prolongé pour englober le troisième bâtiment et uniformiser les façades. Cette longue façade est percée de six grandes baies quasi carrées, protégées par des grilles. A l'arrière, l'atelier donne sur une cour séparée en deux parties par le deuxième bâtiment. L'accès se fait par deux grandes portes de garage, une dans chaque cour. Ce bâtiment semble être de construction assez récente (béton?), il est couvert par un toit terrasse. Le deuxième bâtiment est plutôt de type habitation. Selon Pascale Bodin, il s'agirait de la maison de maître de l'usine Gilibert. On suppose que les bureaux administratifs de la carrosserie étaient installés dans une partie du rez-de-chaussée et qu'un appartement était aménagé à l'étage. Une porte de type garage induit également une fonction d'atelier. L'étage de la façade principale est percée de cinq baies rectangulaires. Elles sont munies d'appuis saillants et de garde-corps décorés. La façade latérale gauche est percée de trois travées de baies du même type. Une tour d'escalier en avant-corps donne du relief à la façade arrière. Son accès est condamné et sa partie nord a été englobée dans le premier bâtiment. Cette maison est couverte d'un toit en tuiles mécaniques à quatre pans avec avant-toit latté par dessus la charpente.Le troisième bâtiment, en aval, est également un atelier. La partie qui correspondait à l'ancienne carrosserie est construite en maçonnerie d'agglomérés. Sa façade sur cour est percée par une grande entrée de garage en face de la tour d'escalier. La séparation avec l'arrière du bâtiment est matérialisée par un mur de parpaing. Le bâtiment d'origine, à l'arrière, est constitué d'une charpente auto-porteuse en bois. Deux poteaux de bois supportent la charpente à l'intérieur. Les pans de bois verticaux ne sont remplis de maçonnerie de briques ou de moellons qu'à quelques endroits. Le bâtiment est quasiment à l'air libre sur trois côtés. Il est utilisé comme lieu de stockage de bois. Sa face sur la Gère mesure environ trente mètres. Une cloison intérieure en planches de bois isole un petit espace de travail.

  • État de conservation
    désaffecté, état moyen
  • Statut de la propriété
    propriété privée

en lien avec la fiche 0725 : usine textile

Bibliographie

  • RAYMOND, F., Plan général d'alignement à parcelles fermées de la ville de Vienne, accompagné de son index de noms, échelle 1/2000, CREAM, 1875 RAYMOND, F., Plan dressé par le géomètre soussigné, échelle 1/2000, CREAM, 1891

  • AD Isère, VI S 3 42 Travaux publics, cours d'eau, la Gère, demande d'alignement de M. Esparet 1865 BODIN, P., Les bâtiments à usage industriel de la vallée de Gère à Vienne (Isère), actifs entre 1800 et 1900, Mémoire de maitrise, Institut d'Histoire de l'Art, Université Lyon 2, Directeur de mémoire : M.F. PEREZ 1989

Documents figurés

  • Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009