Dossier d’œuvre architecture IA42003288 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Filature-tissage puis école normale actuellement collège Mario Meunier
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Montbrison
  • Adresse 29 avenue d' Allard
  • Cadastre 1986 AW 17
  • Dénominations
    filature, tissage, école normale, collège
  • Appellations
    collège Mario Meunier
  • Destinations
    collège
  • Parties constituantes non étudiées
    monument aux morts, bief, bureau

Les délibérations du conseil municipal mentionnent, dans les comptes de l´exercice 1830-1831, des dépenses extraordinaires pour l´installation d´une école normale d´instituteurs, dans l´aile nord de l´hôtel de ville. Des fonds sont alloués à cette date par le Ministre de l´Instruction publique pour permettre ces aménagements avant même la loi Guizot, du 28 juin 1833, qui stipule : « Tout département sera tenu d´entretenir une école normale primaire soit par lui-même, soit en se réunissant à un ou plusieurs départements voisins ». En 1833, les capacités de l´école deviennent insuffisantes en raison de l´accroissement du nombre d´élèves. De nouvelles réparations sont nécessaires. Des plans et devis sont dressés et le conseil prévoit de demander un secours de 5000 F au ministère de l´instruction publique. En 1868, l´école normale d´instituteurs est transférée dans les locaux de l´ancienne fabrique de rubans Couchoud et Béthenod, située entre la rivière du Vizézy et le bief des moulins, sur les parcelles C 126, 127, 137 de l´ancien cadastre. L´usine, achevée en 1856, comprend une fabrique de tissage, un atelier d´ourdissage et une maison. Mise en liquidation en 1867, la fabrique est cédée au département pour y installer l´Ecole normale. De nouvelles parcelles sont acquises de 1880 à 1883 (C 128 et 129) afin d´agrandir l´établissement. Vers 1920, un édifice d´un seul niveau est construit dans la cour ; sur son mur latéral s´appuie un monument commémoratif offert par « les membres de l´enseignement public à leurs camarades morts pour la France : 1914-1918 ». L´école normale est déplacée à Saint-Etienne en 1963. Aujourd´hui, l´édifice accueille le collège Mario Meunier.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

L´usine repose sur un solin en pierre de taille de granite. Les murs sont en moellon de granite couverts d´un enduit. Le décor de pilastres entre chaque travée est aussi en pierre de taille. La toiture à longs pans et croupes brisés sont couverts de tuiles creuses mécaniques sur les terrassons et d´ardoises sur les brisis. L´essentage sur les lucarnes de l´étage de comble est en ardoise. Le bâtiment de plan allongé compte deux pavillons latéraux en légère saillie. L´élévation principale, symétrique, comprend 17 travées rythmées 2-5-3-5-2 par des pilastres, terminés par des agrafes à enroulements supportant les arcs du 3e niveau. Le corps central à trois travées présente une porte d´entrée centrale surélevée par un degré de quatre marches. La porte, en arc segmentaire avec agrafe passante en console, est encadrée de deux grosses colonnes sur stylobate et chapiteaux composites portant le balcon de l´étage. Les baies du rez-de-chaussée surélevé sont en plein cintre à l´exception des fenêtres, de chaque côté de l´entrée, à linteau en bâtière. Les 2e et 3e niveaux montrent des fenêtres rectangulaires avec encadrement en bandeau et besace ; le 2e niveau est orné de linteaux en brique. Les lucarnes de l´étage de comble sont à fronton triangulaire. Les élévations postérieure et latérales sont sans décor. Trois escaliers tournants à retours avec jour desservent le bâtiment : l´un se situe dans le corps central, les autres dans les pavillons latéraux. Le bâtiment administratif, construit au-dessus du bief, est posé sur un solin en moellon de granite alternant avec des rangs de briques. Les murs sont en pisé et en brique, la toiture à longs pans est couverte de tuiles creuses mécaniques ; une génoise couronne l´élévation principale. L´édifice compte un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un comble perdu. L´annexe en rez-de-chaussée, recouverte d´un enduit, présente une toiture à longs pans et croupe protégée par des tuiles creuses mécaniques. Le monument commémoratif des morts de la guerre de 1914-1918 s´adosse à l´élévation latérale droite. inscription en français (gravée, sur l'oeuvre)

  • Murs
    • granite
    • pisé
    • brique
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse mécanique, ardoise
  • Plans
    plan allongé, plan symétrique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, comble à surcroît, en rez-de-chaussée
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit à longs pans
    • croupe brisée
    • noue
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • État de conservation
    bon état, restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • casque
    • guirlande
    • pot
  • Précision représentations

    Contre le mur latéral du bâtiment annexe : plaque commémorative des morts, en marbre brun, entourée d´un cadre en pierre orné, sur ses montants, d'une croix de guerre suspendue à une tige de laurier enrubannée sur lesquels sont inscrits les mots (de haut en bas et de gauche à droite) : DROIT / LA MARNE / L'YSER / LIBERTE / VERDUN / LA SOMME // De part et d'autre de la composition, et contre le mur, une panoplie garnie d´un casque, de feuilles de chêne et de l'inscription : 1914 1918. Au sol, un emmarchement intègre un bassin de fleurs et deux pots en forme d'urne.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Loire. Série 3P 1059 à 3P 1064 et 3P 1072 à 3P 1073. Etat des sections et matrices cadastrales de Montbrison

  • AC Montbrison. Série 1D9 : Délibération du 14 mai 1832. Compte final de l´exercice de 1830 et de la 1ère année de l´exercice de 1831. Dépenses extraordinaires soldées, dont (...) 444,72 F pour dépenses relatives à l´établissement de l´école normale, acquittées sur les fonds alloués par M. le ministre de l´Instruction publique ; Délibération du 15 octobre 1833 relative à l´école normale. (...) Le plus grand nombre d´élèves admis cette année à l´école normale nécessite des réparations pour augmenter les appartements de cette école, un plan et un devis ont été dressés (10260 F). Il faut demander un secours de 5000 F au ministère de l´instruction publique.

Bibliographie

  • FOURNIER-NEEL, Marguerite. Montbrison coeur du Forez. Son passé, ses monuments, ses rues. Montbrison : impr. I.P.M., rééd. 2001.

    p. 130

Documents figurés

  • Plan de la ville de Montbrison. Anonyme, [1905], plan imprimé, encre noire, éch. 1/40 000e (A. Diana, Montbrison)

  • MONTBRISON.- Ecole normale. Edition des Dames de France - Cliché David [1er quart 20e siècle] (Coll. Part. L. Tissier).

  • Cap / 18 - MONTBRISON - Ecole normale de Garçons. (4) Cie des Arts Photo mécaniques, 44, rue Letellier, Paris (15e) REAL - PHOTO [2e quart 20e siècle] ; (Coll. Part. L. Tissier)

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2013
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire