• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Couvent Notre-Dame-des-Colonnes puis usine LARDIERE actuellement immeuble d'habitation
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies la Gère
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Vallée de la Gère
  • Adresse 1, 3 rue de la Gère
  • Cadastre 2005 AO 275, 273
  • Dénominations
    couvent, usine
  • Destinations
    Logements, copropriété Clarisse

On se trouvait à l'intérieur des murs de la ville.L'ensemble des bâtiments correspond au couvent des religieuses de Sainte-Claire, appelées à Vienne les dames de Notre-Dame-des-Colonnes ou couvent des Clarisses. Depuis le XIIIème siècle, elles vivaient à Sainte Colombe et suivaient la règle de Saint Benoit. Le 10 mars 1584, lors des guerres de religion, elles s'installent à Vienne, leur couvent ayant été incendié par les protestants. Les dames acquièrent dans le quartier de Saint Martin plusieurs maisons particulières. Elles n'avaient pas encore de couvent, qu'elles construisent à partir de 1610 : un réfectoire voûté, un escalier, une muraille le long du rocher, un portail monumental. Tout le rocher sur l'arrière était leur propriété et intégrait le couvent des Clarisses.L'église est construite dans les années 1630. Au sud du couvent, elle débordait sur la place du Charnevoz. Son plan à une nef et abside à trois pans est indiqué dans un plan de Pierre Schneyder.Un vaste incendie en 1676 provoque de graves dégâts et oblige à des réparations et à des reconstructions. En 1713, un bâtiment est construit dans le jardin. On garde de cette époque là plusieurs témoignages. Le piédroit ouest de la porte monumentale, en calcaire, est conservé sur la façade donnant sur la rue de Gère. Une porte à fronton triangulaire et quatre fenêtres de molasse au rez de chaussée de la montée Maurice Chapuis sont toujours visibles. En 1824, l'ensemble des bâtiments monastiques est encore entier. Ils sont répertoriés aux n°1110 et 1111 de le section B du cadastre napoléonien. Ils appartiennent à Douillet Chevalier en 1836 et sont récupérés par Joseph Lardière, qui les possède jusqu'en 1842 au moins. Ils ont été convertis en maison et fabrique. En 1850, la rectification de la rue Gère fait disparaitre l'église qui dépassait sur l'espace public. Seuls restent les bâtiments monastiques.En 1861, les bâtiments sont loués à M. Joannès Ponchon. En 1865, un incendie éclate au 2ème étage mais il n'endommage pas l'édifice. En 1875, les locaux portent le numéro de rue 9 rue de Gère et reviennent à un descendant de Lardière, Ernest Auguste de son prénom.

  • Période(s)
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle

"Cet ensemble, composé de trois corps de bâtiment principaux, se situe sur la rive droite de la Gère, entre la rue et la colline. Il est délimité au nord-ouest par la montée de Maurice Chapuis, dite ""montée de l'hôpital"", au sud-ouest par la rue de Gère, au nord-est par le coteau et la petite rue Mercière, et au sud-est par la résidence Saint-Martin. Les bâtiments occupent environ vingt-quatre mètres de trottoir sur la rue de Gère et quarante sur la montée de Maurice Chapuis. Ils s'élèvent sur quatre ou cinq niveaux.A l'ouest, le bâtiment n°1, avec son plan en L, donne sur la rue de Gère . Le bâtiment n°2, de plan rectangulaire, est l'ancienne usine Lardière. Il donne sur la cour intérieure. Le bâtiment n°3 est celui qui se situe le plus au nord, il semble avoir été rajouté postérieurement. Tous les bâtiments ont fortement été remaniés récemment pour l'installation des logements actuels. Les bâtiments 1 et 2 s'organisent en U autour d'une cour intérieure qui sert aujourd'hui de parking. L'enduit ne laisse pas apparaître le type de maçonnerie employé pour la construction des murs, excepté pour la façade sur la rue de Gère qui est en moellons apparents. Les charpentes en bois portent des toitures à plusieurs versants, avec avant-toit, couverts en tuile. La distribution intérieure du bâtiment n°1 a été totalement redécoupée. Certains appartements donnent uniquement sur la cour intérieure et d'autres donnent uniquement sur la rue et la montée. Leurs entrées sont séparées et les propriétaires ne sont pas les mêmes (les appartements sur cour sont régis par la copropriété Clarisse). La façade sur cour, orientée sud-est, est percée par six travées de baies rectangulaires aux trois premiers étages et carrées pour l'étage de Galetas. Certaines baies sont plus hautes que d'autres, Les deux premiers niveaux ne sont pas alignés verticalement aux autres niveaux. La façade sur cour orientée au nord-est, est percée par quatre travées de baies du même type. De ce côté, le rez-de-chaussée est muni d'un appentis en son centre. La façade sud-est est occupée en son centre par un chaînage d'angle qui correspond à la limite d'un ancien bâtiment. Ce chaînage d'angle correspond aujourd'hui à la séparation entre les deux distributions intérieures. Cette façade est percée par quatre travées de baies (une travée pour la partie sur rue et trois pour la partie sur cour). Deux portes-fenêtres aux deux derniers étages, ouvrent sur des sortes de dalles en surplomb qui pourraient servir de balcons si elles étaient munies de garde-corps. C'est au rez-de-chaussée de cette façade que se trouve l'entrée de la partie sur cour. De ce côté, les appartements sont desservis par un escalier en béton.La façade qui donne sur la rue de Gère est percée par huit travées sur trois étages. Les deux premières travées correspondent au bâtiment qui longe la montée de l'hôpital. Les travées 3 et 4 sont occupées par l'escalier. Les baies sont rectangulaires avec encadrement en pierre de taille et arc de décharge en brique. Elles sont soulignées, à chaque étage, par un bandeau filant. Le rez-de-chaussée est occupé par huit grandes ouvertures rectangulaires, surmontées d'un entresol aux deux premières travées. L'entrée de cette partie sur rue s'effectue par une porte à deux ventaux, à la quatrième travée et les trois dernières travées sont occupées par une ancienne devanture en bois. Tout le rez-de-chaussée est couronné par une plate-bande formée d'une clé et de deux sommiers à chaque travée. A l'angle sud-est du bâtiment, le piédroit d'un ancien porche monumental a été conservé. Il est à bossage continu en table et surmonté d'un entablement. De ce côté, les appartements sont distribués par un escalier en pierre à une volée tournante, un repos, un palier.La façade donnant sur la montée de Maurice Chapuis est percée par sept travées de baies rectangulaires. Au rez-de-chaussée, une ancienne porte, semi-enterrée, témoigne du rehaussement de la chaussée. Son encadrement est en pierre de taille et elle est surmontée d'un fronton triangulaire. Quatre petites baies carrées semblent lui être associées. Le chaînage d'angle est en pierre de taille. les trois dernières travées pourraient correspondre à la délimitation de l'ancien bâtiment. Au nord, une rampe a été aménagée pour l'accès aux garages. Le bâtiment n°2 n'a pas été visité. Il s'étend, parallèlement à la rue, séparé de cette dernière par une aile du bâtiment n°1 et par la cour intérieure. Sa façade sur cour est percée par six travées de baies hautes à arc segmentaire et petit appui saillant. Elles sont de moins en moins hautes selon les étages. Le rez-de-chaussée est percé par l'entrée principale, une ancienne boutique, trois baies et une entrée plus large non utilisée. La façade latérale droite est occupée par un appartement dont l'entrée se fait au niveau du premier étage de la façade principale. On y accède par une grande volée de béton qui longe le bâtiment. Le rez-de-chaussée est protégé par une marquise. Le toit d'un garage, situé dans la cour intérieure, fait office de terrasse à cet appartement. Une petite maison individuelle est accotée au bâtiment n°2. Le bâtiment n°3 est situé, parallèlement à la rue, entre le bâtiment n°2 et le rocher. Il s'agit d'un vaste garage avec toit surélevé, à deux versants couverts par de la tuile mécanique. Il permet la communication avec la partie sur rue du bâtiment n°1."

  • État de conservation
    bon état, état moyen
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • SCHNEYDER, P., Plan géométral de la ville de Vienne, Musée de Vienne, reproduction du CREAM, 1780

  • AD Isère, 3541 W 14 Matrices cadastrales AD Isère, 7 S 2/179 Permission de voirie 1861 BODIN, P., Les bâtiments à usage industriel de la vallée de Gère à Vienne (Isère), actifs entre 1800 et 1900, Mémoire de maitrise, Institut d'Histoire de l'Art, Université Lyon 2, Directeur de mémoire : M.F. PEREZ 1989 ZANNETTACCI, M., Monuments historiques de Vienne, N° de la liste de protection des Monuments Historiques, service Archéologique Municipal de Vienne et DDE Isère juillet 1996

  • RAYMOND, F., Plan général d'alignement à parcelles fermées de la ville de Vienne, accompagné de son index de noms, échelle 1/2000, CREAM, 1875 RAYMOND, F., Plan dressé par le géomètre soussigné, échelle 1/2000, CREAM, 1891

Documents figurés

  • Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009