• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Tannerie de Jacques et Louis Avignon puis Maison Angeniol actuellement immeuble d'habitation
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies la Gère
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Vallée de la Gère
  • Adresse 3 petite rue de la Cocarde
  • Cadastre 2005 AN 223

On se trouvait à l'intérieur des murs de la ville.D´après les études réalisées par le service archéologique de Vienne, cet immeuble date de la deuxième moitié du XVIème siècle ou du début du XVIIème siècle. Il a probablement été construit sur les anciens murs de soutènement romains ( les blocs en pierre de taille ne sont pas visbles, peut être cachés par l'enduit).En 1646, il s'agissait de la maison tannerie de François Recourdon faisant 35 toises. A la fin du XVIIème siècle, cette maison était la propriété de Jacques Avignon. Elle est passée ensuite à Louis Avignon qui la possèdera encore en 1780. Elle a subi une restauration suite à la crue du 2 août 1750. Cette maison était référencée sur le cadastre napoléonien aux numéros de parcelle 78, 78bis, 79 et 80, section H. Elle se composait de quatres ailes organisées autour d'une cour intérieure. Cette parcelle appartenait à Angéniol François, tanneur, dès 1863 au moins et jusqu'en 1875 au moins. L´ensemble a été coupé lors de la destruction du quartier du Gauchon et de la reconstruction de l´ensemble immobilier en 1978. Les ailes nord et ouest ont été supprimées. Il a fait l´objet d´une opération de restauration en 1980-1983, exécutée par l´architecte Bernard Paris, à la demande de l´OPAC ADVIVO. La restauration a bien mis en valeur cet immeuble malgré les nombreuses modifications.Les encadrements de fenêtres ainsi que les arcs moulurés du rez de chaussée, en molasse, ont été préservés et soulignés par un bel enduit, qui laisse aussi visibles les traces des anciennes ouvertures et des arcs de décharge en brique. La tour d'escalier en semi hors oeuvre a été sauvegardée mais n'est pas utilisée. Elle est condamnée.

Cet immeuble se situe sur la rive gauche de la Gère, à l'extrémité ouest du Front de Gère. Il est accoté uniquement sur sa partie est, mais aucune de ses façades ne donne directement sur la rivière.Cette construction de plan irrégulier, en maçonnerie de moellons, comporte un rez-de-chaussée et trois étages et mesure environ onze mètres par quinze. La charpente en bois porte une toiture à plusieurs versants avec avant-toit, couverts de tuiles.La façade principale, orientée au sud, se compose de quatre travées.Les ouvertures de cette façade ont été modifiées au cours des siècles : des baies rectangulaires en pierre de taille calcaire ont été réaménagées dans des encadrements en molasse.Sur la partie gauche du rez-de-chaussée, deux baies rectangulaires ont été restructurées dans un large encadrement à arc segmentaire. L'entrée principale et la petite entrée piétonne à sa gauche ont conservé leur arc et claveaux en pierre de taille de molasse, ainsi que les deux dernières baies rectangulaires à droite.Aux deux premiers étages, les fenêtres ont été percées à la place de baies plus larges à meneaux, dont on voit encore les vestiges pris dans la maçonnerie. Le dernier étage est éclairé par deux petites baies carrées à gauche et par une claire-voie sur la partie droite.La façade latérale orientée à l'ouest, était à l'origine non visible. Elle était cachée par l'aile ouest de l'ancien bâtiment, supprimée au cours de la dernière réhabilitation de 1983. La partie droite de cette façade a été percée de petites baies rectangulaires barlongues et étroites. La partie gauche est occupée par un avant-corps de facture récente, composé de terrasses et de loggias. On note sur cette façade la présence de six ancres de tirants métalliques.La façade arrière, orientée au nord, donnait à l'origine sur une cour intérieure, qui constitue aujourd'hui un renfoncement de la place de la Cocarde.Cette partie très hétérogène du bâtiment est intéressante principalement pour l'ancienne tourelle hexagonale, semi hors-d'oeuvre. Celle-ci abrite un escalier à vis. Elle est percée, sur une seule travée, d'une petite porte à arc segmentaire, et de deux baies rectangulaires à meneau et traverse, le tout encadré en pierre de taille de molasse.Elle est couverte d'une charpente en bois portant une toiture à cinq versants, couverts de tuiles canal.On remarque la présence d'un puits creusé dans le mur à l'ouest de la tourelle.De l'autre côté de la tour, à l'est, on distingue sur cette façade, le reste d'un ancien mur, des galeries ouvertes sur l'extérieur, et quelques baies rectangulaires avec encadrement en pierre de taille.Il n'a pas été possible de pénétrer dans cet immeuble. Une brève description de Madame Monique Zannettacci, archéologue de la Ville de Vienne, signale la présence d'un escalier à vis sur plan carré à l'intérieur du bâtiment, et d'un passage ouvert au dernier niveau.

  • État de conservation
    état moyen
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Front de Gère

Bibliographie

  • RAYMOND, F., Plan général d'alignement à parcelles fermées de la ville de Vienne, accompagné de son index de noms, échelle 1/2000, CREAM, 1875 RAYMOND, F., Plan dressé par le géomètre soussigné, échelle 1/2000, CREAM, 1891

  • AD Isère, 3541 W 14 Matrices cadastrales Permis de construire, services techniques, Mairie de Vienne 1981 BONY, R., Urbanisme à Vienne du XVIème au XVIIIème siècle, thèse d'histoire de l'art, sous la direction de Mr Ternois, Université Lyon II 1985 ZANNETTACCI, M., Monuments historiques de Vienne, N° de la liste de protection des Monuments Historiques, service Archéologique Municipal de Vienne et DDE Isère juillet 1996

Documents figurés

  • Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009