Complément d'historique et de description
La fontaine Saint-Urbain, ou Saint-Aubrin, à Beauplan (1985 ZM 87).
Édicule maçonné couvert d´une pyramide en maçonneries, autrefois surmontée d´une statue (de saint Aubrin ou saint Urbain), remplacée après la Révolution par une croix en pierre, puis une croix en fonte. Cette fontaine était la principale source d´eau potable des habitants du Bourg. La légende attribue sa création à un miracle de saint Aubrin, saint patron de Montbrison (voir Barou, Grange, p. 23, 24).
Fermes non repérées
- 1984 YB 29. La Gravelle. Ancienne ferme. Type A1. Logis avec cuisine et chambre au rez-de-chaussée, grenier à l´étage (escalier quart tournant en bois dans la cuisine). Grange-étable dans le prolongement d´un côté, cellier avec chaudière pour la cuisson des aliments du bétail de l´autre. Hangar et porcherie (détruits). Puits. Murs en pisé enduit, encadrements en mâchefer, toit à longs pans en tuile plate mécanique. Ferme édifiée en 1917, hangar dès 1913 ; exploitation arrêtée milieu 20e siècle (renseignements oraux).
- 1984 YD 5. Le Bancillon. Ancienne ferme (et maison du garde-chasse du château de la Pommière ? renseignement oral). Type B2. Logis de trois travées, chambres à l´étage. Hangar puis grange-étable en retour d´un côté, porcheries de l´autre. Puits. Murs en pisé enduit, encadrements en brique, toit à longs pans. Ferme édifiée à la fin du 19e siècle ou au début du 20e ; l´exploitation a été scindée par le tracé de l´autoroute en 1984 (renseignement oral).
- 1985 ZM 62, 75. Beauplan. Ancienne ferme. Type A. Logis avec grenier à l´étage. Pigeonnier de plan carré à toit chauffoir à un versant (type A1) inclus dans la cour. Datable de la 1ère moitié 19e siècle (en 1812 : parcelle A 211, maison et bâtiments ruraux appartenant à Antoine Lachèze). Dénaturé.
- 1985 ZR 25. Montazy. Ancienne ferme. Type A. Logis à un étage. Porcherie dans la cour. 2e moitié 19e siècle.
Le village de Chalain-le-Comtal
Edifices disparus
Le château comtal
Chalain était une châtellenie comtale, souvent donnée aux filles du comte de Forez (Forez pittoresque...). En 1296, il est tenu par la famille Lavieu-Feugerolles, puis, à partir du milieu du 15e siècle, Lévis-Couzan, puis Goulard des Landes. Il ne reste aucun vestige visible de l´ancien château comtal de Chalain ; celui-ci faisant partie des chefs-lieux de châtellenie qui n´ont pas été représentés dans l´Armorial de Guillaume Revel, il n´est quasiment pas documenté. L´abbé Vachet rapporte que le château aurait été pillé en 1595, pendant la Ligue, par le marquis de Saint-Sorlin. L´abbé Valendru a recueilli à la fin du 19e siècle les derniers témoignages permettant de donner une idée des dispositions de l´édifice, construit sur une motte artificielle posée sur un petit relief naturel, et constitué d´une enceinte quadrangulaire bordé de fossés, avec des tours aux angles nord-est (encore existante en élévation en 1899, en maçonnerie de galets), sud-est (dans la maison de Jacques Claude Peyron, secrétaire de mairie âgé d´environ 70 ans, démolie par son grand-père, donc dans le 1er quart du 19e siècle ?) et sud-ouest (fondations repérées par le maçon Peyron lors de la construction de l´étable du presbytère, vers 1890). Le mur de l´enceinte était encore partiellement visible sur les côtés nord et est (au niveau du chemin de Sourcieux) ; au nord, il servait d´assise au mur d´un édifice appelé « grenier du château », qui correspond sans doute à la parcelle C 5 du plan de 1812 (1985 C1 119, 120. La maison C1 119 a un étage et un toit à croupes ; elle a été très restaurée au milieu du 20e siècle). L´abbé Valendru le date du 16e siècle ; construit en pisé, il a des « fenêtres basses et très larges défendues par des barreaux de fer entrecroisés » ; la porte d´entrée, côté sud, donne sur un escalier "dont les degrés sont faits de blocs de bois équarris", permettant l´accès à l´étage par une trappe. Au sud, dans l´axe du chemin de Fontannes, se trouvait la porte de l´enceinte, défendue par un pont-levis, qui aurait encore fonctionné à la fin du 18e siècle.
Lors de la construction de la mairie, on a exhumé de la place "une cheminée d´assez grande dimensions en pierre sculptée". Le tracé de la rue de la Doua suit sans doute encore le tracé curviligne des anciens fossés.
Anciennes croix de chemin, et croix du cimetière (?)
L´abbé Valendru indique avoir trouvé dans l´ancien cimetière, près de l´église, les débris de deux croix du 16e siècle ; il fait placer le croisillon de l´une d´elle, qu´il dit avoir autrefois occupé l´emplacement du poids public, sur le mur de clôture de la cour du presbytère. Ce croisillon aurait été orné de "nodosités" (terme employé par l'abbé Valendru) : peut-être les boules en relief, appelées localement argnats, généralement identifiées comme des représentations symboliques de bubons de peste (voir croix de Roche, IA42002287, et d´Essertines-en-Châtelneuf, IA42002532), ou des écots simulant une branche d'arbre. Dans le dernier quart du 20e siècle, le croisillon est déposé par la mairie. Il n´a pas été retrouvé lors de l´enquête en 2007.
La mairie-école (de filles ; 1985 C1 717), l´école de garçons (1985 C1 608)
Les cartes postales montrent encore l´ancienne mairie-école de filles, autrefois située au milieu de la place principale. Il s´agit peut-être la maison avec jardin appartenant à la fabrique achetée en 1852 par la commune pour y faire une école, qui accueille également la mairie.
Dans le dernier quart du 19e siècle, conformément aux lois scolaires, la commune doit construire une école de garçons. En décembre 1879, elle projette l´acquisition de la maison de François Blein, joignant le bourg, qui comprend une cave en sous-sol, une salle de classe, réfectoire, salon et cuisine au rez-de-chaussée, un cabinet et trois dortoirs au 1er étage, une chambre et un grenier au 2e étage, avec jardin, mare, une belle vigne et des arbres fruitiers (8000 F). En 1882, l´architecte Favrot donne un plan et devis de travaux pour l´édifice, jugé trop cher par l´administration ; il fait une seconde proposition en 1884. L´adjudication des travaux a lieu le 22 février 1885, en faveur d´Eugène Aguy, entrepreneur à Montbrison. Un préau et des latrines sont construits à l´école de garçons en 1911 (plan et devis de Sarre, puis de Thévenet, architecte à Montbrison traité de gré à gré avec Pierre Chapot, secrétaire de mairie).
En 1905 et 1934, la commune propose d´échanger les écoles de garçons et de filles (projet non abouti).
En 1937, vu l´état de vétusté des écoles publiques, la commune projette de construire un groupe scolaire sur l´emplacement de l´école de garçons et demande des plans à Gapiand, architecte à Montbrison. Le projet n´est pas réalisé et est repris en 1953 : Malécot, architecte à Saint-Etienne, dessine les plans en 1955 ; la réception définitive des travaux du groupe scolaire a lieu en septembre 1958.
L´école des filles est démolie peu après, vers 1958-1959.
Le four communal
En 1856, la commune fait le constat du manque de four à pain au Bourg, qui n´a pas de boulanger. Un four est donc adossé à la maison que la commune vient d´acheter pour y installer la mairie et l´école (en 1857, parmi les fourniture des travaux de l´école, on achète une bouche de four). En 1871 et 1891, l´assurance des bâtiments communaux comprend « la maison commune et le four banal » (ou la « maison d´école des filles y compris le four public et ses aisances ».
La place publique et la maison Muron
En 1867, le conseil municipal décide le déblayement et nivellement de la place de l´église et de la mairie. Dans ce cadre, il projette la démolition de la maison Muron, qui encombre la place, est inhabitée, en mauvais état, et placée juste en face de l´entrée de l´église. Le projet est déclaré d´utilité publique le 7 octobre 1868. Un procès-verbal d´estimation de la maison est dressé le 15 novembre 1867 (rédigé par Thomas Monin, régisseur demeurant à Sourcieux, Jean-Claude Peyron charpentier au bourg et Jean-Baptiste Dubeau entrepreneur de maçonnerie à Montbrison) : c´est une maison en pisé sur des fondations en cailloux et mortier de chaux, avec une chambre au rez-de-chaussée dont le sol est en terre battue, « ayant une porte pleine sur la rue et une fenêtre une cheminée simple dont le manteau est en bois » ; une chambre au 1er étage, un petit grenier dans le comble ;, une petite écurie pour deux ou trois animaux en contrebas de la maison, avec au-dessus un fenil ; un petit jardin clos ; contre le mur de derrière de la maison, un petit hangar formé de deux poteaux et d´une légère charpente en bois brut. Les travaux de la place sont achevés en 1873.
Le pont bascule (1985 C1 572)
La bascule est installé en 1882 : elle est achetée à Favereau frères constructeurs, 11 rue de Lyon à Saint-Etienne (bascule de 10 000 kg à double romaine), et installée dans une maisonnette en brique construite par le maçon Peyron. La bascule occupait l´angle de la rue de la Doua et du chemin de Fontannes.
Le travail à ferrer était situé à proximité, devant 1985 C1 139.
Les puits et le lavoir
L´approvisionnement en eau était un problème du Bourg de Chalain. Il y avait un puits communal sur la parcelle 1985 C1 620, à l´entrée du Bourg côté chemin de Sourcieux (vers 1985 C1 740) et sur la place du village. Un nouveau puits, avec abreuvoir, est creusé sur la place publique en 1893 (plan dressé par Etienne, architecte à Saint-Etienne). Il remplace peut-être le puits visible sur une photographie ancienne de l´église (voir IA42001495), sans doute déplacé pour permettre la construction de la nouvelle église.
En 1896, un traité de gré à gré pour la construction d´un puits est conclu avec Jullien et Tricaud, entrepreneurs associés de Chazelles-sur-Lyon (Loire), sur un plan dressés par l´architecte Bernard. Une pompe est encore visible sur la place du village (inscription, des deux côtés : SAUZAY FRERES / AUTUN SNE & LRE.
Le lavoir (détruit) se trouvait vers la rue des Mathauds. Il avait été édifié en 1949 (Claudius Peyron pour le terrassement, Baudet menuisier, Jean-Baptiste Raymond maçon).
Edifices non repérés
Les maisons sont généralement en pisé, avec des encadrements en brique (qui peuvent être des réfections, les encadrements étant traditionnellement en bois ou en granite), un toit à longs pans en tuile plate mécanique. Elles n´on souvent qu´un étage ou un comble à surcroît, occupé par un grenier. L´intérieur de l´ancienne enceinte étant très réduit, et dévolu aux édifices publics (église, mairie-école, presbytère), il comptait peu de maisons, essentiellement situées sur le côté est (1985 C1 127, C1 128 : anciennes petites maisons de journaliers ou fermes, avec peut-être à l´origine une galerie) ; l´espace des anciens fossés était occupé par des jardins clos (bien visibles sur les vues aériennes du milieu du 20e siècle. Peu de maisons (très remaniées) peuvent être datées d´avant le 19e siècle ; certaines présentent des toits à croupes (1985 C1 119, C1 132, C1 553, C1 691). Les constructions se sont développées en périphérie de ce noyau, le long des chemins qui suivent les axes des directions cardinales (chemin de Sourcieux à l´est, de Fontannes au sud, de Magneux au nord, de Montbrison à l´ouest).
Les anciens commerces
1985 C1 120. Ancienne poste.
1985 C1 139. Ancien café Spéry, puis Chapuis.
1985 C1 129. Ancien café, boulangerie et épicerie.
1985 C1 718. Ancienne épicerie.
1985 C1 130. Ancien bureau de tabac.
1985 C1 578. Ancienne épicerie.
1985 C1 612. Ancien café et épicerie.
1985 C1 612. Correspond à l'ancienne "tuerie" (abattoir-boucherie) Barailler, établie en 1923 (voir plan de la série 5M : 201 aux AD Loire)
Les anciennes maisons d´artisans
1985 C1 625. Maison d´un maçon
1985 C1 650. Maison d´un cantonnier
1985 C1 143. Maison d´un menuisier. Passage couvert vers le jardin, sur l´arrière.
Les anciennes fermes
Type A : 1985 C1 618 ; 1985 C1 620 (dénaturée) ; 1985 C1 622 ; 1985 C1 719 ; 1985 C1 167 ; 1985 C1 577; 1985 C1 591.
Type C : 1985 C1 158 ; 1985 C1 159 ; 1985 C1 490 (puits).
- 1985 C1 618 (1808 B 105, maison et bâtiments ruraux appartenant à Thomas Attendu). Ferme, Type A. Cour fermée (portail), logis de deux travées avec un étage, logement dans le prolongement d´un côté, étable de l´autre, grange-remise en face. Murs en pisé, toits à longs pans. 19e siècle (peut-être parties plus anciennes).
- 1985 C1 691, 695 (1808 A 299, maison et bâtiments ruraux de la veuve Michel Portier, avec A 298, jardin et vigne). Ferme, Type C. Cour fermée (portail). Dans l´habitation : cheminée de la cuisine sur un corbeau taillé en oblique et chanfreiné, datable du 16e siècle ( ?) ; dans une autre pièce du rez-de-chaussée, cheminée à décor de coquille, limite 18e siècle 19e siècle ; étage : saloir et pigeonnier ; puits. Dénaturé.