• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Immeuble-atelier, actuellement immeuble à logements
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 4e
  • Lieu-dit Croix-Rousse
  • Adresse 23 rue (du) Mail
  • Cadastre 2012 AS 96 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 147 ; 2012 AS 97 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 147 ; 2012 AS 190 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 147 ; 2012 AS 175 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 147
  • Dénominations
    immeuble à logements, atelier
  • Destinations
    immeuble à logements
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

L’immeuble-atelier est construit sur un terrain faisant partie de l’ancien clos du Chariot d’Or appartenant dès le premier quart du XIXe siècle à Monsieur François Perrin prenant exemple sur le clos mitoyen de Monsieur Dumenge. Le clos du Chariot d’Or se situait au nord du clos Dumenge, dont la limite était la rue d’Ivry, et consistait en un simple tènement propre à bâtir. Il doit son nom à une auberge précédemment construite durant l’époque moderne et aujourd’hui disparue. L’état de section des propriétés non bâties et bâties de 1828 indique que la parcelle actuelle faisait partie d’un vaste tènement compris entre les n° 21 et 33 rue du Mail, et consistant en une terre. Ce terrain appartenait à Monsieur Pignol demeurant à la Croix-Rousse et qui était pharmacien. L’immeuble a été construit successivement par deux propriétaires. Une première demande d’alignement est déposée par Monsieur René Gigodot, le 16 avril 1839. La construction apparaît ensuite dans le recensement de la population de la commune de la Croix-Rousse en 1840 et correspond à la partie de l’immeuble donnant sur rue. La seconde partie de l’immeuble, donnant sur cour, a été construite à la demande de Monsieur Barthélémy Peillon, cabaretier. La demande d’alignement est manquante, mais la construction apparaît dans le recensement de la population de la commune de la Croix-Rousse en 1840. D’après la matrice cadastrale, la partie de l’immeuble construite par Barthélémy Peillon est exhaussée d’un étage dans les années 1844. Monsieur Peillon fait également construire l’immeuble sur cour qui est aujourd’hui rattaché au n° 28 Grande rue de la Croix-Rousse. Auparavant, cette parcelle communiquait avec le 28 Grande rue de la Croix-Rousse jusqu’au début du XXe siècle. La construction successive de petits ateliers sur cour autour des années 1925 a condamnée cette circulation. Les recensements de la population au XIXe siècle confirment la présence d’ouvriers en soie et de fabricants. L’immeuble accueille aujourd’hui un garage privé au rez-de-chaussée et les étages sont occupés par des logements. Cette construction s’inscrit dans une période de lotissement qui s’effectue le long de la rue du Mail entre 1838 et 1840 afin d’installer les métiers liés au travail de la soie.

L’immeuble présente trois étages sur rue et quatre étages sur cour, ainsi que six travées. Le rez-de-chaussée est de plain-pied et est composé de travées rectangulaires sans traitement particulier. Il sert de garage privé pour l’immeuble et présente une porte de garage moderne sur les deux dernières travées. Ce garage particulier est également accessible par une large porte piétonne à un battant et en mauvais état, au niveau de la quatrième travée.

Les percements des étages sont réguliers et le traitement des baies est homogène. Les trumeaux sont étroits et sans décor. Un bandeau horizontal sert d’appui aux fenêtres. L’encadrement des baies est légèrement saillant ainsi que le bandeau continu présent au-dessus des baies. Les fenêtres sont homogènes et ont des volets roulants. Les baies ont des lambrequins en bois et des garde-corps en ferronnerie sont présents au premier étage. La corniche est en ciment et souligne la façade. Une surélévation est présente en retrait du toit et sur les deux travées sud. Elle est composée de deux baies rectangulaires avec un bandeau horizontal au-dessus des fenêtres. Cette surélévation a un double toit à deux pans et des solives de rives apparentes.

La porte d’entrée se situe à gauche de l’axe médian de la façade. Il s’agit d’une porte cochère avec une imposte rectangulaire en bois. Elle est en bois et à deux battants avec tables saillantes. L’allée et l’escalier sont communs avec le n° 21 rue du Mail. L’allée présente un plafond avec solives apparentes. Le sol est recouvert de ciment et les murs sont enduits, sauf les encadrements des portes et l’arcade en plein-cintre de l’allée, qui sont laissés en pierre apparente. L’allée est large et donne accès à un ancien petit atelier transformé en logement, ainsi qu’à la cage d’escalier accessible par une porte latérale sud surélevée de deux marches. L’escalier est dans-œuvre et est perpendiculaire à la rue. La première volée de l’escalier est tournante à droite et à une volée droite. Celle-ci est éclairée par une grande ouverture vitrée latérale sud, donnant sur une cour aménagée et privatisée, appartenant à l’appartement du rez-de-chaussée. La main courante est en ferronnerie simple. Les marches sont recouvertes de ciment et les nez de marche sont renforcés par des barres en métal. Cette première volée dessert le palier du premier étage des deux immeubles et la seconde cage d’escalier. Le deuxième escalier est à deux volées droites et à jour central. La main courante est en ferronnerie ouvragée. Les paliers sont recouverts de grandes dalles en pierre calcaire et desservent trois appartements, dont deux latéraux et un de face. L’éclairage de la cage d’escalier s’effectue par de petites baies rectangulaires donnant sur cour, au niveau des repos. Les repos sont en pierre calcaire et à moitié recouverts par une épaisseur de ciment marquant la présence d’anciens lieux d’aisance. L’escalier est en pierre à gryphées de Saint-Fortunat et le dernier étage de l’escalier est en bois et aluminium.

L’immeuble dessert une cour privée aménagée dépendant de l’appartement du rez-de-chaussée donnant sur cour.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    3 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections
    édifice non protégé

Documents d'archives

  • 3 WP 193 : Permission de voirie, dossiers par rue : rue du Mail, 1790-1851.

    AC Lyon
  • 3 WP 027 1 à 3 WP 061 : Registres de recensements de la population de la commune de la Croix-Rousse, 1825-1900.

    AC Lyon
  • 3 P 138/170 : Matrice des propriétés foncières, 1828-1914. (Folios 786 et 878)

    AD Rhône
  • 3 P 138/168 : Etats de sections des propriétés non bâties et bâties : Section C dite de Saint-Clair, 20 octobre 1828.

    AD Rhône
  • 3 WP 066 à 3 WP 090 : Contributions - Administrations financières - Impôts directs, 1788-1844.

    AC Lyon
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon