Dossier d’œuvre architecture IA69002129 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Ensemble des équipements techniques : centrales thermique et électrique, station de pompage, atelier
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Urgences
  • Commune Lyon 3e
  • Adresse place d' Arsonval
  • Cadastre 1999 BR 4 A, AY, BH, O
  • Dénominations
    centrale thermique, centrale électrique, station de pompage, atelier

HISTORIQUE

La station centrale a été construite en 1931.

Elle comprend alors deux corps de bâtiments rectangulaires : la chaufferie (1 200 m²) qui abrite quatre groupes de deux chaudières et leurs accessoires ; la salle des machines (600 m²), à l´est, plus large, qui abrite les groupes turbo-alternateurs, les groupes turbo-pompes, le tableau de distribution thermique et le tableau de distribution électrique. L´infrastructure est en béton : les planchers du rez-de-chaussée et de l´étage en béton armé, et les murs jusqu´à une hauteur de 2 m au-dessus du plancher de l´étage en béton de gravier. Au-dessus s´élève la superstructure de l´édifice constituée d´une charpente métallique dont les piliers de 18 m de hauteur portent des fermes étagées de 18 m de portée. La toiture terrasse en gradins est constituée de dalles de béton armé reposant sur la charpente ; l´étanchéité est composée d´une application de callendrite recouverte d´une couche de sable et d´une forme en béton. Des tôles planes de 3 mm, boulonnées et réunis par couvre-joints remplissent les espaces entre les poteaux de la charpente. Les salles sont éclairées par des châssis fixes ou ouvrants, manoeuvrés par colonnes depuis le sol de l´étage. Des passerelles métalliques intérieures donnent accès aux différentes machines.

La chaufferie doit pouvoir fournir 47 500 kg de vapeur par heure. Cette production est assurée par une association de huit chaudières, six en marche, une en réserve et une en nettoyage. On a adjoint des groupes générateurs de courant électrique, soit trois groupes turbo-alternateurs de 1 000 KW dont un tenu en réserve.

L´alimentation des chaudières se fait par charbon ; quatre des huit chaudières peuvent être chauffées soit séparément soit simultanément au charbon et au fuel.

Le tirage des chaudières est assuré par deux cheminées de 70 m de haut et 2,90 m de diamètre au sommet, construites hors-oeuvre le long de la rue Trarieux. Tony Garnier aurait souhaité des cheminées moins hautes. Les nécessités techniques ont fait choisir des cheminées de type « Monnoyer », dont le brevet d´invention a été déposé le 7 octobre 1927 : les cheminées sont composées d´assises superposées de 25 à 30 cm de hauteur, formées de voussoirs en béton moulé et armé.

La chaufferie a connu plusieurs étapes de modernisation.

Les cheminées ont été inscrites MH le 31 juillet 1989. En 1996, une étude pour leur restauration et consolidation est demandée à l´architecte en chef des Monuments historiques, Didier Repellin. Cette restauration est jugée trop importantes et les cheminées sont tronquées.

DESCRIPTION

La centrale électrique

Elle intervient pour l´entretien et le dépannage de tous les matériels électriques (monte-malades, matériel médical, ...). La puissance électrique installée est de 3 600 KW ; la production autonome d´électricité de 1 530 KWA, assurée, en 1976, par deux turbo-alternateurs de 2 000 KW et par deux groupes électrogènes, l´est aujourd'hui par trois groupes électrogènes au fuel de 2,78 MVA chacun et un groupe mobile extérieur d'une puissance de 2 500 KVA.

La centrale mécanique

Cet atelier est chargé de l´entretien des diverses installations : stations de pompage et de surpression des eaux froide et chaude (débit 3 000 m3 par jour) ; conditionnement de l´air pour la ventilation des locaux ; préparation de l´air comprimé industriel et médical ; préparation du vide médical ; évaporateur d´oxygène liquide. Elle gère la distribution de l´eau, du gaz et des fluides médicaux.

La centrale thermique

La centrale est construite sur trois niveaux : le sous-sol est en grande partie un vide sanitaire abritant les canalisations ; le rez-de-chaussée comporte les postes de livraison Electricité et Gaz, les productions d'air médical et de vide, la sous-station de chauffage urbain et des aires de stockage ; à l'étage se trouve la chaufferie proprement dite, la centrale des groupes électrogènes et le poste de livraison centrale électrique.

La centrale était conçue à l´origine pour fonctionner au charbon en hiver et au mazout en été. En 1976, elle comprenait deux chaudières charbon à grille mécanique et régulation automatique pouvant produire chacune 28 tonnes de vapeur à l´heure, et une chaudière mixte fuel - gaz à régulation automatique pouvant produire 14 tonnes de vapeur à l´heure et fonctionnant en été. Avec une puissance installée de 40 000 thermies, elle fournissait 100 000 tonnes de vapeur destinée au chauffage et à la production d´eau chaude sanitaire.

Le charbon a été remplacé par le gaz naturel.

La chaufferie comprend désormais trois chaudières mixtes pouvant fonctionner au gaz ou au fuel domestique et une chaudière de secours au gaz. Le fuel est utilisé seulement en secours.

Au rez-de-chaussée du bâtiment est installé un compresseur produisant de l'air comprimé industriel 8 bars (un second compresseur de secours est placé dans le bâtiment 3 construit en face de la chaufferie en limite de plateau).

La centrale thermique et la salle des machines qui lui est attenante sont construites en 1931. Les cheminées sont construites sur le procédé « Monnoyer », composées d´assises superposées, formées de voussoirs en béton moulé et armé. Elles ont été arrasées en 1997.

Ensemble composé de la chaufferie proprement dite à l'ouest et de la salle des machines, plus large, à l'est. Les murs sont en béton jusqu'à 2 m au-dessus de l'étage et en plaques de tôle au-dessus ; les planchers et la couverture sont en béton armé. Deux cheminées, en béton armé, sont accolées aux pignons. La centrale électrique lui est accolée à l'est et la station de pompage est implantée en limite ouest de l'établissement.

  • Murs
    • béton
    • fer
    • béton armé
  • Toits
    béton en couverture, bitume
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente métallique
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en charpente métallique
  • État de conservation
    bon état, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public communal
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1989/07/31

Un grand nombre de reproductions de documents sont des documents de travail de médiocre qualité ; ils ont été joints au dossier par souci d'information et doivent, à terme, être remplacés.

Documents d'archives

  • Arch. dép. Rhône. 3728 W 102. Permis de construire 45 413, 1980 (centrale mécanique)

  • Arch. dép. Rhône. 3728 W 159. Permis de construire 60 307, 1982 (centrale mécanique)

  • A. Monuments historiques. DRAC Rhône-Alpes. Dossier concernant les cheminées de la chaufferie, établi par Bernard Gautheron.

    DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
  • A. Hospices civils. Lyon. Ville de Lyon. Nouvel hôpital. Avant projet E / Tony Garnier, 30 septembre 1910

    A Hospices civils Lyon
  • A. Hospices civils. Lyon. Diagnostic de remise à niveau des productions de fluides de l'hôpital Edouard-Herriot. 2005

    A Hospices civils Lyon

Périodiques

  • DURAND, Paul. Les installations thermiques d´un hôpital moderne. La centrale de Grange-Blanche. Technica, juillet 1933, p. 1-27 : ill.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon
Articulation des dossiers