Le 25 février 1806, le préfet de Lyon, considérant le décret du 23 prairial an XII (12 juin 1804) qui éloigne le cimetière d'au moins 35 à 40 mètres des habitations, estime qu'il y a lieu d'autoriser la commune de Denicé à échanger une portion de son cimetière [situé contre l'église ?] contre une partie de terrain appartenant à MM. Duchamp et Demeurs, qui formera le futur cimetière de la commune. Le décret impérial du 12 juillet 1807 confirme le décret du préfet. Le décret du 7 mars 1808 étend la servitude de voisinage à cent mètres des nouveaux cimetières.
Sur le cadastre de 1830 (dit napoléonien), le cimetière apparaît à son emplacement actuel (sans l'agrandissement de la fin du XIXe siècle bien sûr).
M. Laveur, géomètre à Salles, dresse le plan de distribution du cimetière le 25 avril 1846.
La présence d'arbres dans le cimetière est attestée dans un titre de concession datant de 1856.
L'agrandissement et assainissement du cimetière se fait sur un terrain cédé par M. Damiron, en prolongeant les murs sud et nord jusqu'au chemin rural n° 11, rue de Ronzière. Le devis prévoit que le sable proviendra de la Saône, les moellons ainsi que les dalles des carrières de Chazier et la chaux hydraulique de la Maison Thorrand & Cie. Le mémoire des honoraires dus à Jean-Claude Curis, architecte à Villefranche, date de 1894, le décompte des travaux exécutés par Louis Leclerc (maître maçon à Denicé), date de 1894-1895. Le tombeau du vicaire est déplacé à l'occasion, en 1894. La construction de la barrière d'entrée est confiée à l'entreprise Bénassy (maçonnerie, entrepreneur à Denicé) et Valette (serrurerie), les travaux sont reçus le 12 mars 1897.
Les deux tombes les plus anciennes sont constituées par les dalles des familles Talancé et Carra de Vaux situées près de l'angle nord-ouest du cimetière et datent de 1806, et de celles de Françoise Favel veuve Viennot (?) datant de 1807 et se trouvant dans l'angle nord-est.