Conservatrice du patrimoine, chercheure au Service de l'Inventaire (2014- ).
- inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Ville de Lyon
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Lyon Urgences
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Commune
Lyon 8e
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Lieu-dit
Monplaisir
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Adresse
119 avenue Paul-Santy
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Cadastre
2014
AX
183
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Dénominationscouvent, noviciat, hospice
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Genrede religieuses non cloîtrées
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AppellationsEHPAD de Monplaisir-La Plaine, Oeuvre des femmes incurables
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Destinationsmaison de retraite
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Parties constituantes non étudiéeschapelle, jardin d'agrément, maison
La Congrégation des Sœurs franciscaines de la Propagation de la foi, fondée en 1836 à Couzon-au-Mont d’Or, est une œuvre missionnaire inspirée par l’action de Pauline Jaricot et relevant du Tiers-Ordre franciscain. Elle connait un important essor dans le troisième tiers du 19e siècle, après l’approbation des constitutions de l’ordre en 1862.
A partir de 1872, les sœurs implantent un noviciat à Monplaisir, dans une maison de la rue des Tuiliers proche du siège de la congrégation des missions africaines avec laquelle elles entretiennent des relations étroites. Rapidement, cette maison devient trop petite et la nouvelle supérieure, Mère Bonaventure, privilégie une implantation plus éloignée afin d'émanciper sa communauté de la tutelle du Père Planque, supérieur des Missions africaines, et de réaffirmer la vocation franciscaine de son ordre, primant sur sa vocation missionnaire. La communauté fait alors l’acquisition d’un terrain à bâtir sur la route d’Heyrieux en 1885. L’ensemble comprenant trois corps de bâtiment et une chapelle est inauguré en 1886 : il accueille le noviciat, la maison-mère de la congrégation et un asile dit Œuvre des femmes incurables.
En 1934, la maison-mère est transférée à Francheville-le-Haut, sur le domaine dit La Chardonnière. En 1940, des travaux d’entretien portent sur les bâtiments est (réfection d’une toiture de hangar abritant un puits et crépissage des murs du n° 281 route d’Heyrieux, AC Lyon, 344 W 1403).
En 1971, les religieuses déposent un permis de construire pour l’agrandissement de leur maison de retraite pour dames âgées et infirmes, réalisé par l'architecte Jean Cateland. L'extension, haute de trois niveaux, est accolée à l’ouest du bâtiment existant (AC Lyon, 378 W 10). En outre, un garage est construit dans le parc, le long de la rue de la Moselle (AC Lyon, 377 W 4). A cette occasion, une bande de terrain est concédée pour l'élargissement de la route d'Heyrieux (actuellement avenue Paul Santy).
En août 2015, un permis de construire a été déposé pour l’agrandissement de la maison de retraite (capacité augmentée de 85 lits / 71 chambres ; AC Architecture Ingénierie). Les quatre corps de bâtiments doivent être surélevés et portés à une hauteur uniformisée. Une extension neuve doit être construite en retour à l’est, le long de la rue de la Moselle. Les constructions annexes côté est seront alors démolies.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
- Secondaire : 3e quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1886, daté par travaux historiques
- 1971, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par source
Cet ancien couvent et hospice est situé sur l’avenue Paul-Santy, encadré à l’est par la rue de la Moselle et à l’ouest par la rue Florent. La parcelle est close et occupée par un jardin d’agrément sur la moitié nord.
L'édifice est composé de cinq corps de bâtiments alignés sur l’avenue. Au centre, une chapelle est implantée perpendiculairement à l’ensemble, son chœur faisant saillie au nord-est, à l’arrière du bâtiment. Elle est couverte d’un toit à longs pans en tuiles mécaniques à l’exception du chœur couvert d’ardoises. La façade de la chapelle est composée de trois niveaux séparés par des bandeaux et trois travées percées de baies en plein cintre. Elle est enduite à l’exception des chaînes d’angle, des encadrements de baie du deuxième niveau, du portail et des bandeaux. Le portail flanqué de deux colonnettes est en partie obturé et transformé en fenêtre. Les baies du deuxième niveau ont conservé leurs vitraux, la travée centrale est percée de trois baies en triplet séparées par deux colonnettes. L’espace intérieur a été cloisonné et transformé en bureaux avant 1971, ce qui a vraisemblablement entrainé le percement d’un troisième niveau de baies.
La chapelle est flanquée de part et d’autre de deux bâtiments de trois niveaux couverts d’un toit à longs pans et à une croupe. Le bâtiment ouest présente quatre travées et le bâtiment est six travées. Le bâtiment est a été surélevé d’un étage de comble éclairé par neuf lucarnes après 1971. A l'extrémité est, un troisième corps de bâtiment est quant à lui implanté perpendiculairement à la rue, couvert d’un toit à longs pans et croupes. Sa façade sur rue est composée de trois niveaux à trois travées et un niveau de comble avec une lucarne. Des installations utilitaires sont accolées à sa façade latérale (cuisine, escalier de service). Le permis de construire de 1971 précise que l'ensemble est desservi par trois escaliers intérieurs, inclus dans les constructions du 19e siècle.
A l’extrémité ouest, l’extension de 1971 construite en blocs de ciment doublés de brique, avec charpente métallique, présente trois niveaux avec de larges fenêtres plus basses. Elle était initialement occupée par une salle de travail au rez-de-chaussée, une salle de repos au premier étage et six chambres de religieuses au deuxième étage. Le bâtiment comptait à l'origine cinq travées sur la façade ouest, il n'y en a plus que deux aujourd'hui. La parcelle comprend également des bâtiments annexes à l’est : un garage et un incinérateur (concernés par le projet de démolition). Deux maisons de construction récente accueillent le logement des sœurs au 11 rue Florent.
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Murs
- maçonnerie enduit
- calcaire pierre de taille
- béton parpaing de béton enduit
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Toitstuile mécanique, ardoise
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Étagesrez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés, 1 étage de comble
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
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Jardinsgroupe d'arbres, pelouse
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État de conservationbon état
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Techniques
- vitrail
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Statut de la propriétépropriété d'une association
- © Archives municipales de Lyon
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Documents d'archives
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AC Lyon. 344 W 1403. Constructions neuves, 1940. Autorisation : plan, rapport, permission de voirie, arrêté, correspondance (1940-1943).
N° 285 : permis de construire pour la réfection d’une toiture de hangar et le crépissage des murs de l'Hospice des Soeurs franciscaines, au n° 281 route d’Heyrieux. -
AC Lyon. 377 W 4. Permis de construire 1970 (1961-1975)
34/1970, PC n°76537 : construction d'une salle de repos pour l'agrandissement d'une maison de retraite pour dames âgées et infirmes. -
AC Lyon. 378 W 10. Permis de construire 1971. (1971-1977)
98/1971, PC n°81400 : surélévation de l'extension autorisée en 1970.
Bibliographie
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Je te donnerai les nations en héritage. Congrégation de la propagation de la foi. Lyon, 1952. 167 p.
p.81-88 ; photographie p.80 -
MARTIN, J.-B. Histoire des églises et chapelles de Lyon. Lyon : H. Lardanchet, éditeur, 1909. 497 p. : ill.
Tome 2, p.295-298, photographie p.296
Documents figurés
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Lyon Monplaisir-La Plaine - Couvent des Franciscaines. Vers 1910. 1 impr. photoméc. (carte postale). (AC Lyon. 4 FI 313)
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Résidence pour personnes âgées. 279 route d'Heyrieux, Lyon 8e arr. / Tabey. Lyon, 1972. 1 photogr. (noir et blanc).
Conservatrice du patrimoine, chercheure au Service de l'Inventaire (2014- ).
Stagiaire en décembre 2015