Dossier d’œuvre architecture IA42002823 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Demeure
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison - Montbrison
  • Commune Écotay-l'Olme
  • Lieu-dit le Verdier
  • Cadastre 1808 A2 274, 275 ; 1998 AD 6 à 13
  • Dénominations
    demeure
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, jardin, communs, ferme

Le toponyme du Verdier a été repéré par Dufour dès le milieu du 14e siècle, et le locus du Verdier est mentionné en 1527 dans le terrier de Bard. Un édifice important a peut-être existé au Verdier dès cette époque (le site appartient alors à la famille de Barges (Salomon) et est figuré comme un hameau sur la carte de Cassini) : des chapiteaux en grès finement sculptés, datables du 16e siècle, sont effet remployés dans deux édifices liés à la demeure (deux à la chapelle, deux à la ferme de Sainte-Agathe, IA42002802). En 1791 le domaine est vendu par Joseph Eléonord de Grozeiller de la Chapelle à Claude Dutroncy, avoué au ditrict de Montbrison : il consiste alors en "bâtiment pour le maître, bâtiment pour les grangers, cour, jardin, prés, pâquiers, terres, vignes, bois et communaux". En 1795, le domaine passe (par héritage et mariage) à Antoine Barban, juge au tribunal de la Loire, époux de Catherine-Sophie Colomb d´Ecotay ; puis en 1811, à André Morel, par son épouse Marie-Françoise Claudine Sophie Dutroncy. Les Morel conservent le domaine jusqu´au début du 20e siècle (Salomon). La partie la plus ancienne est la moitié nord du logis principal, au nord du couloir (elle figure sur le plan cadastral de 1808). Elle comprend une salle avec une cheminée en granite ornée d´une coquille, datable du 18e siècle. Le reste de ce logis a sans doute été édifié dans le 2e quart du 19e siècle (après 1808), et ses élévations homogénéisées à cette occasion. Un logement a été construit au sud-ouest, certainement à la même période (cheminée à volutes et palmettes dans le style du début du 19e siècle ; bâtiment remanié au milieu du 20e siècle). Des communs ont été construits au nord-est dans la 2e moitié du 19e siècle (second logement, passage couvert), reliés au logis principal par deux petits corps de bâtiment (cuisine, buanderie...) au début du 20e siècle. La ferme située au nord-ouest, dont une partie de l´emprise figure sur le plan cadastral de 1808 (partie sud et nord-ouest), n´a pas été visitée. En 1808, l'allée d'accès au domaine partait du sud-ouest de la cour, vers le chemin reliant l'Olme à Vinols (commune de Bard), et en direction du domaine de Sainte-Agathe. L'accès a ensuite été remanié avec création d'une allée tournée vers Montbrison. La tour et la chapelle ne figurent pas sur le cadastre de 1808, ni la "tour ronde (...) démolie il y a quelques années (...) dans le jardin actuel, à quelques pas de l´habitation" (Salomon) ; à l´inverse un petit bâtiment de plan carré (pigeonnier ?), dont il ne subsiste pas de vestige, est représenté contre le côté nord du jardin. Le style de la chapelle la place cependant dans les premières années du 19e siècle. Le jardin peut avoir été aménagé dès avant le 19e siècle (emprise correspondant à une parcelle de jardin et une parcelle de vigne sur le cadastre de 1808), pour la disposition des terrasses et les murs de soutènement, et à la fin du 19e siècle ou dans la première moitié du 20e siècle pour les plantations. Salomon indique qu'une mesure à grains en pierre, qu'il date du 16e siècle, a été découverte dans une cave de cet édifice.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : 16e siècle
    • Secondaire : 20e siècle

Les bâtiments sont reliés à la RD 113 E (route de Montbrison) par une allée dont l´extrémité est marquée d´une croix (IA42002803). Le logis principal est un bâtiment de cinq travées, avec un sous-sol (cave voûtée en arc segmentaire, située sous la partie sud du bâtiment ; accès par un escalier droit, en maçonnerie, contre la façade postérieure, avec un puits dans le mur du fond), un rez-de-chaussée divisé en deux par un couloir traversant (salle à cheminée en façade, cuisine avec potager, escalier côté nord ; salon en façade et espaces non vus côté sud) et un étage. L´escalier est tournant à retours avec un jour central, en bois, avec un garde-corps à barreaux métalliques. Au nord se trouve une petite cour bordée de dépendances : seconde cuisine et buanderie, logement, passage couvert, poulailler. Au sud, corps de bâtiment non visité et dans l´angle corps de bâtiment en L à usage de logement (cave en sous-sol, non visitée ; au rez-de-chaussée, salle avec cheminée), avec une petite cour devant. Au revers de ces bâtiments, une cour fermée (portail) est bordée au nord-ouest par les bâtiments de la ferme (non visitée ; logis, grange-étable, four à pain, remises). Devant les bâtiments, au sud-est, se trouve un jardin avec un dénivelé (du sud-ouest vers le nord-est) racheté par des terrasses. Devant le logement s´étend une terrasse rectangulaire plantée de tilleuls, avec dans son côté sud-est une tour ronde (petite étable au rez-de-chaussée, espace vide à l´étage, accessible par un escalier extérieur en pierre). Devant le logis principal, une seconde terrasse, en contrebas de la première, se termine en hémicycle. Devant les communs se trouve un troisième espace pourvu d´une mare (au nord). En contrebas du niveau des terrasses, au sud-est, est située une parcelle rectangulaire (ancienne vigne), bordée du côté nord-ouest par un ancien rucher, et du côté sud-est par le bâtiment de la chapelle. Celle-ci a un plan rectangulaire ; On y accède par un escalier en pierre, en équerre. L´entrée est abritée par un porche reposant sur deux colonnes (en pierre) à chapiteaux composites (en grès houiller) qui supportent un entablement et un fronton triangulaire (en bois peint). L´intérieur est éclairé par deux fenêtres latérales et le mur du fond est creusé d´une niche en plein-cintre. Les bâtiments sont en moellon de granite enduits (avec peut-être des parties en pisé, en particulier dans la ferme), avec des encadrements en pierre de taille (arcs de décharge en carreaux de terre cuite visibles sur la façade arrière du logis). Les toits sont à longs pans, avec des croupes sur le logis (et une génoise), en tuile creuse. Le domaine est longé au nord par le bief des Espagnol, canalisé dans les années 1960.

  • Murs
    • granite
    • pisé
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en charpente
    • escalier hors-oeuvre : escalier en équerre en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier tournant en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ordre composite
    • coquille
    • palmette
    • volute
  • Précision représentations

    Chapiteaux composites remployés dans le porche de la chapelle (corbeille d'acanthes, volutes aux angles et au centre des faces, rosette). Cheminée de la salle du logis : en granite, décor de coquille sur le linteau. Cheminée de la salle du logement : en pierre, décor de palmettes et volutes.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • DUFOUR, J.-E. Dictionnaire topographique du Forez et des paroisses du Lyonnais et du Beaujolais formant le département de la Loire. Mâcon : imprimerie Protat frères, 1946.

    col. 1034
  • SALOMON, Emile. Les châteaux historiques : manoirs, maisons fortes, gentilhommières, anciens fiefs du Forez et des enclaves du Lyonnais, du Beaujolais et du Macônnais qui ont formé le département de la Loire ; ill. par le Vicomte Gaston de Jourda de Vaux et Henry Gonnard. Réimpression de l'édition de Hennebont de 1916, 1922, 1926. Marseille : Laffitte, 1979. 3 Vol. (446-464-361 p.) : ill.; 30 cm

    T. I, p. 398-400
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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