• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Immeuble-atelier, actuellement immeuble à logements
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 4e
  • Lieu-dit Croix-Rousse
  • Adresse 43 rue (du) Mail
  • Cadastre 2012 AS 77 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 186 ; 2012 AS 78 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 186 ; 2012 AS 79 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 186
  • Dénominations
    immeuble à logements, atelier
  • Destinations
    immeuble à logements
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

L’immeuble-atelier est construit sur un terrain faisant partie du clos Pailleron. Celui-ci tire son nom de son propriétaire, Guillaume Pailleron, demeurant au n° 62 de la Grande-rue de la Croix-Rousse. Ce clos se situe au nord du clos du Chariot d’Or et consiste, au début du XIXe siècle, en un simple tènement propre à bâtir. Monsieur Guillaume Pailleron, boulanger, vend de manière progressive ses terrains, à partir de 1837, pour la construction d’immeubles-ateliers. L’immeuble est mentionné une première fois dans le recensement de la population de la commune de la Croix-Rousse de 1838. Il appartient à deux propriétaires, Monsieur Claude Durand et Monsieur Jean Claude Morand, qui font surélever l’immeuble d’un étage autour de 1841. Les recensements de la population au XIXe siècle confirment la présence d’ouvriers en soie et de fabricants. L’immeuble accueille aujourd’hui un appartement ainsi qu’un magasin de meuble au rez-de-chaussée et les étages sont occupés par des logements. Cette construction s’inscrit dans une période de lotissement qui s’effectue le long de la rue du Mail entre 1838 et 1840 afin d’installer les métiers liés au travail de la soie.

La maison sur cour regroupe deux anciens petits ateliers construits en deux temps et aujourd’hui réaménagés en une habitation particulière. D’après la matrice cadastrale, la partie nord de la maison est construite entre 1840 et 1841 par Monsieur Jacques Semorille, qui est également propriétaire d’une partie de la cour de l’immeuble. Il s’agissait à l’origine d’un petit atelier sur un étage pouvant accueillir deux ouvriers en soie. Les recensements de la population indiquent que Jacques Semorille est propriétaire et ouvrier en soie et qu’il demeure au rez-de-chaussée de la maison. L’étage est habité par un second propriétaire et ouvrier en soie, Monsieur Triviot. Entre 1930 et 1931, un deuxième petit atelier de tissage est construit au sud du premier, à la demande de Madame Melet.

L’immeuble présente trois étages et six travées. Le rez-de-chaussée est de plain-pied et est composé de travées rectangulaires. Les deux premières travées ont des stores roulants et les trois dernières travées sont masquées par une devanture en bois. Le rez-de-chaussée sur cour de l’immeuble présente des volets en bois et est occupé par des logements.

Le rythme des percements des étages est régulier et la hauteur des baies est hétérogène au premier étage. Les baies sont rectangulaires. Les trumeaux sont étroits et sans décor. Un bandeau horizontal sert d’appui aux fenêtres du premier étage et des appuis saillants sont présents au deuxième et troisième étage. Des volets roulants sont installés au premier et deuxième étage sur les trois dernières travées. Les garde-corps sont hétérogènes et sont présents sur les quatre premières travées du premier étage et les trois dernières travées du deuxième étage. La corniche est en bois.

La porte d’entrée se situe à droite de l’axe médian de la façade. Il s’agit d’une porte piétonne en bois et en verre. Elle est à un battant avec tables saillantes. Le dessus de porte est en avancé et est en bois avec tables saillantes. L’escalier est dans-œuvre et est perpendiculaire à la rue. Il est à deux volées droites et à jour central. La main courante est en ferronnerie ouvragée. L’éclairage de la cage d’escalier s’effectue au niveau des repos intermédiaires par des baies rectangulaires sur cour. Les repos intermédiaires et paliers sont recouverts par des dalles en pierre calcaire. Les paliers desservent trois appartements, dont un latéral droit et deux de face. Les portes des appartements sont hétérogènes. L’escalier est en pierre à gryphées de Saint-Fortunat. Le dernier étage de l’escalier est en bois et dessert les combles.

L’allée de l’immeuble dessert une cour commune où sont présents deux anciens lieux d’aisance. La cour donne accès à une habitation privée d’un étage avec cour privée. L’escalier desservant la maison était auparavant hors-œuvre et est depuis la fin du XXe siècle couvert par une construction.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    3 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections
    édifice non protégé

Documents d'archives

  • 3 P 138/170 : Matrice des propriétés foncières, 1828-1914. (Folios 901, 902 et 903)

    AD Rhône
  • 3 P 138/168 : Etats de sections des propriétés non bâties et bâties : Section C dite de Saint-Clair, 20 octobre 1828.

    AD Rhône
  • 3 WP 027 1 à 3 WP 061 : Registres de recensements de la population de la commune de la Croix-Rousse, 1825-1900.

    AC Lyon
  • 3 WP 066 à 3 WP 090 : Contributions - Administrations financières - Impôts directs, 1788-1844.

    AC Lyon
  • 3 P 138/182 : Matrice des propriétés bâties par ordre alphabétique des rues, 1910-1944. (Case 1664)

    AD Rhône
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon