Dubuisson de Christot, architecte des Hospices, dessine en 1838 l´élévation du passage de l'Hôtel-Dieu, remplaçant ainsi la boucherie sur la rue Childebert et une partie de la rue de l'Hôpital. En effet, le nord de l´hôpital abritait les boucheries depuis 1578, soit un abattoir et des boutiques. Avec la création de l´abattoir de Perrache et pour des raisons d´hygiène, on transforme ce lieu en un passage couvert. La décision est signée par le ministre le 29 septembre 1838, le devis date du 15 décembre. Une verrière couvre le passage haut de 15 m et comprenant 2 rangées de magasins. Les anciens murs construits sans fondation sont repris en sous-œuvre. En 1840 et 1841, l'entrepreneur Picollet et son fondé de pouvoir Pénelon perçoivent 230 776 fr. En 1843, une gratification est allouée pour la conduite des travaux du passage de l'Hôtel-Dieu aux architectes Christot (4 000 fr) et Duboys (2 000 fr). Les travaux sont effectués par les frères Vautrin, Dufour, Meynard, Rojon ou Rochon. Ce dernier ouvre 609 soupiraux pour les caves du passage en 1844.
L´ensemble revient à 407 000 fr. Mais, dès 1841, les boutiques sont louées et assurent à l´hôpital un revenu annuel de 50 000 fr.
C'est la société d'éclairage dirigée par Dalbis qui est chargée de fournir les mètres cubes de gaz et d'entretenir les becs de gaz (ainsi que Bardot pour le nettoyage) pour l'éclairage du passage (au moins à partir du 4e trimestre 1843). En 1851 sont attestés des "boiserie et agencements" garnissant les lieux occupés par le sieur Gomin. En 1852, le ferblantier Villard fournit 66 chapiteaux en zinc. En 1856, le ciel vitré bénéficie de réparations effectuées par la veuve Badaracco. En 1858-1859, le maçon Gigodot reconstruit une partie du passage sur la place de la République. Le passage couvert est détruit en 1959 pour procéder à l'élargissement de la rue Childebert et à la construction d'un immeuble de rapport dû à l'architecte Jacques Perrin-Fayolle.
Hugues-François Dubuisson de Christot : architecte, né à Lyon le 27 avril 1804, décédé dans la même ville le 5 avril 1887. Architecte en chef des Hospices civils de Lyon à partir de 1834, il fait restaurer en 1835 le pont d’Ainay, réparer les hôtels du Parc et de Provence, exécuter les travaux du passage de l’hôtel-Dieu. Il est nommé architecte des Hospices civils de Lyon en 1870. (Charvet, les Architectes de Lyon, 1899, p. 85).