Dossier d’œuvre architecture IA69000919 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Ecole Saint-Charles actuellement immeuble à logements et bureaux
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Confluent
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Confluent
  • Adresse 29-31 rue Smith , 22 rue Quivogne
  • Cadastre 1999 BD 138
  • Dénominations
    école
  • Appellations
    Saint-Charles
  • Destinations
    immeuble à logements, bureaux: cabinet Perraud, géomètre expert
  • Parties constituantes non étudiées
    cour
Synthèse historique et descriptive

L´école Saint-Charles, origines et construction.

La "première maison de Perrache" est fondée dès 1842, alors que la presqu´île de Perrache vient d´être érigée en paroisse sous le vocable de Sainte-Blandine : le prêtre, M. Dartigue, veut en effet y établir très vite une école gratuite ; le Conseil municipal vote les fonds nécessaires et loue un local pour les classes et le logement des maîtresses. Deux sœurs sont affectées à l´école, puis une troisième pour une classe d´ouvrage manuel ou de couture. La maison-mère [la congrégation Saint-Charles] se charge de fournir la majeure partie du mobilier de la communauté naissante.

La "seconde maison de Perrache" est fondée en 1858 pour la visite des pauvres et des malades, et la distribution de secours aux indigents. Les trois sœurs chargées de cette mission sont d´abord logées dans une sorte de cave ou de crypte au-dessous de l´église provisoire servant au culte. M. Merley, successeur de M. Dartigue, décédé vers 1861, trouve un emplacement favorable à la construction d´une maison derrière l´église. La Ville, propriétaire du terrain, accorde, au Conseil de fabrique, la concession du terrain par délibération du Conseil municipal du 5 novembre 1869 pour y élever un bâtiment affecté aux œuvres de bienfaisance de la paroisse, et en particulier à l´établissement d´un orphelinat de jeunes filles. La maison est construite à l´aide de dons et de ressources de l´œuvre [édifice adressé actuellement au 33 rue Smith]. Près de cinquante orphelines y sont hébergées.

En 1891, la "première maison" comprend une école paroissiale, un externat payant et une salle d´asile libre. M. Nitellon, alors curé de la paroisse, fusionne les deux communautés Saint-Charles en 1891, mais les locaux n´étant pas assez vastes pour accueillir les douze religieuses de la maison d´éducation, l´orphelinat est surélevé d´un étage en 1892.

C´est alors que, de 1896 à 1898, l´orphelinat s´avérant probablement trop étroit, les "dames de Saint-Charles" font construire, sous la direction de l´architecte Sainte-Marie Perrin qu´elles ont déjà sollicité en 1886 et 1892 pour un pensionnat et un orphelinat à la Demi-Lune, l´édifice sis actuellement 29-31, rue Smith. La pierre de taille est fournie par Denis Vial fils (7 quai des Étroits), les travaux de terrassement, maçonnerie et pierre de taille sont exécutés par Victor Vertadier, entrepreneur (15 rue du Plat), la charpente est due à M. Mollo, successeur de M. Dalouzy (Vaise), la fumisterie est due à J. Simonet fils (8 quai Pierre-Scize), les parquets sont installés par Josserand, entrepreneur à Vaise, la menuiserie est réalisée par Sèbe (installé à Lyon, Saint-Just, 99 montée de Choulans), la plomberie par Gaget Pérignon et Cie, plombiers couvreurs mécaniciens (4 quai de l´Hôpital), celle de la véranda par le maître plombier-zingueur Guttin (7 rue Saint-Alexandre à Saint-Just), les travaux de plâtrerie et peinture sont exécutés par Anglade Frères Jeunes, entrepreneurs au 22 rue des Chartreux, la serrurerie par Boyer (38 cours Charlemagne) et par Bissuel (7 place Kléber) ; le préau vitré est réalisé par Patiaud, Lagarde et Cie ingénieurs-constructeurs (18 bd de la Part-Dieu). Des persiennes sont livrées par Jh Jay et Jalliffier (Grenoble, rue de la Pépinière).

Vers 1950, la Congrégation Saint-Charles se sépare de ses biens situés rue Smith.

Le cabinet des géomètres-expert Perraud, depuis quelques années rue du Plat, s´agrandit et s´installe au rez-de-chaussée du 31 rue Smith en 1963 ; les bureaux sont aménagés par l´architecte Payen en juillet 1964. En 1965, l´architecte Michel Barneaud conçoit des logements d´étudiants au premier étage pour la Société immobilière Omnium de la Croix-Rousse.

De 1896 à 1898, les sœurs de la congrégation Saint-Charles font construire, sous la direction de l´architecte Sainte-Marie Perrin qu´elles ont déjà sollicité en 1886 et 1892 pour un pensionnat et un orphelinat à la Demi-Lune, l´édifice sis actuellement 29-31, rue Smith. La pierre de taille est fournie par Denis Vial fils (7 quai des Étroits), les travaux de terrassement, maçonnerie et pierre de taille sont exécutés par Victor Vertadier, entrepreneur (15 rue du Plat), la charpente est due à M. Mollo, successeur de M. Dalouzy (Vaise), la fumisterie est due à J. Simonet fils (8 quai Pierre-Scize), les parquets sont installés par Josserand, entrepreneur à Vaise, la menuiserie est réalisée par Sèbe (installé à Lyon, Saint-Just, 99 montée de Choulans), la plomberie par Gaget Pérignon et Cie, plombiers couvreurs mécaniciens (4 quai de l´Hôpital), celle de la véranda par le maître plombier-zingueur Guttin (7 rue Saint-Alexandre à Saint-Just), les travaux de plâtrerie et peinture sont exécutés par Anglade Frères Jeunes, entrepreneurs au 22 rue des Chartreux, la serrurerie par Boyer (38 cours Charlemagne) et par Bissuel (7 place Kléber) ; le préau vitré est réalisé par Patiaud, Lagarde et Cie ingénieurs-constructeurs (18 bd de la Part-Dieu). Des persiennes sont livrées par Jh Jay et Jalliffier (Grenoble, rue de la Pépinière). Vers 1950, la Congrégation Saint-Charles se sépare de ses biens situés rue Smith. Le cabinet des géomètres-expert Perraud, depuis quelques années localisé rue du Plat, s´agrandit et s´installe au rez-de-chaussée du 31 rue Smith en 1963 ; les bureaux sont aménagés par l´architecte Payen en juillet 1964. En 1965, l´architecte Michel Barneaud conçoit des logements d´étudiants au premier étage pour la Société immobilière Omnium de la Croix-Rousse.

Selon le mémoire des travaux exécutés par l'entrepreneur Victor Vertadier, les matériaux de construction sont ainsi répartis : voûtes de cave en béton de mâchefer et chaux hydraulique. Maçonnerie de moellons de La Grive [38 Isère, commune de Bourgoin-Jallieu] et mortier de chaux hydraulique des murs en fondation, des murs en élévation. Maçonnerie de scories de forge, pisé entre banches avec chaux hydraulique dans la proportion de 150k de chaux pour 1 m3 350 de mâchefer, maçonnerie de mâchefer de même nature avec emploi de chaux lourde dans la proportion de 300 kilos de chaux pour 1 m3 350 de mâchefer. Maçonnerie de pisé de mâchefer et chaux hydraulique pour exhaussement du pignon sud. Les pierres de taille proviennent de plusieurs carrières : la pierre de St-Cyr est utilisée pour les portes de cave, 16 marches de l´escalier de cave avec chanfreins, pour les allèges d´établissement (dont certaines en Villebois) ; elle est piquée à la pointe pour jambages des ouvertures intérieures. La pierre de Villebois est utilisée pour les socles, la dernière marche de la cave, l´escalier (rampe du rez-de-chaussée au 1er étage, rampe du 1er au 2e, rampe du 2e au 3e, rampe du 3e au grenier, perrons). La pierre de Tarascon [13] est employée dans deux assises de la façade sur rue, deux portes, cinq fenêtres, le fronton et la clef. La pierre de Sainte-Juste [ ?] se retrouve sur la façade sur rue au-dessus du rez-de-chaussée, les fenêtres, le cordon au niveau du sol du 3e étage, et pour six portes et une fenêtre de la façade sur cour. La pierre des Estaillades [Oppède ?, 84 Vaucluse] est également employée. Les rejointoyages sont faits au plâtre de Paris. Enduit éparvéré des façades sur cour au mortier de chaux lourde. Le carrelage du couloir et des greniers est en carreaux de Verdun et chaux hydraulique. Dans la loge, la chambre noire est en carreaux de Verdun et chaux hydraulique. Les cuisines et les cabinets du 3e étage sont en carreaux rouge de Marseille posés à la chaux lourde. Dans la cuisine de l´asile, l´évier est en pierre, le sol en carreaux rouges de Lançon 1er choix. Dallage en ciment Portland à compartiments de dalles simulées dans les couloirs. Dallage uni en ciment du sol des cabinets. Vérandah (sic) sur cour : béton de fondation sous le mur en gravier de chaux hydraulique, maçonnerie de moellons au-dessus et chaux hydraulique, au-dessus en pisé de mâchefer et chaux hydraulique de 0.42 m d´épaisseur, couverture de ce mur en tuiles creuses, 2 pentes avec faîtage. Fourni 3 éviers en pierre de Quintaine [81, Tarn]. La couverture est en tuiles plates en terre de grès Piaissat-Bossot de Ciry-le Noble [Saône-et-Loire]. Construction des souches de cheminées en plotets comprimés de Bourgogne de 0,12 d´épaisseur. Murs de clôture sur cour : maçonnerie de moellons au-dessus du béton jusque sous le mâchefer, pisé de mâchefer au-dessus, couverture du mur neuf en tuiles creuses à 2 pentes avec faîtage sur la rue nouvelle [rue Quivogne]. Réparation de l´ancien mur au sud : piqué et démoli l´ancien crêt en chaux lourde pour l´exhausser et le couvrir en tuiles.

  • Murs
    • calcaire
    • résidu industriel en gros oeuvre
    • pisé
    • enduit
    • moellon
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • fronton
    • croix
  • Précision représentations

    sujet : croix en pierre de Sainte-Juste ou de Tarascon, support : porte principale, 31 rue Smith

  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • AC Lyon. 1097 WP 114. Fichier sanitaire, rue Smith 2-41, 1964, 1965

  • AC Lyon. 922 WP 083. Tracé de la rue Quivogne, plan annoté en 1908-1909

  • A. paroissiales Sainte-Blandine, Lyon. Paroisse Sainte-Blandine, Lyon, 1841-1941, par l'abbé F. Clapot, curé de Sainte-Blandine, 1941, plaquette éditée à l'occasion du centenaire de la paroisse Sainte-Blandine, n.p

  • AP Congrégation Saint-Charles, Lyon. Comptes de construction rue Smith. Mémoire des travaux exécutés par les entrepreneurs, 1896-1898

  • AP Jean-François Perraud, géomètre-expert. Historique du cabinet depuis 4 générations, [1991 ?]

Bibliographie

  • CHALABI, Maryannick, BELLE, Véronique, HALITIM-DUBOIS, Nadine. Service régional de l'Inventaire Rhône-Alpes. Lyon le Confluent "Derrière les voûtes", Cahiers du Patrimoine n° 80, Ed. Lieux Dits, 2005

    p. 127

Périodiques

  • Principaux travaux de Sainte-Marie Perrin. Annales de la Société académique d'Architecture de Lyon, 1917, t. 19

    p. 329-331

Documents figurés

  • AP Congrégation Saint-Charles, Lyon. Comptes de construction rue Smith. Plans, coupes, élévations

Annexes

  • Liste des documents prêtés par la Supérieure générale de la Congrégation Saint-Charles (30 octobre 2001)
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2001
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon