• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Immeuble d'habitation et commerce au rez-de-chaussée
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies la Gère
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Vallée de la Gère
  • Adresse 8 rue des Quatre-Vents , 9 place Saint-Louis
  • Cadastre 2005 AN 30

On se situait dans la ville intra muros.Selon Renée Bony, ce bâtiment se trouve à l'emplacement de l'ancien logis du Boeuf, datant du XVIème siècle. Il a été endommagé lors de la crue de 1544. En 1551, Antoine Vaulbonnement, le propriétaire, l'a fait reconstruire. Il a cèdé aux consuls le coin de maison ruinée pour l'agrandissement de la place de la Pêcherie (ou place des Jacobins) et a reconstruit, sur l'espace restant, une maison, et non plus un lieu d'hébergement pour les gens de passage. En 1824, le bâtiment était référencé au numéro de parcelle 927 de la section B. Il n´a pas encore sa forme actuelle. Une petite avancée se profilait à l'angle des rues des Quatre Vents et des quais de Gère formant ainsi une espèce de corps de garde. Il acquière sa forme actuelle entre 1824 et 1875. La petite avancée a été supprimée et remplacée par un angle à pan coupé. En 1875, il était la propriété de Jourdan Marie et Adelaïde, qui possèdaient également le bâtiment d'à côté (actuel n°7 et 5 place Saint Louis).

  • Période(s)
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle

Cet immeuble se situe côté rive droite de la Gère, à l'angle de la place Saint Louis et de la rue des Quatre Vents. Il est accoté au nord et à l'ouest.Cette construction en maçonnerie de moellons avec chaînages d'angle en pierre de taille calcaire, comporte un rez-de-chaussée, trois étages et un étage de Galetas. De plan massé, elle mesure environ cinq mètres de côté.Elle est couverte d'un toit brisé en pavillon à au moins trois versants, dont les brisis sont couverts d'ardoises. Ils sont percés au sud et à l'est, d'une lucarne à arc segmentaire, encadrée en pierre de taille et décorée de volutes et d'une clé passante en feuille d'acanthe.Une corniche en pierre de taille ferme l'avant-toit sur toutes les façades.Les étages sont desservis par un escalier en vis étroit, en bois, qui distribue un appartement par palier, qui est lui-même réduit au minimum.La façade nord-est, par laquelle on entre dans l'immeuble, se compose de trois travées.Le rez-de-chaussée, qui est occupé en majorité par le bar, est percé des deux vitrines du commerce et de la porte piétonne à droite, qui donne directement sur la cage d'escalier de l'immeuble.Chaque étage, souligné d'un bandeau filant en saillie, est composé de la même manière :Les deux premières travées à gauche sont percées de hautes baies rectangulaires, encadrées d'un chambranle à crossettes mouluré qui se simplifie au fil de l'élévation. La travée à droite est percée de baies à arc segmentaire couronnées d'une corniche à clé pendante, et qui, contrairement aux fenêtres rectangulaires, ne s'appuient pas sur le bandeau.La façade sud-est, n'est composée que de deux travées. Le rez-de-chaussée est percé de l'entrée du bar et d'une vitrine, tandis que les étages sont éclairés de ce côté-ci par des fenêtres rectangulaires reprenant le même ornement que sur la façade précédente. Les deux baies du premier étage sont associées à un balcon en pierre soutenu par de belles consoles à volutes. (Le garde-corps est récent)L'angle du bâtiment faisant le lien entre ces deux façades est à pan coupé et laisse apparaître au dernier étage des pierres de taille en calcaire et molasse, appareillées en alternance.

  • État de conservation
    état moyen
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Cet édifice est d'abord remarquable par le lieu sur lequel il est construit : le lieu de l'ancien logis du boeuf datant du XVIème siècle.Très élégant, il est particulièrement soigné au niveau de la façade et du toit.Les façades sont divisées en quatre parties égales par des bandeaux formant appui de fenêtres, ce qui donne une régularité tranquille.Les fenêtres d'appartement et de la cage d'escalier sont homogènes et particulièrement intéressantes, avec leurs moulures délicates.Le toit brisé en pavillon, couvert d'ardoises, les lucarnes encadrées de consoles à volutes et à clef passante en feuille d'acanthe donnent une certaine noblesse à l'édifice.

Bibliographie

  • SCHNEYDER, P., Plan géométral de la ville de Vienne, Musée de Vienne, reproduction du CREAM, 1780

  • BONY, R., Urbanisme à Vienne du XVIème au XVIIIème siècle, thèse d'histoire de l'art, sous la direction de Mr Ternois, Université Lyon II 1985

  • RAYMOND, F., Plan général d'alignement à parcelles fermées de la ville de Vienne, accompagné de son index de noms, échelle 1/2000, CREAM, 1875 RAYMOND, F., Plan dressé par le géomètre soussigné, échelle 1/2000, CREAM, 1891

Documents figurés

  • Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009