• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Etendage BUISSON puis usine TEYTU encollage et séchage de laine cardée actuellement réhabilitée en logements HLM
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies la Gère
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Vallée de la Gère
  • Adresse quartier Saint-Martin
  • Cadastre 2005 AO 327

En 1824, on se trouvait à l'intérieur des murs de la ville. Ce bâtiment n'existait pas au XVIIIème siècle et n'apparait pas sur le plan napoléonien de 1824. Il a été construit en 1870. Le Moniteur viennois, en date du 25 novembre, annonce l'ouverture de l'établissement d'encollage du sieur Buisson nouvellement construit à mi coteau de Sainte Claire. IL donnait sur la petite rue mercière et la rue Girard. Cette usine accueillait les activités d'encollage et de séchage des fibres de laine cardée, nécessaire dans l'industrie de la filature de laine. Elle garde cette activité et le même propriétaire jusqu'en 1884, date à laquelle le géomètre François Raymond indique dans son plan étendage Buisson. Une réhabilitation en 1987 réalisée par l'architecte Paul Chemetov a transformé cette ancienne usine textile en logements à loyer modéré. Cette réhabilitation entre dans l'opération d'urbanisme Saint Martin III.

Cette ancienne usine réhabilitée en logements, située rive droite de la Gère sur les flancs du mont Salomon, domine le quartier Saint Martin au nord. Un escalier en pierre partant du fond de la rue Girard et gravissant la colline permet d'accéder à ce bâtiment par le sud. Un autre accès est possible, notamment pour les véhicules, depuis un chemin privatif montant de la rue Serpaize.Ce bâtiment de plan rectangulaire allongé est orienté sud-est / nord-ouest et mesure environ quatre-vingt-cinq mètres de longueur par onze mètres de largeur.Il s'agit d'une construction en maçonnerie de moellons et de briques en partie adossée au flanc de la colline sur son côté nord. Elle comporte un rez-de-jardin et trois étages, dont le dernier a certainement été rajouté lors de la réhabilitation. Ce dernier niveau est couvert d'un toit terrasse.Au devant de la façade principale orientée au sud, une terrasse jardin a été aménagée sur la moitié droite de l'usine. A l'extrémité est de cette terrasse, une coursive en briques soutenue par trois arcades en briques longe le bâtiment et traverse une seconde cour située en contrebas.La façade principale où se situe l'entrée se compose de seize travées. Le rez-de-jardin n'est percé que sur les six dernières travées à droite, par des baies rectangulaires, à arc segmentaire et encadrement harpé en briques, s'ouvrant jusqu'au sol sauf pour la dernière fenêtre. Le reste de ce niveau consiste en un mur de soutènement aveugle, tout juste percé à l'est, d'une petite porte rectangulaire, associée à un escalier droit qui descend dans la cour en contrebas.Des baies identiques aux deux étages éclairent les appartements. Il s'agit de grandes fenêtres oblongues, à arc segmentaire, décorées par un jeu de bichromie : la maçonnerie des murs est en briques jaunes, tandis que les frises et les pilastres des trumeaux sont en briques rouges. On retrouve également cette bichromie dans l'embrasure des fenêtres.Une frise composée d'un bandeau de briques rouges posées de champ et en diagonales décore le plein-de-travée. Ce même motif est repris et doublé pour la corniche et les chapiteaux des pilastres qui couvrent le deuxième étage.Des ancres de tirant métalliques rondes apparaissent aux deux étages sur chaque pilastre.La façade arrière, orientée au nord, est située très près du rocher à à peine deux mètres de lui. De ce côté le rez-de-jardin est entièrement accoté au rocher et n'a aucune ouverture. Les deux étages sont éclairés par le même type de baies que celles de la façade principale, mais le décor est beaucoup plus simple : le jeu de bichromie, les frises et les bandeaux décoratifs ont disparu, seule la corniche est conservée.Lors de la dernière réhabilitation, cette façade a été en partie modifiée, notamment au premier étage : en reculant le mur extérieur d'environ un mètre tout en conservant les ouvertures en briques, on a créé une galerie ouverte sur le rocher par des arcades.La façade latérale à l'est, est composée de deux travées de baies identiques à celles de la façade principale, et décorée de la même façon.Les appartements sont tous desservis par l'arrière du bâtiment. On accède au premier étage par un escalier intérieur en pierre, à deux volées droites et repos, situé à l'extrémité est de l'usine, qui prend naissance dans le hall de l'entrée principale. On peut remarquer dans cette entrée les plafonds à entrevous avec remplissage en briques.Les appartements du deuxième étage sont chacun desservis par un escalier privatif en bois qui monte depuis l'allée du premier étage.

  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

L'usine Teytu est réhabilitée en 1987 par l'architecte Paul Chémétof en logements sociaux. Bel exemple de réutilisation de site industriel.

Bibliographie

  • Permis de construire, services techniques, Mairie de Vienne 1987 BM Vienne Moniteur Viennois, n°48 25 novembre 1870 VAGANAY, J., "La colle à air", in Bulletin de la Société des Amis de Vienne, n°76, fascicule 1, Lyon : imprimerie Bosc frèresI 1981

Documents figurés

  • RAYMOND, F., Nouveau plan topographique de la ville de Vienne, échelle 1/2000, CREAM, 1884

  • Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009