• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Immeuble d'habitation et commerce
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies la Gère
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Vallée de la Gère
  • Adresse 15 rue Albert-Thomas
  • Cadastre 2005 AO 53

"C'est à partir de là que la ville intra muros commençait en 1824. Elle était encerclé de remparts avec fossés, porte monumentale et corps de garde.En comparant le plan de Schneyder datant de 1780, le plan napoléonien de 1824 et le plan actuel, il semble possible de localiser ici l'hôpital Saint Martin du XIIIème siècle. On peut le trouver aussi sous les vocables Saint Jacques ou Notre Dame. IL fut fondé par l'abbesse de Saint-André-le-Haut Jeanne de Falavier qui donna en 1265 une maison près de l'église Saint-Martin. Il était situé entre ""le mur et les fossés de la cité du matin, la rue tendant du pont saint martin à la fusterie de vent, la maison de honneste François de la Tour du couchant"" (Cavard). IL fut désaffecté et loué à un cordonnier en septembre 1557. Par la suite, il fut probablement divisé en plusieurs parcelles.Sur cette parcelle, contre le mur d'enceinte, vient s'installer au XVIIème siècle, le logis saint Jean. Il faisait 49 toises. De par sa position stratégique contre le rempart, l'angle sud-est du bâtiment se prolongeait pour former la porte saint martin. Une petite avancée caractéristique est visible sur les plans Schneyder et napoléonien et même jusqu'en 1860.A cette date là, à cause du réalignement de la rue saint martin dans les années 1860, les locaux sont détruits et remplacés par un nouvel immeuble, celui que l'on peut voir actuellement. Il a été construit entre 1860 et 1863.En 1875, ce bâtiment ouvrait sur la rue saint martin au n°9 et sur la place de la futerie au n°1. IL appartenait à Boige Jean, entrepreneur."

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle

Ce bâtiment se situe sur la rive droite de la Gère, à l'ouest de la place de la Fûterie, à l'embranchement de la rue Serpaize et de la rue Albert Thomas. Il occupe environ treize mètres de trottoir sur la rue Albert Thomas et onze sur la rue Serpaize. Il s'élève sur cinq niveaux. Une petite dépendance à l'arrière, d'environ six mètres sur quatre, est percée par des baies à arc segmentaire et encadrement en brique.L'enduit ne laisse pas apparaître le type de maçonnerie employé pour la construction des murs. L'encadrement des ouvertures du rez-de-chaussée est en pierre de taille. Les versants du toit brisé sont couverts en tuiles canal au-dessus du brisis et en zinc au dessous. Les quatre cheminées sont en briques.Le rez-de-chaussée est occupé par une épicerie. L'entrée principale se fait par une porte centrale sur la façade sud. A l'origine, chaque étage était occupé par un appartement, aujourd'hui ils sont cloisonnés et chaque palier distribue deux appartements (un par façade). L'escalier en pierre est à une volée tournante suspendue. Le palier du premier étage est décoré d'une mosaïque florale. Les portes en bois sont décorées grâce à des rainures qui forment des motifs géométriques. Elles sont surmontées d'une corniche à denticules et d'un puits de jour. La rampe est en fer forgé avec décor de volutes et main courante en bois. L'escalier est éclairé grâce à une baie à arc segmentaire par volée, percée dans le mur de cage nord. Chaque façade est percée par quatre travées de baies rectangulaires avec garde-corps décorés et lambrequins en bois. Les baies du dernier étage sont moins hautes que celles des autres étages. Les combles sont éclairés par des lucarnes à fronton pignon particulièrement soignées (trois sur la façade sud et quatre sur la façade est). Les deux seules fenêtres du rez-de-chaussée ne sont pas décorées alors que les baies des étages le sont. Celles de l'étage noble sont décorées d'un encadrement à crossettes et surmontées d'un fronton triangulaire avec rosace centrale et décor végétal. Celles des deuxième et troisième étages ont également un encadrement à crossettes à fasces et sont surmontées d'une corniche moulurée. Celles du dernier étage ne sont pratiquement pas décorées. Les façades sont également très décorées: le rez-de-chaussée est surmonté d'une corniche en saillie les baies sont soulignées par un bandeau filant, l'angle est décoré par un bossage harpé et le toit est souligné par une corniche à modillons. Le rez-de-chaussée de la façade sud est occupé par la porte d'entrée, flanquée de deux devantures de boutiques. Un ancien décor a été conservé au-dessus de la porte et de la boutique de gauche. Le rez-de-chaussée de la façade est est occupé par une devanture de boutique et deux fenêtres rectangulaires.

  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Cet immeuble bourgeois offre un décor très soigné en façade. L'escalier et les portes palières sont intéressants.

Bibliographie

  • SCHNEYDER, P., Plan géométral de la ville de Vienne, Musée de Vienne, reproduction du CREAM, 1780

  • ZANNETTACCI, M., Vienne, (Isère), vallée de Gère, service archéologique municipal, Vienne, document interne mars 2003 BONY, R., Urbanisme à Vienne du XVIème au XVIIIème siècle, thèse d'histoire de l'art, sous la direction de Mr Ternois, Université Lyon II 1985

  • RAYMOND, F., Plan général d'alignement à parcelles fermées de la ville de Vienne, accompagné de son index de noms, échelle 1/2000, CREAM, 1875 RAYMOND, F., Plan dressé par le géomètre soussigné, échelle 1/2000, CREAM, 1891

Documents figurés

  • Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009