• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Usine textile et teinturerie Dechaux actuellement immeuble d'habitation
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies la Gère
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Vallée de la Gère
  • Adresse 7, 9 petite rue de la Cocarde
  • Cadastre 2005 AN 94 et 95
  • Dénominations
    usine textile
  • Destinations
    Logements ADVIVO
  • Parties constituantes non étudiées
    cheminée d'usine

On se trouvait à l'intérieur des murs de la ville.D´après les études réalisées par le service archéologique de Vienne, les bâtiments datent de la deuxième moitié du XVIème siècle ou du début du XVIIème siècle. Ils ont probablement été construits sur les anciens murs de soutènement romains (les blocs ne sont pas visibles, peut être cachés par l'enduit). Ils appartenaient à Pierre Sable en 1646 et mesuraient 36 toises. A la fin du XVIIème siècle, ils sont passés à Balthazard Dessable. Suite à la crue du 2 août 1750, ils ont subi une restauration. Le bâtiment 1 était référencé à la parcelle n°81, section H, du cadastre napoléonien tandis que le bâtiment 2 portait le numéro de parcelle 82. Au début du XIXème siècle, le bâtiment 1 était la propriété successive de M. Nivolet puis de M. Gauthier, qui y exercaient l'activité de tanneur. Sur un plan de permission de voirie datant de 1860, les frères Dechaux, Antoine et Gaspard, sont indiqués comme propriétaires. En 1865, ils demandent l'autorisation de faire reconstruire la façade et transforment l´activité en une activité textile et de teinturerie. Le balcon est construit en 1881 puis reconstruit en 1895. Le bâtiment 2 appartenait à Rassat Charles en 1875. Ils ont fait l´objet d´une opération de restauration en 1980-1985, exécutée par l´architecte Bernard Paris, à la demande de l´OPAC ADVIVO. La restauration a choisi de mettre en valeur les éléments architecturaux propres à chaque façade. Pour la façade sur Gère du bâtiment 1, un jeu entre les matériaux anime la façade de façon très subtile. Aux étages, le profil des arcs segmentaires des baies a été souligné par les briques rouges tandis que les jambages sont en molasse. Le garde corps du balcon est en brique rouge, en cohérence avec les arcs segmentaires. Une marquise de verre protège le balcon et défile de bout en bout de la façade. Là aussi, la façade est très rythmée et homogène. Pour la façade sur Gère du bâtiment 2, la restauration s´est contentée de renforcer certains aspects déjà bien présents tels que le jeu de lignes horizontales et verticales du colombage et les fenêtres rectangulaires. La façade est très régulière et rythmée. Les façades sur rue révèlent leur architecture renaissance par les encadrements de molasse moulurés et les arcs de décharge en brique rouge.

Cet ensemble se situe sur la rive gauche de la Gère. Il est composé d'une ancienne usine textile réaménagée, appelée bâtiment n°1 et d'un bâtiment qui lui a été associé, appelé bâtiment n°2. Ils sont accotés aux bâtiments de part et d'autre. Ces deux bâtiments ont été fortement réaménagés et leur lecture n'est pas aisée. Leurs façades sur rue sont alignées, elles occupent environ onze mètres de trottoir et s'élèvent sur quatre niveaux qui ne sont pas à la même hauteur d'un bâtiment à l'autre. L'enduit ne laisse pas apparaître le type de maçonnerie employé pour la construction des murs. Toutefois, la façade sur la Gère du bâtiment n°2 est à pans de bois et les murs, à l'intérieur du bâtiment n°1, sont en maçonnerie de moellon et l'encadrement des baies est en briques. A l'extérieur, les encadrements de baies sont en pierre de taille, certaine pierres en molasse ont été remplacées par du calcaire. Les charpentes en bois portent des toitures à plusieurs versants, avec avant-toit, couverts en tuiles canal. La distribution intérieure est compliquée. Le bâtiment n°2 s'organise autour d'une petite cour intérieure éclairée par un puits de jour. Certains appartements de ce bâtiment communiquent avec le bâtiment situé au n°11 rue de la petite Cocarde et d'autres communiquent avec le bâtiment n°1. Ce dernier est occupé par un studio, un duplex, deux appartements sur Gère et, au dernier étage, par un grand appartement traversant, avec terrasse.L'escalier, situé au coeur du bâtiment n°1, est en pierre à une volée droite à double quartier tournant et un palier. Le palier du premier étage est à entrevous à poutrelles métalliques et remplissage en brique et ceux des autres étages sont en pierre, soutenus par deux corbeaux. Cet escalier est éclairé par deux baies par étage qui ouvrent sur une cour intérieure située au nord-ouest. La façade sur rue du bâtiment n°1 est percée par deux travées de baies rectangulaires aux étages carrés. Les combles sont éclairés grâce à deux petites baies carrées. Le rez-de-chaussée est occupé par l'entrée principale et un local (une porte et une fenêtre). Toutes les ouvertures à ce niveau sont surmontées d'un linteau en pierre de taille et d'un arc de décharge en brique. La façade sur la Gère est percée, sur trois niveaux, par trois travées de baies à arc segmentaire en brique. Le niveau de cave est percé par deux grandes baies rectangulaires oblongues, une porte à deux vantaux permet un accès direct à la rivière. Les baies du deuxième niveau s'ouvrent sur un large balcon en brique protégé par une marquise. Une cheminée carrée s'appuie sur cette façade, à l'extrémité nord. Une terrasse remplace le toit au dernier étage.La façade sur rue du bâtiment n°2 est percée par deux travées de baies rectangulaires avec appuis saillants (moulurés au troisième étage). Le rez-de-chaussée est occupé par une ancienne devanture (une porte et une vitrine) à encadrement en pierre de taille de construction plutôt XIXe siècle. Des anciens arcs de décharge en moellons équarris ont été conservés. La façade sur Gère est percée par trois travées de baies rectangulaires sur quatre niveaux. Elles sont insérées dans un jeu de lignes verticales et horizontales réalisé par le colombage en bois.

  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

front de Gère

Bibliographie

  • RAYMOND, F., Plan général d'alignement à parcelles fermées de la ville de Vienne, accompagné de son index de noms, échelle 1/2000, CREAM, 1875 RAYMOND, F., Plan dressé par le géomètre soussigné, échelle 1/2000, CREAM, 1891

  • AD Isère, 3541 W 14 Matrices cadastrales Permis de construire, services techniques, Mairie de Vienne 1981 BONY, R., Urbanisme à Vienne du XVIème au XVIIIème siècle, thèse d'histoire de l'art, sous la direction de Mr Ternois, Université Lyon II 1985 BODIN, P., Les bâtiments à usage industriel de la vallée de Gère à Vienne (Isère), actifs entre 1800 et 1900, Mémoire de maitrise, Institut d'Histoire de l'Art, Université Lyon 2, Directeur de mémoire : M.F. PEREZ 1989

Documents figurés

  • Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009