Dossier d’œuvre architecture IA69004307 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Quartier des Brotteaux
Œuvre recensée
Copyright
  • © Archives municipales de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Urgences
  • Commune Lyon 6e
  • Cadastre 1999
  • Dénominations
    quartier
  • Appellations
    Brotteaux
  • Parties constituantes non étudiées
    rue, maison, loge maçonnique, église

Dans son lotissement du Pré-Morand, l'architecte trace vers 1765 des voies qui se coupent à angle droit. L'une prolonge la Grande Allée réalisée par l'hôtel-Dieu mais avec une largeur moindre : 24, 7 m au lieu de 44, ce qui explique le resserrement actuel du cours Franklin-Roosevelt à partir de la rue Duguesclin. Perpendiculaire à ce "grand cours tendant d'occident à orient" un "petit cours" large de 13,7 m est ouvert (portion de l'actuelle rue Boileau). A l'intersection de ces deux voies bordées d'arbres, une place quadrangulaire est esquissée (actuelle place Kléber). Morand prévoit également six autres allées parallèles ou orthogonales aux cours précédents, mais n'en ébauche alors que trois. Celles-ci sont parallèles au Grand Cours et larges de 12,4 m. Il s'agit de l'allée des Soupirs (portion de la rue Tronchet) au nord, de celle des Désirs (rue de Sèze) et des Amis (rue Bossuet) au sud (Barre-Feuga pp. 20-21). En 1779, la Compagnie du pont envisage de prolonger en ligne droite le Grand Cours à l'est jusqu'à son intersection avec le chemin oblique et sinueux tendant du pont de la Guillotière à Vaulx-en-Velin ; la largeur envisagée pour cette nouvelle route égalerait celle du cours soit 24, 7 m. Les différents propriétaires s'accordent, toutefois la voie ne pourra excéder une largeur de 12, 4 m ; de plus la Compagnie la bordera de fossés, de peupliers plantés et entretenus à ses frais. La dimension fixée explique aujourd'hui le rétrécissement qui existe entre la fin du cours Franklin-Roosevelt et le début du cours Vitton (à partir de la rue Garibaldi) (Barre-Feuga pp. 50-51). La rue Duguesclin est l'ancienne rue Morand. Au sein du Pré-Morand, le terrain choisi par Morand pour son propre usage est l'îlot A riverain du Grand Cours et du coin nord-est de la place dite du Bassin (emplacement actuel du restaurant Orsi - 1998). Morand y fera édifier un grand hôtel particulier d'un étage en pierre de taille, de style classique, avec colonnades, frontons triangulaires, toits en terrasse. Ce "Palais", comme il le surnomme, dit aussi "La Paisible", se disposera perpendiculairement au Grand Cours, avec deux ailes en retour sur le Petit Cours, et une longue façade orientale donnant sur des jardins à la française avec parterres et pièces d'eau isolés de la rue par des murs ou un bâtiment comme un manège pour l'équitation au nord ; les travaux débutent en 1772. En 1783, la construction de la loge maçonnique de la Bienfaisance commence (Barre-Feuga, p. 62-63). Montgolfier réalise deux lâchers de ballon en 1784 dans la plaine des Brotteaux. Les époux Morand vendent en 1784 la moitié méridionale de "La Paisible", une partie des dépendances, les jardins, une grande partie du mobilier et des éléments de décoration à 9 co-acquéreurs ; tous agissent solidairement pour le compte de la loge maçonnique de la Sagesse à laquelle Morand appartiendra. Morand dresse les plans des aménagements à y effectuer (Barre-Feuga pp. 58-59, 68-69). En 1788, il commence la maison de la Rotonde sur un de ses lots de la rue Morand. Au cours du siège de 1793, la plupart des constructions sont endommagées, incendiées ou écroulées (loge de la Bienfaisance, maison Neyrat, atelier du peintre Hennequin, hôtel de la Vengeance) ; de La Paisible ne restent que les caves voûtées, quelques murs, des tilleuls et un bâtiment au Nord (rue Tronchet) ; les allées sont défoncées, les arbres coupés ou morts. Sur la cave et les fondations d'une des ailes de La Paisible, le négociant Ayné fait bâtir vers 1820 la maison qui borde le côté nord-est de la place Kléber (restaurant Orsi) (Barre-Feuga, p.88, 98). En 1823, Vitton, maire de La Guillotière de 1822 à 1830, décide de dénommer les voies nouvelles de sa commune et plus particulièrement celle des Brotteaux. L'essentiel des noms évoque la famille royale, des hommes illustres de l'Ancien régime ou d'autres périodes. Seuls le chemin de la Tête d'Or (future rue Garibaldi) et l'allée des Charpennes (futur cours Vitton) conservent des appellations de lieux-dits anciens (Barre-Feuga p. 105). A partir de 1825, les constructions font l'objet d'un règlement (Barre-Feuga p. 108-109). Poursuite de l'urbanisation du quartier et matériaux de construction (Barre-Feuga p. 116-119)

  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • AC Lyon. 744 WP 071. Lettre de M. Goulard, curé de Notre-Dame Saint-Louis, à M. le Comte de Fargues, maire de la ville de Lyon, sd [entre 1814 et 1818].

    AC Lyon : 744 WP 071

Bibliographie

  • BARRE, Josette, FEUGA, Paul. Morand et les Brotteaux. Editions lyonnaises d'Art et d'Histoire, collection "Vues de quartier". Lyon, 1998. 128 p. ill. ; 23 cm

Annexes

  • Lettre du curé Goulard au maire de Lyon, sd [entre 1814 et 1818] AC Lyon, 744 WP 71
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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