Complément d'historique et de description
Le village de Grézieux-le-Fromental
Édifices non repérés au village
Le village forme un tout petit noyau d´habitation autour de l´église et du château, où l´absence de commerces est à remarquer : en effet le bâti se compose essentiellement de fermes et de logements d´ouvriers dépendant du château, dont le parc les enserrait.
Mairie-école (1986 B1 47)
La construction de la mairie-école de Grézieux s´est étalée sur plus de 20 ans et a vu se succéder les architectes : en effet le projet voit le jour en 1908-1909 (achat d´un terrain, établissement d´un projet par l´architecte Fayolle), mais l´adjudication n´est faite que fin 1913 (entrepreneur Boudol) et le chantier est stoppé par la guerre ; ensuite, le décès de l´architecte Fayolle en 1920 et l´augmentation des coûts de main-d´oeuvre causent un second ralentissement. Le projet est repris par Gapiand fils, architecte à Montbrison, mais se désiste en 1922 au profit de Joanny Thévenet, architecte à Montbrison, qui présente un nouveau projet pour achever l´édifice dont le gros-oeuvre est déjà fait. Mais Thévenet décède à son tour en 1923, et Irénée Paradis, architecte à Saint-Etienne, le remplace. L´adjudication des travaux échoue en 1925 à cause de l´augmentation des prix ; ceux-ci sont révisés en 1928 et un traité de gré à gré pour l´achèvement des travaux passé fin 1929 avec André Pérat, entrepreneur à Montbrison, qui achève l´école en juin 1931.
Le cimetière de Grézieux-le-Fromental
Le cimetière se trouvait en 1809 autour de l´église, avec une croix monumentale dessinée sur le plan cadastral. Il est déplacé vers 1891, date à laquelle la vente des parcelles B 22 et B 25 par M. de Vazelhes pour installer le nouveau cimetière est notée dans la matrice cadastrale (AD Loire, 3P 605).
Édifices non repérés
Trois croix de chemin ont été signalées oralement mais non vues lors de l´enquête :
- à l´intersection des routes de Précieux et de Montbrison : en granite, section carrée, sans décor.
- en bordure du chemin reliant la route départementale D 496 au Bourg : piédestal en brique, croix en métal
- en bordure de chemin, vers l´emplacement du panneau de lieu-dit de Lachaud : en métal ( ?)
Fragment de croix de chemin. Mingallon, 1986 A2 133. Granite, 16e siècle ? Posé dans une niche, dans la façade d´un édifice.
Fragment de croisillon de section circulaire ; décor sculpté en haut-relief. Le départ des bras latéraux est visible. Décor : une Vierge dolente, bras repliés sur la poitrine, posée sur une console, d´un côté ; sans doute un Christ en croix de l´autre.
Voir aussi le fragment de base de croix à Mingallon, 1986 A2 129.
Domaine Mingallon. Mingallon, 1986 A2 129 (1809 A 100).
Le domaine figure parmi les Reconnaissances de dîmes à l´hôpital Saint-Main (AH) : le 7 septembre 1674, reconnaissance par maître Jacques Punctis, juge de la seigneurie de Grézieux, à cause du domaine des Mingallons (l´acte ne mentionne pas de bâti). En 1830, une simple maison (1809 A 100) est notée dans la matrice, avec un jardin (A 101) et une grande péchoire (mare ou vivier ; A 98) ; le plan de 1809 montre deux corps de bâtiments parallèles, mais la matrice n´indique pas la présence de bâtiments ruraux (ce qui est d´habitude précisé), l´édifice n´était donc peut-être pas une ferme. Il appartient alors au « président » Battant du Pommerol, qui possède également le domaine des Latards (voir IA42003396). En 1857, il entre dans les propriétés de la famille de Vazeilhes. L´édifice était une ferme au 20e siècle ; il a été remanié. Murs en pisé enduit, encadrements en granite (pisé de mâchefer, encadrements en brique pour la partie adossée à l´étable), toit à longs pans en tuile plate mécanique (logis) et tuile creuse (dépendances).
Une base de fût de croix en granite est déposée à côté de l´un des bâtiments. Il s´agit d´un dé cubique et d´un fût de section octogonale, avec tore à la base. La datation de ce fragment est délicate (sans doute 19e siècle).
Domaine de la Cave. La Cave, 1986 A2 126, 395 (1809 A 93 à 95).
En 1830, le lieu-dit de la Cave se compose de trois petites fermes mitoyennes, appartenant à Claude Joseph Buer (parcelles 1830 A 93, A 94 et A 95 : trois maisons et bâtiments ; A 90 à 92, jardins). Elles passent en 1835 à la famille de Vazelhes. En 1809, le plan-masse dessiné sur le cadastre semble indiquer que la ferme A 93 était de type A, A 94 de type B et A 95 de type C. La première est démolie dès 1868 (AD Loire, 3P 605, matrice). De la ferme A 94 (1986 A2 126), il ne reste qu´un logis avec aître en façade, datable de la première moitié ou du milieu du 19e siècle (avec peut-être des bases plus anciennes), en ruine. De 1809 A 95 subsiste un logis, datable de la 2e moitié du 19e siècle (repéré, voir IA42003382).
Le logis avec aître situé sur la parcelle 1986 A2 126 n´est plus que partiellement cadastré. Le rez-de-chaussée se compose de deux pièces ayant chacune une porte sur la cour et une cheminée (cheminées à piédroits et consoles en doucine en granite, linteaux droits en bois) contre le mur pignon. L´aître plaqué contre la façade est supporté par le débord des poutres soutenant le plancher du 1er étage (les poteaux supportant l´avant-toit sont une réfection) ; il dessert l´étage par l´intermédiaire d´un escalier quart tournant en bois situé dans l´angle oriental. L´étage forme un espace unique malgré les deux portes d´entrée (et les deux fenêtres côté nord), avec une petite pièce cloisonnée dans l´angle nord-ouest. Un poulailler est adossé au mur pignon ouest, et une petite étable subsiste au sud-ouest. Les murs sont en pisé (trois contreforts sur l´arrière), avec des encadrements en granite (portes du rez-de-chaussée) et en bois. Le toit est à longs pans, en tuile creuse.
Domaine de Thévenon . Le Thévenon, 1986 B2 258 à 262 (1809 B 97 à 101).
Le domaine de Thévenon est cité en 1675 (reconnaissance de dîme au profit de l´hôtel-Dieu de Grézieux, par par Michel Chappuis, seigneur de Villette, écuyer, pour le domaine des Thévenons comprenant bâtiment et grange). Le domaine est racheté par Claude Joseph Buer en 1801 (Gerest). Le plan cadastral de 1809 représente une ferme avec un bâtiment en L comprenant un logis et des dépendances agricoles (matrice cadastrale : B 97, maison et bâtiments ruraux) et une seconde dépendance (B 98). Lors du partage de 1828, ce domaine est attribuée à une des trois filles de Claude Buer, Bonne, épouse Goulard de Curraize. La matrice cadastrale indique que l´édifice a été reconstruit, au moins en partie, en 1888 ou 1891 (AD Loire, 3P 607 : parcelle B 97, maison, construction nouvelle pour Frédéric Jean Claude Durand, de Montbrison). L´édifice n´a pas été repéré (ferme de type B2 ?).
Domaine de la Pommière. La Petite Pommière (IGN), 1986 B3 251 a (1809 B 246).
Le domaine de la Vieille Pommière (ou Petite Pommière, IGN) est issu de la division de l'ancien fief de la Pommière, situé sur le territoire des communes de Précieux, Grézieux-le-Fromental et L'Hôpital-le-Grand, et qui appartient aux 17e et 18e siècles aux Chirat de Montrouge (fief vendu à Jacques Chirat par Jacques d´Apchon, seigneur de Grézieux ; hommage de Jeanne Montagne, veuve Chirat, en 1722 ; Salomon. Une pierre de linteau de porte remployé dans les bâtiments porte leurs armoiries) puis aux Duguet et enfin aux Lachèze à partir de 1770 (Salomon). Au début du 19e siècle, le domaine (123 ha au total ; Découverte et patrimoine de Précieux... n°5) appartient à Antoine Lachèze, maire de Montbrison : 1809 B 245, 246, maison et bâtiment ; B 248, bâtiment rural, avec le grand étang 1809 B 77, dit de Champ Grimaud, puis de Lachaud (voir aussi IA42003399). La matrice cadastrale mentionne une mutation en 1843 (sans doute le passage d´Antoine de Lachèze à sa fille, Jeanne Marie Armande Lachèze (épouse de Charles Wangel Bret, voir IA42001517), puis en 1871, pour l´entrée des bâtiments dans les propriété des Hospices de Montbrison, et 1877 (démolition de la maison B 245, 246 ; AD Loire, 3P 605). Les baux conservés dans les archives des Hospices mentionnent un pigeonnier sur le domaine en 1854 et 1895 ; en 1883, le domaine compte environ 57 ha (AH), 75 en 1895 puis 83 en 1913 (AC).
Salomon souligne l´épaisseur des murailles des bâtiments et signale les restes probables d´un mur d´enceinte (...) accompagnés d´une tour carrée en ruines qui a servi de colombier st surmonte une motte artificielle ; la gravure illustrant l´article représente ces vestiges, dont il ne reste rien.
(voir aussi : ferme, dite la Nouvelle Pommière, IA42001565).
Quelques étangs
L´étang de Messilleux 1986 A1 13 (1809 A 163)
L´étang est accompagné de deux serves, sur la parcelle 1986 A1 14, et d´une cabane de garde d´étang, en moellons de ciment (non cadastrée, sur la parcelle 1986 A1 15). Il est pêché par la Société Escalon.
L´étang de Lachaud 1986 B1 27 a (1809 B 77)
L´étang de Lachaud appartient en 1830 à Antoine Lachèze, conseiller de préfecture (le lieu-dit est alors « Champ Grimaud », également propriétaire du domaine de la Pommière. Il passe ensuite dans la sphère du domaine de Lachaud (voir IA42003399). Des serves en béton sont bâties à son extrémité orientale.